Mps, nouvelles demandes pour 1,8 milliard, bénéfice -86%. CEO Lovaglio : non fondé. Titre sous tension

Economie & Finance

Mps, la banque toscane aux mains du Trésor pour 64%, revient en bourse (-6,5% à 0,42 euro pour 420 millions de capitalisation). Le groupe siennois a réalisé des provisions négatives pour risques et charges de 78 millions d’euros, principalement dues à des risques juridiques après avoir reçu des demandes extrajudiciaires pour 1,8 milliard d’euros au deuxième trimestre.

Les demandes extrajudiciaires reçues sont douteuses. Le fait qu’il s’agisse de créances en série” est déjà préoccupant “et elles sont également peu claires quant au calendrier et aux montants, de sorte qu’elles n’auraient pas nécessité de provisions spécifiques. En outre, ils ne sont pas accompagnés d’arguments clairs”. C’est ce qu’a déclaré le PDG de Mps, Luigi Lovaglio, lors de la présentation des résultats semestriels au marché.

L’administrateur délégué Lovaglio, considérant comme non fondées les plaintes extrajudiciaires qui venaient d’arriver, a chargé les avocats de protéger les intérêts de la banque.

Mps a enregistré au deuxième trimestre une augmentation d’environ 1 milliard d’euros des demandes extrajudiciaires reçues d’une société de conseil pour le compte d’investisseurs institutionnels. Il s’agit de “positions manifestement incohérentes à plusieurs égards, d’un flou absolu et génériques”, écrit le député.

Début août, une autre demande similaire (800 millions d’euros) est arrivée de la même société de conseil. “Toujours selon les conseillers juridiques de la banque, les conditions d’une éventuelle estimation des dommages ne sont pas réunies”, malgré quoi le groupe siennois a constitué des provisions.

Mps, les comptes du premier semestre de 2022

La banque siennoise dirigée par l’administrateur délégué Luigi Lovaglio a clôturé le deuxième trimestre 2022 avec des revenus de 738,9 millions d’euros (733 millions attendus par les analystes d’Intesa Sanpaolo), au premier semestre 1,522 milliard (1,516 milliard des attentes d’Intesa). Le bénéfice net trimestriel a été de 17,5 millions (14 millions attendus) et le bénéfice net semestriel de 27,2 millions (23 millions pour les analystes).

Les revenus de la période avril-juin 2022 s’élèvent à 738,9 millions contre 740,5 millions il y a un an, les charges d’exploitation de 533,1 millions sont légèrement inférieures aux 537,9 millions de 2021, l’EBIT s’établit à 205,8 millions (contre 207,7 millions), Le bénéfice de 17,5 millions se compare à 82,8 millions au deuxième trimestre 2021 et le bénéfice de 27,2 millions à 202 millions un an plus tôt (-86,5%). ()