Le climat de confiance des ménages et des entreprises italiens continue de se dégrader. En octobre, en effet, la confiance des consommateurs a affiché une tendance négative pour le deuxième mois consécutif et a atteint 90,1 points (-4,7 points), soit le niveau le plus bas depuis mai 2013. De même, la tendance à la baisse de la confiance des entreprises, amorcée en juillet 2022, s’est poursuivie, atteignant 104,5 (contre 105,1), après une période de repli puis de stagnation jusqu’en juin 2022, mais surtout après la nette progression enregistrée au cours de l’année 2021. Ceci est noté dans la mise à jour mensuelle régulière de l’Istat.
La capacité future d’épargner
Si l’on entre dans les détails de la dynamique de consommation, on estime une détérioration de toutes les variables, à l’exception des attentes sur la situation économique du pays. En effet, commente l’ISTAT, “les opinions sur la possibilité d’épargner à l’avenir et celles sur la possibilité d’acheter des biens durables contribuent à la forte baisse de l’indice, suivie d’une détérioration des jugements sur la situation économique tant personnelle que nationale”. De même, en ce qui concerne les entreprises, le climat de confiance se dégrade dans tous les secteurs, notamment dans le commerce de détail (passant de 110,5 à 108,7) à l’exception des services marchands où l’indice reste sensiblement stable (de 95,8 à 95,9).
L’alarme des associations
Ces données ISTAT alarment les associations de protection des consommateurs. Codacons tire la sonnette d’alarme sur les effets directs que le climat de faible confiance aura sur la consommation, étant donné que les citoyens “seront amenés à reporter leurs achats à l’avenir, avec des conséquences négatives pour le commerce, l’industrie et l’économie nationale”, explique le président Carlo Rienzi. Dans le même ordre d’idées, Confesercenti a partagé une enquête, élaborée avec Swg, qui montre que sous la pression du coût de la vie et des factures, 68% des Italiens prévoient de réduire leurs achats d’ici la fin de l’année. Une révision des dépenses qui mettrait en péril 5 milliards d’euros de dépenses.
Pour l’Union nationale des consommateurs, la confiance est minée par les factures élevées et la cherté de la vie, mais elle ajoute la réflexion que la relève de la garde au Palazzo Chigi n’a pas eu, du moins pour le moment, un effet évident sur la confiance des citoyens. Toutefois, souligne Massimiliano Dona, président de l’Unc, “la confiance des consommateurs est mesurée dans les 15 premiers jours du mois, donc avant la nomination officielle de Meloni et la présentation des ministres, il faudra attendre novembre pour comprendre si l’effet sera plus important”. ()
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