L’inflation britannique tombe à 10,1 %, mais les prix des denrées alimentaires n’ont jamais été aussi élevés depuis 45 ans.

Economie & Finance

Le taux de inflation sur Grande-Bretagne a ralenti pour le troisième mois consécutif en janvier. Selon les données de l’Office national de la statistique du Royaume-Uni, les prix à la consommation ont augmenté de 1,5 %. 10,1% en janvier par rapport à l’année précédente, laissant derrière elle le pic le plus élevé depuis 41 ans en octobre, à 11,1%.

Les prix des denrées alimentaires soutiennent une inflation à deux chiffres

Les baisses des prix des billets d’avion et de bus, notamment après l’introduction de la limite de 2 £ pour les billets de bus dans une grande partie du pays au début de l’année, ont fait baisser le taux d’inflation annuel. Dans une moindre mesure, la baisse des prix dans les restaurants et les hôtels a également fait baisser le taux d’inflation.

Sur une base mensuelle, le prix des aliments a encore augmenté de 0,6 % en janvier, sous l’effet du coût de toutes les catégories d’aliments surveillées par l’Office des statistiques nationales, autres que la viande et le poisson. Le taux annuel de l’inflation alimentaire a frôlé le niveau le plus élevé en 45 ansà 16,7 pour cent.

Toutefois, des signes plus généraux de relâchement des pressions inflationnistes ont été observés. Le taux annuel d’inflation de base, une mesure de la hausse des prix qui exclut les coûts de l’énergie et des denrées alimentaires étroitement surveillés par les banques centrales, a ralenti à 5,8 % en janvier, contre 6,3 % le mois précédent. Le taux d’inflation annuel des services est passé de 6,8% à 6% le mois dernier.

Le Royaume-Uni sera la seule grande économie à entrer en récession cette année.

L’inflation en Grande-Bretagne devrait diminuer fortement cette année grâce aux prix de gros de l’énergie qui ont chuté depuis l’été dernier, mais l’économie britannique devrait souffrir d’une période prolongée de prix élevés et de taux d’intérêt élevés, qui ont été imposés pour tenter de freiner l’inflation. En effet, le Royaume-Uni sera la seule grande économie avancée qui, selon le Fonds monétaire international, devrait se contracter cette année.

I salaires ne suivent pas le rythme de l’inflation et les coûts des prêts hypothécaires pour des millions de ménages devraient augmenter, ce qui affaiblira les dépenses de consommation, tandis que le resserrement des conditions financières pourrait décourager les investissements des entreprises. À court terme, le Premier ministre, Rishi Sunak, et les ministres de son gouvernement resteront sous pression pour mettre fin à une série de grèves de travailleurs du secteur public, notamment des infirmières, des ambulanciers et des enseignants, qui ont quitté leur emploi pour réclamer leur salaire.

L’année dernière, la Grande-Bretagne perdu 2,5 millions de jours de travail en raison de grèves, selon l’agence de statistiques, soit le plus grand nombre depuis plus de 30 ans. Les salaires, corrigés de l’inflation, sont en baisse depuis un an. Au cours des trois derniers mois de 2022, les salaires du secteur public ont augmenté de 4 % en glissement annuel, mais ont été dépassés par une inflation à deux chiffres. Dans le secteur privé, la croissance des salaires hors primes a été d’environ 7 %, le rythme le plus rapide depuis la pandémie, lorsque les lockdowns avaient interrompu le flux d’emplois. (reproduit confidentiellement)