Bourse, Europe en légère hausse. La baisse attendue de l’inflation américaine n’arrêtera pas la Fed | LA VIDÉO

Economie & Finance

Les bourses européennes étaient attendues en légère hausse en début de séance (Eurostoxx50 futures +0,16%) tout comme celles de Wall Street (Dow Jones +0,33% et S&P500 +0,39%) avec un rendement du Trésor américain à 10 ans en baisse à 3,339% (le rendement du BTP à 10 ans est monté à 3,95%) en vue des données sur l’inflation américaine, attendues avec grand intérêt dans la journée.

L’inflation américaine, qui n’a jamais été aussi élevée depuis 40 ans, devrait diminuer en août.

L’inflation américaine, attendue à 14h30, devrait montrer qu’elle s’est encore ralentie en août par rapport aux sommets atteints en 40 ans, tombant pour le deuxième mois consécutif à 8,1 % contre 8,5 % en juillet. Les marchés espèrent que cette lecture fournira de nouveaux indicateurs de l’atténuation des pressions sur les prix dans l’économie américaine.

Voici pourquoi l’inflation américaine et européenne sont de nature différente

“Si toutes les estimations étaient correctes, il serait confirmé que l’inflation aux États-Unis, à 9,1 % en juin, a atteint un pic et que la croissance se poursuit en Allemagne et probablement dans toute l’Europe”, a déclaré Antonio Tognoli, responsable de l’analyse macroéconomique chez Cfo Sim, soulignant que deux éléments sont à l’origine de la croissance des prix : la demande croissante de biens et de services issue de la pandémie et les prix de l’énergie. Pour comprendre le poids de ces deux composantes, nous nous référons à l’inflation de base en retirant du chiffre global la composante plus volatile des prix liés à l’énergie et à l’alimentation.

“L’inflation de base dans la zone euro en juin dernier était de 5%, 8,9% le chiffre global, tandis qu’aux États-Unis l’inflation de base était de 7,2%, 9,1% le chiffre global. En d’autres termes, la hausse des coûts de l’énergie et des denrées alimentaires explique près de la moitié de l’inflation européenne et seulement 1/5 de l’inflation américaine. La zone euro est donc confrontée à une inflation davantage liée à l’offre qu’à la demande, alors qu’aux États-Unis, il s’agit d’une inflation classique liée à la demande de biens et de services”, a expliqué M. Tognoli.

Malgré la baisse attendue de l’inflation américaine, la Fed augmentera ses taux la semaine prochaine de 75 points de base.

La hausse de l’inflation a entraîné une série de fortes augmentations des taux d’intérêt par la Réserve fédérale. Mais même si l’inflation semble avoir une tendance à la baisse, la Fed devrait continuer à augmenter les taux d’intérêt jusqu’à ce que l’inflation atteigne son objectif annuel de 2 %. Les traders évaluent à plus de 90 % la probabilité d’une hausse des taux de 75 points de base par la banque centrale la semaine prochaine. Toutefois, les attentes d’un éventuel assouplissement de la politique de la Fed ont pesé sur le dollar. Cela a profité au yen japonais et à l’euro, deux monnaies qui ont enregistré des pertes importantes par rapport au dollar cette année en raison de l’écart croissant entre les taux d’intérêt. Le taux de change euro/dollar était de 1,0145 (+0,26%).

Inflation en Allemagne en août conforme aux attentes, +0,3% en glissement mensuel

Publié avant l’ouverture des marchés, le chiffre définitif de l’inflation allemande pour le mois d’août a augmenté de 0,3 % en glissement mensuel et de 7,9 % en glissement annuel, ce dernier chiffre étant conforme aux attentes des économistes. À l’ordre du jour, à 11h00, l’indice Zew allemand (résumant l’opinion de 350 experts sur l’avenir de l’économie allemande) en septembre (précédent : -55,3 points ; consensus : -60 points) et à 14h55, en provenance des États-Unis, l’indice hebdomadaire Redbook (précédent : +10,9% en glissement annuel).

L’huile est stable, l’or fléchit

Pas beaucoup de mouvement dans les matières premières. Le pétrole Wti n’a augmenté que de 0,09 % à 87,86 dollars le baril et le Brent de 0,03 % à 94,03 dollars le baril. L’or a augmenté de 0,36 % à 1 734 dollars l’once. L’Union européenne présentera cette semaine un paquet énergétique d’urgence, bien que les États membres soient divisés sur les détails et en particulier sur l’opportunité d’imposer un plafond aux prix du gaz. Parmi les mesures envisagées figure la récupération des bénéfices supplémentaires réalisés par les centrales électriques non alimentées au gaz, en vue de soutenir les consommateurs confrontés à la flambée de leurs factures.

A Milan, attention à Stellantis et Intesa Sanpaolo

A surveiller à la bourse de Milan, Stellantis, qui a annoncé le 12 septembre avec le groupe Africar le lancement d’Auto24, une société basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, qui s’occupe de la vente de voitures d’occasion aux clients finaux. Cet investissement est une nouvelle brique de la stratégie de Stellantis visant à développer un portefeuille de solutions de mobilité et à renforcer son engagement à placer le client au centre. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre du plan Dare forward 2030 présenté par le groupe automobile en mars dernier. L’objectif est de garantir un canal de vente sûr et certifié pour les voitures d’occasion, grâce à une structure professionnelle capable d’exploiter tout le potentiel du marché africain.

Parmi les banques, l’attention est attirée sur Intesa Sanpaolo, qui, au 9 septembre, depuis le lancement du programme le 4 juillet, a acheté un total de 784 491 028 actions, soit environ 3,93 % du capital social avant annulation, à un prix moyen de 1,7234 euro par action, pour une valeur totale de 1,351 milliard d’euros.

A surveiller également, Seco tout juste sorti de son rapport semestriel comme Tiscali, qui a affiché au premier semestre un ebitda de 12,9 millions d’euros, contre 11,9 millions d’euros à la même période de 2021. En revanche, le résultat net consolidé s’est traduit par une perte de 16,6 millions d’euros, soit une perte plus importante que les 12,5 millions d’euros de l’année précédente. Comptes également publiés par El.En : bénéfice de 28,4 millions d’euros contre 22,4 millions d’euros au S1 2021 (+26,6%) pour un chiffre d’affaires de 326,9 millions d’euros, en hausse de +19,4%. À l’ordre du jour figurent les comptes semestriels d’Alkemy, Be, Esprinet, Mondo Tv, Sesa et Wiit.
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