Pensions, Covip : les fonds de pension italiens investissent près de 37 milliards d’euros dans le pays

Economie & Finance

De fin 2011 à décembre 2022, la taille du secteur des fonds de pension a presque doublé : le total des actifs en valeur de marché est passé de 55,7 à 103,8 milliards d’euros. Une augmentation globale de 86,3 %. Bien que l’année dernière, les actifs des fonds de pension déclarés à leur valeur de marché soient en baisse, la valeur des actifs des fonds de pension n’a pas augmenté. une diminution de 4,1 milliards par rapport à l’année précédente (-3,8%). Cette diminution est principalement due à la tendance négative enregistrée par les marchés financiers et à la fusion de l’Istituto Nazionale di Previdenza dei Giornalisti Italiani (Inpgi) avec l’Inps, qui a entraîné une sortie d’environ 1 milliard d’euros du système des fonds de pension. Ceci est expliqué dans le rapport annuel de la Commission de surveillance des fonds de pension (Covip).

Solde positif de 3,9 milliards d’euros

Le solde entre les cotisations perçues et les prestations versées s’élève à 3,9 milliards d’euros en 2022 : contre 12,1 milliards d’euros (11,2 milliards en 2021) de cotisations perçues, 8,2 milliards d’euros de prestations ont été versées (inchangé par rapport à 2021). Parmi les fonds de pension individuels, les cinq premiers concentrent 73,4 % du solde entre cotisations et prestations, soit 2,8 milliards d’euros. En 2022, seul leEnpaia (Enpaia – Ente Nazionale di Previdenza per gli Addetti e per gli Impiegati in Agricoltura) présente un solde légèrement négatif.

Composition des actifs des fonds

Si l’on poursuit l’analyse détaillée des actifs des fonds de pension, il apparaît que les titres de créance ont diminué d’environ 200 millions par rapport à 2021, pour s’établir à 20,3 milliards d’euros. D’autre part, ils ont augmenté de obligations d’État d’environ 700 millions, avec une contre-valeur de 15,4 milliards, tandis que les autres titres de créance ont diminué de 5,8 à 4,9 milliards, ce qui est entièrement imputable à la baisse des obligations cotées en bourse.

Extension de l’horizon temporel au dernier période de cinq ansL’analyse de Covip montre une réduction des investissements immobiliers, des obligations d’État et des actions contre une augmentation des actions de l’OICR. Plus précisément, la réduction des investissements immobiliersy compris les parts de fonds immobiliers, a diminué de 22,6 % en 2018 à 17,8 % en 2022, même si (en valeur absolue) le total global ne reste pas si éloigné (18,5 milliards d’euros contre 19,7 milliards d’euros en 2018). La part des obligations d’État a diminué de 16,8 % en 2018 à 14,9 % en 2022, tout comme celle des autres titres de créance, qui est passée de 5,7 % à 4,7 %. Les titres de participation n’ont pas non plus échappé à la tendance baissière, perdant eux aussi un peu moins d’un point de pourcentage (de 8,2 à 7,5 %).

Les réductions ont été contrebalancées par l’augmentation considérable des parts de OPCVM qui, considérés nets des fonds immobiliers, passent de 30,8 % en 2018 à 38,6 % en 2022. Ceci est dû à l’augmentation de la composante formée par les parts d’OPCVM (de 25,5 % à 29,2 %) et de celle formée par les parts d’autres OPCVM (de type titres), qui passe de 5,3 % en 2018 à 9,4 % en 2022.

Les fonds de pension investissent 37 milliards dans le pays

L’épargne retraite intermédiée par les fonds de pension, comme indiqué ci-dessus, s’élève à 103,8 milliards d’euros. Sur ce montant, 35,6 %, soit 36,9 milliards d’euros, sont investis dans l’économie italienne. Une valeur en hausse de 1,3 % par rapport à 2021.

Parmi les investissements nationaux, les investissements immobiliers (17,2 milliards d’euros, 16,6 % du total des actifs) et les obligations d’État (9,2 milliards d’euros, 8,9 % du total des actifs). Par rapport à 2021, les obligations d’État ont augmenté d’un point de pourcentage, tandis que l’immobilier a diminué de 0,6 point.

Il existe également d’autres titres de créance et titres de participation émis par des entreprises, pour un total de 6,8 milliards d’euros, soit 6,5 pour cent des actifs (5,7 en 2021), dont 643 millions d’euros d’obligations (0,6 pour cent des actifs) et 6,2 milliards d’euros d’actions (5,9 pour cent contre 5,1 pour cent en 2021).

Les parts d’OPCVM autres que les fonds immobiliers ont totalisé 3,7 milliards d’euros, soit 3,6 pour cent des actifs (pratiquement inchangé par rapport à 2021). Sur ce total, 1,7 milliard d’euros (1,8 en 2021) était constitué de parts d’OPCVM et 2 milliards d’euros (1,8 en 2021) de parts d’autres OPCVM (de type valeurs mobilières).

Si l’on examine à nouveau l’évolution de la cinq ans 2018-22, cependant, une contraction de la part nationale des actifs de 4,6 % apparaît. L’immobilier (3,1 %), les fonds immobiliers (1,9 %), les obligations d’État (1,6 %) et les autres titres de créance (0,3 %) ont diminué. En revanche, l’incidence des titres de participation a augmenté (1,8 %) et les parts d’OPCVM et d’autres OPCVM de type titres sont restées pratiquement stables. ()