Unicredit, 2 milliards de bénéfice dépasse les attentes des analystes grâce aussi au super rouble

Economie & Finance

Unicreditdirigée par le PDG Andrea Orcel, a clôturé le deuxième trimestre 2022 avec un bénéfice de 2,010 milliards d’euros, contre les attentes du consensus des analystes interrogés par la banque elle-même pour 996 millions. Il était de 274 millions en mars en raison d’une réduction de valeur de l’investissement dans Russiequi, cette fois, a eu un effet positif sur environ 400 millions d’euros sur les bénéfices nets grâce à la force du rouble. En fait, le bénéfice comparable sans la contribution de la Russie est d’environ 1,6 milliard.

L’action Unicredit est en hausse de 6% mercredi à 9,17 euros pour une capitalisation de 18,5 milliards, tandis que le Ftse Mib augmente de 0,9%. Entre-temps, la banque a demandé à la BCE le feu vert pour un rachat de 1 milliard d’euros, après avoir achevé la première tranche du rachat d’actions de 1,579 milliard d’euros.

La rentabilité (Rote) d’Unicredit s’envole à 15,1%.

Entre-temps, les revenus se sont élevés à 4,780 milliards d’euros (consensus à 4,512 milliards d’euros), en hausse de 8,9 % sur un an, l’Ebitda a grimpé de 25 % sur 2021 pour atteindre 2,422 milliards d’euros, alors que les attentes étaient de 2,097 milliards d’euros. Le ratio Cet 1 a été solide à 15,73% contre les attentes des analystes de 14%, la rentabilité de la banque a été en ligne avec le Rote à 15,1%, en hausse de 7,1% sur un an.

CEO Orcel : meilleur semestre depuis 10 ans

Unicredit, a expliqué le PDG Orcel dans la note, a continué à atteindre “d’excellents résultats au deuxième trimestre, réalisant la meilleure performance du premier semestre depuis 10 ans (avec un bénéfice de 2,28 milliards d’euros, ndlr), grâce à une rentabilité en hausse, une solide génération de capital organique et une base de coûts réduite malgré l’impact de l’inflation”.

Le ratio Cet1 s’est encore renforcé pour atteindre 15,73 %, reflétant l’excellente qualité de nos actifs, avec un coût du risque de seulement 10 points de base, hors Russie. Dans le sillage de notre excellente performance et d’un environnement de taux d’intérêt plus favorable, nous avons amélioré les prévisions pour 2022, une étape importante dans la mise en œuvre du plan triennal “, a ajouté M. Orcel. Le PDG a ajouté que “l’économie mondiale est confrontée à des défis sans précédent et à une grande incertitude”.

Nouvelles prévisions à la hausse (hors Russie)

La nouvelle guidance d’Unicredit, hors Russie, prévoit des revenus nets de plus de 16,7 milliards d’euros en 2022 (elle était d’environ 16 milliards d’euros dans la guidance de mars), une marge d’intérêt de 9,2 milliards d’euros, des coûts de 9,5 milliards d’euros, un ratio de dépenses de 55%, un bénéfice net de 4 milliards d’euros (il était de plus de 3,3 milliards d’euros dans la guidance précédente), un coût du risque inférieur à 30 points de base (il était de 30-35 points de base) et un ratio Cet 1 supérieur à 13% (il était entre 12,5 et 13%).

Ad Orcel sur les récents changements dans le top management d’Unicredit

Le PDG Orcel, commentant les récents changements de direction au sommet de la banque, a expliqué que la qualité des activités est cruciale pour le succès du groupe et que des personnes “très proches des affaires” ont été choisies pour ces postes. Le banquier a récemment pris la responsabilité de l’Italie en tant que chef de l’Italie, précédemment sous la direction de Niccolò Ubertalli. Remo Taricani l’accompagne désormais dans cette mission en tant que Chef adjoint de l’Italiediriger les activités quotidiennes de l’entreprise sous sa supervision. Il a aussi récemment quitté le groupe Stefano VecchiDirecteur général de Cordusio Sim, la société fiduciaire historique du groupe dédiée aux clients haut de gamme, et responsable de la gestion de patrimoine et de la banque privée en Italie chez Unicredit,

“Lorsque je prends une décision de gestion, elle a un impact sur 87 000 personnes”, a fait remarquer M. Orcel lors de la téléconférence, ajoutant qu’il fallait
méritocratie, fortes compétences et simplification pour s’adapter aux changements du marché. Le responsable a ajouté que lorsqu’il a mis en place la première ligne de gestion pour réaliser le plan stratégique, il n’était chez Unicredit que depuis 15 jours. Il a immédiatement réalisé qu’il avait besoin d’un
simplification de l’organigramme et avait en fait déjà procédé à une réduction dans les premières lignes.

Perspectives économiques

Les indicateurs économiques récents indiquent une détérioration des perspectives économiques, notamment dans le secteur manufacturier, explique Unicredit. Dans la zone euro, l’activité économique devrait être faible au second semestre, dans un contexte de ralentissement du commerce mondial, de coûts énergétiques qui restent élevés, notamment en raison des incertitudes croissantes sur le front de l’approvisionnement en énergie, et de durcissement des conditions de financement.

L’inflation “restera très élevée jusqu’à la fin de l’année, mais devrait nettement décélérer en 2023”. En Italie, Unicredit prévoit “un ralentissement de la croissance de la consommation privée dans un contexte de détérioration du pouvoir d’achat des ménages, partiellement compensé par la possibilité de puiser dans l’épargne excédentaire accumulée pendant la pandémie”. L’augmentation prévue des coûts de financement pour le secteur privé affaiblira la demande intérieure, surtout à partir de 2023″. La Banque centrale européenne devrait poursuivre le cycle de hausse des taux d’intérêt qu’elle a entamé lors de sa réunion de juillet pour contrer les risques de désancrage des anticipations d’inflation. Les risques liés à un arrêt de l’approvisionnement en gaz de la Russie resteront sur le scénario macroéconomique, conclut Unicredit. ()