Les marchés boursiers européens devraient être profondément dans le rouge (-2,65% sur l’Eurostoxx50 future) à la suite de la décision du géant russe de l’énergie Gazprom de maintenir fermé le gazoduc Nord Stream 1, principal lien pour transporter le gaz naturel de la Russie vers l’Europe, après un arrêt technique d’une semaine. Cette annonce est intervenue après la nouvelle de l’imposition par les pays du G7 d’un plafond sur le prix du pétrole russe. Le prix du gaz s’envole de +28% pour atteindre 275 euros par mégawattheure.
Nouvelle urgence, prix du gaz supérieur à 270 euros
Face à cette nouvelle situation d’urgence, les ministres de l’énergie de l’Union européenne se réuniront vendredi pour discuter de la possibilité d’adopter de nouvelles mesures visant à endiguer les retombées de la flambée des prix de l’énergie. Le sentiment du marché a également été alourdi par une forte baisse à Hong Kong, où l’on craint de nouvelles fermetures dues au Covid-19, tandis que Wall Street était fermée pour le jour férié (Dow Jones futures +0,32% et le S&P500 +0,28%). Les données sur l’emploi aux États-Unis ont renforcé la perspective d’une hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale. Le chômage américain a augmenté à 3,7 % (contre 3,5 %), probablement comme premier effet de la baisse du PIB au cours des deux premiers trimestres en raison du resserrement monétaire. Dans le même temps, le nombre d’emplois créés (315 000) a été inférieur aux prévisions (318 000).
De nouvelles fermetures en Chine ont également pesé sur le sentiment du marché.
Le sentiment à l’égard de Hong Kong et de la Chine s’est dégradé au cours du week-end après que le gouvernement a instauré de nouvelles mesures de confinement dans les villes chinoises de Shenzhen et de Chengdu pour contrer la résurgence des cas de coronavirus. Il s’agit des dernières mesures introduites par Pékin cette année dans le cadre de sa politique “zéro Covid”. Le refus du gouvernement de changer de politique a eu un impact coûteux sur l’économie chinoise cette année.
En ce qui concerne l’économie, l’accent sera mis à 10h00 sur l’indice Pmi final des services de la zone euro en août (préliminaire : 50,2 points ; consensus : 50,2 points) et l’indice composite Pmi final en août (préliminaire : 49,2 points ; consensus : 49,2 points) et à 11h00 sur les ventes au détail de la zone euro en juillet (préliminaire : -1,2% en glissement mensuel ; consensus : +0,4% en glissement mensuel).
Les yeux sur le chiffre de l’inflation américaine prévu le 13 septembre
Il est clair que le chiffre de l’inflation américaine attendu le 13 septembre est stratégique. “Compte tenu du relâchement des chaînes d’approvisionnement, qui sont responsables de 2,5 à 3 % de la croissance des prix, et de la réduction du taux de croissance de la consommation privée, il est possible que l’inflation du mois d’août soit inférieure aux 8,5 % enregistrés en juillet (8,1 % l’estimation moyenne du consensus). Même si les attentes étaient correctes, nous ne pensons pas que la baisse serait suffisante pour conseiller au président de la Fed, Jerome Powell, de relever les taux de 50 points de base, au lieu de 75 points de base’, a déclaré Antonio Tognoli, responsable de l’analyse macro chez Corporate Family Office Sim.
Auparavant, le 8 septembre, la BCE devrait relever ses taux de 75 points de base.
Auparavant, le 8 septembre, la BCE se réunira et annoncera un relèvement de ses taux qui, à la lumière des déclarations des membres du Conseil des gouverneurs et de l’accélération, au-delà du consensus du marché, de l’inflation dans la zone euro en août (9,1 % contre 8,9 %), devrait augmenter de 75 points de base. “Au-delà de la hausse, escomptée par les marchés, les opérateurs tenteront de comprendre le degré de préoccupation de la BCE pour la dynamique inflationniste, dans un cadre global où les indicateurs avancés indiquent un ralentissement marqué de la croissance économique dans les prochains mois”, a expliqué Tognoli, parlant d'”un choix difficile pour la BCE, de plus en plus prise entre la rigueur à tout prix invoquée par l’Allemagne, qui connaît l’inflation la plus élevée de ces 70 dernières années, et des manœuvres moins rigoureuses afin d’amortir au maximum une récession qui s’annonce longue et profonde”.
L’écart Btp/Bund dépasse 230 points, l’euro passe sous la barre des 0,99 pour la première fois en 20 ans.
Bien sûr, avec la récession qui s’annonce, “il est difficile de supposer une reprise stable des marchés boursiers dans les 6 à 9 prochains mois, surtout compte tenu du niveau de négativité qui est revenu à des niveaux très élevés, évidemment nous n’excluons pas une certaine flambée, même substantielle, de la reprise, peut-être à la suite de bonnes données sur l’inflation. D’ici un an, il est probable que la récession sera derrière nous”, a conclu M. Tognoli. Et c’est dans ce contexte que l’écart Btp/Bund a augmenté à 233 points de base avec le rendement du Btp à 10 ans à 3,829% (le rendement du Trésor américain à 10 ans est passé à 3,195%).
Le pétrole en hausse dans l’attente de l’Opep +.
Dans le domaine monétaire, l’euro s’effondre sous la parité, valant 0,98856 (-0,46%), sous la barre des 0,99 dollar pour la première fois depuis 20 ans. Parmi les matières premières, les prix du pétrole ont augmenté (+1,93% pour le Wti à 88,55 dollars le baril et +2,16% pour le Brent à 95 dollars le baril) dans le sillage de la possible réduction de la production par l’Opep+. Le cartel se réunit en fin d’après-midi à Vienne. Le prix de l’or est resté stable à 1 723 dollars l’once.
À Milan, l’attention portée à l’énergie et aux Mps
Sur la liste milanaise à suivre figurent des valeurs pétrolières telles que Saipem, Eni (l’administrateur délégué, Claudio Descalzi, a rencontré samedi 3 septembre le ministre des investissements d’Arabie Saoudite, Khalid Al-Falihe, et a signé un protocole d’accord pour l’étude du développement conjoint d’initiatives dans le secteur de la mobilité durable). économie circulaire et chimie) et Tenaris, mais aussi des entreprises de services publics comme Enel (elle a versé une avance de 50 millions d’euros sur l’impôt sur les bénéfices supplémentaires, comme l’a déclaré le PDG, Francesco Starace, à Cernobbio, confirmant que ce sont 70 millions d’euros qui seront versés cette année), Snam, Italgas, terna, A2A dans le sillage des mouvements des prix du pétrole et du gaz et des industriels comme Stellantis, Prysmian, STM et Pirelli. A surveiller également Atlantia, étant donné que l’acquisition par la famille Benetton et le fonds américain Blackstone pourrait être finalisée d’ici la fin de l’année, et Mps, la BCE approuvant, pour les aspects relevant de sa compétence, l’opération de renforcement du capital qui sera soumise à l’assemblée des actionnaires le 15 septembre. Cette approbation s’ajoute à l’achèvement du processus d’autorisation par la DG Concurrence, comme l’a communiqué cette même autorité au cours des semaines précédentes. ()
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