Tlc, le secteur en Italie a perdu plus de 14 milliards d’euros en dix ans

Economie & Finance

Pendant la phase la plus aiguë de la pandémie, de nombreuses personnes, confinées chez elles, ont eu recours aux écrans pour communiquer avec leurs proches. L’envolée du trafic de données pendant les longs mois de 2020 s’est partiellement atténuée l’année suivante, mais n’a pas pris fin complètement. Et dans la première moitié de 2022, le télécommunications a enregistré une croissance du chiffre d’affaires mondial de 3,6 % au cours des six premiers mois de 2021, grâce à une augmentation de 10,7 % des entreprises chinoises. C’est ce que révèle un rapport de lDomaine de recherche de Mediobancadans laquelle les experts ont souligné la résilience des acteurs du secteur dans les Amériques et la région Emea, où le chiffre d’affaires a bondi d’un peu plus de 1 %.

Les revenus augmentent, mais pas en Europe

L’Europe, elle, ne bouge pas. I revenus des entreprises du Vieux Continent n’ont augmenté que de 0,5 % au cours des six premiers mois de cette année. Deutsche Telekom a remporté la médaille d’or avec 56,2 milliards d’EUR, soit une hausse de 1,5 % par rapport aux six premiers mois de 2021, suivi de l’Italien Vodafone (22,7 milliards d’EUR), du Français Orange (21,3 milliards d’EUR), de l’Espagnol Telefònica (19,5 milliards d’EUR) et du Néerlandais Altice (7,9 milliards d’EUR). En revanche, les revenus semestriels des deux entreprises italiennes Tim (-2,9% à 7,6 milliards d’euros) et Bt Group (-0,5% à 12 milliards d’euros) ont diminué.

Si l’on se réfère plutôt à l’année 2021, la course la plus rapide a été celle du Technologie asiatique qui a terminé l’année avec une augmentation de 7,2 % de ses revenus. Au niveau mondial, les revenus des 30 plus grands opérateurs ont augmenté de 3,7 % en glissement annuel, principalement grâce à un rebond des ventes d’appareils (+17,2 %) et des divisions médias et divertissement (+18,4 %), tandis que les revenus des services ont augmenté de 2,4 %. En haut du classement mondial, les entreprises européennes manquent toutefois à l’appel : les deux premières places sont occupées par les entreprises américaines AT&T (149,1 milliards) et Verizon (118 milliards), suivies de China Mobile, qui, avec 117,9 milliards de chiffre d’affaires, détrône l’entreprise allemande Deutsche Telekom (108,8 milliards). Le premier nom italien, Tim, n’apparaît qu’en 19ème position. Pas moins de cinq acteurs asiatiques figurent dans le top 10, ce qui confirme la centralité de l’Orient dans le secteur des télécommunications.

Les États-Unis dépassent la Chine dans le domaine de la 5G

La croissance des investissements dans le secteur au niveau mondial est solide, avec une hausse de 7,1 %. La plus forte augmentation a été enregistrée aux États-Unis (+21,9%), où les fonds sont principalement alloués à la Développement de la 5G. Une dépense qui a porté ses fruits : au troisième trimestre 2022, le pays des stars a dépassé la Chine en termes de diffusion de la nouvelle technologie (41,9 % contre 38,4 % des connexions), tout en restant derrière la Corée du Sud, qui conserve la tête avec 56,4 %. Dans ce domaine également, l’Italie se retrouve en queue de liste, avec 8,7 % des connexions réalisées avec la 5G contre une moyenne mondiale de 11,2 %, mais plus que l’Espagne (7,8 %) et la France (7 %).

En Italie, le secteur a perdu 14 milliards depuis 2010.

La véritable défaite de l’Italie réside en fait dans les bilans des entreprises. Au cours des dix dernières années, le chiffre d’affaires du secteur des télécommunications dans le Bel Paese a diminué de plus de 14 milliards, avec une baisse annuelle de 3,7 % entre 2010 et 2021 et le réseau mobile plus du tout (-5%) que le réseau fixe (-2,5%). En détail, le revenus sms ont chuté de 2 milliards, presque jusqu’à zéro, tandis que les revenus des appels téléphoniques ont perdu 5,6 milliards dans le fixe et 6,3 milliards dans le mobile. La pression concurrentielle exercée par les entreprises de téléphonie a pesé sur les comptes de ces dernières. exagéréc’est-à-dire les entreprises qui fournissent des services de communication (et bien plus encore) via l’internet.

Mais depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, les facture salée s’ajoutent aux facteurs qui mettent en échec la viabilité financière d’un secteur à forte intensité énergétique. Ainsi, au cours du premier semestre de cette année, les recettes nationales des principaux opérateurs italiens ont poursuivi la tendance à la baisse de l’année précédente, avec une chute globale de 4,6 %. Les trois principaux opérateurs, Tim (-7,5 %), Wind Tre (-6,1 %) et Vodafone (-2,5 %), avec une baisse cumulée de 258 millions d’euros, en ont fait les frais. En revanche, le chiffre d’affaires d’Iliad (+15,4% sur le S1 2021), de PosteMobile (+3,3%) et de Fastweb (+1,5%) a continué de progresser. ()