Tim, la pression de Labriola : un seul réseau avec Open Fibre dès que possible, sinon cela ne servira à rien.

Economie & Finance

Pietro Labriola, le PDG de Tim, fait pression pour créer un réseau unique avec Open Fiber à la veille de la réunion du conseil d’administration sur les comptes du troisième trimestre 2022, alors que les rumeurs d’une offre de rachat parrainée par le gouvernement Meloni ne sont pas écartées. “Arriver à avoir un seul réseau de fibres est un élément important, stratégique pour le pays”, a déclaré le haut responsable, lors de l’assemblée de Confindustria Bari et Bat, expliquant que réaliser deux réseaux de fibres est “un gaspillage inutile” à un moment où le pays doit développer de nombreuses autres plateformes “et cela doit être fait dans une logique de politique industrielle, avec une certaine vision”.

Labriola : les synergies d’un réseau unique sont possibles si nous allons de l’avant d’ici 2025-2026

Pas seulement. “La vente des actifs du réseau remettrait toute la partie services en état d’être compétitive de manière innovante sur le marché”, a poursuivi M. Labriola, rappelant que Tim a prolongé les négociations avec Cdp, l’actionnaire de contrôle d’Open Fiber, jusqu’au 30 novembre. Les parties prenantes sur ce front “sont nombreuses”, a-t-il ajouté, mais il a prévenu qu'”il y a une crainte que si l’on perd beaucoup de temps, le chevauchement dans la construction des réseaux sera tel qu’à la fin il rendra tout inutile : attention, cependant, dans les deux prochaines années, il est très probable que les deux sociétés qui gèrent les réseaux se concentreront sur la construction dans les zones dites Pnrr, donc je pense qu’il est probable que le risque de perdre les synergies du chevauchement sera à partir de 2025-2026. Essayons de dissiper les malentendus sur le risque qu’il soit trop tard pour agir”.

Il est urgent de résoudre de manière structurelle le problème de la dette de Tim.

En outre, avant la publication des comptes du troisième trimestre, M. Labriola a fait remarquer que Tim est “une entreprise saine sur le plan industriel” qui, toutefois, souffre du “poids de la dette”, qui s’élève à 19,3 milliards d’euros au 30 juin 2022, en hausse de 1,7 milliard d’euros par rapport au 31 décembre 2021, principalement en raison du paiement des actifs mobiles d’Oi et d’une partie du spectre au Brésil. Il est urgent de “résoudre structurellement le problème de la dette”, a-t-il ajouté, en indiquant que le plan présenté en juillet dernier est le moyen d’y parvenir. M. Labriola s’est ensuite attardé sur les résultats de Tim Brasil, dont les revenus et l’ebitda ont augmenté de près de 25 % au troisième trimestre : “il s’agit de l’activité phare du groupe”, qui contribue à environ 30 % de l’ebitda global du groupe.

Les revers de l’action Tim en bourse

Si l’on regarde vers l’avenir, il y a trois mots clés : vision, innovation et courage. En effet, “aujourd’hui, il y a un manque de courage pour exploiter pleinement la technologie”. Pour M. Labriola, les choix doivent être présents, et non futurs, et doivent passer par le courage d’adopter les nouvelles technologies, “qui nous permettent d’accélérer toutes sortes de chemins”, a-t-il conclu. A Piazza Affari, après la flambée des derniers jours, l’action Tim’s était en baisse de 2,8% à 0,2363 €, testant le plus bas intraday à 0,2322 €. ()