Mediobanca vend 7,2% d’Anima à FSI avant le renouvellement du conseil d’administration. Pour les analystes d’Akros et d’Intesa, il y a un air de fusions et acquisitions bancaires.

Economie & Finance

Mediobancaen tant qu’intermédiaire pour le compte de Fsi Holding Srl, qui fait partie du Fondo Strategico Italiano dirigé par Maurizio Tamagnini, a achevé l’achat de 24 979 358 actions ordinaires d’Anima Holding, ce qui équivaut à environ 1,5 million d’euros. 7,2% du capital par une procédure accélérée de construction de livres inversée.

La contrepartie de l’achat des actions, explique une note, est égale à 4,35
euro
par action, pour une dépense totale de 108,7 millions d’euros, ou avec un prime de 7,4 %.. L’action a clôturé mercredi à 4,05 EUROS pour 1,38 milliard, a gagné plus de 7,3% depuis le début de l’année.

Mercredi, au début de la bourse, Anima a bondi d’environ 6 % pour atteindre 4,28 euros. Le site volume des transactions sur l’action, à l’ouverture de la Piazza Affari, a sauté pour 44 fois la moyenne des 20 derniers jours pour cette tranche horaire à 232 366 actions ont changé de mains selon la base de données Bloomberg.

Le règlement de la transaction aura lieu le 17 février 2023. Fsi n’a pas l’intention de lancer une offre publique d’achat (Opa) au cours des 12 prochains mois.

Ce que disent les analystes

Equita Sim (note d’achat, objectif de 4,5 € sur Anima) rappelle que le mandat donné par Fsi à Mediobanca se situe entre 7 et 9% d’Anima Holding, “correspondant à un total de 31,2 millions d’actions qui, au prix de 4,35 €, correspond à un ratio cours/bénéfice ajusté attendu jusqu’en 2023 de 9 fois”, avec une prime de 7,4% sur les cours de clôture d’hier.

Qui sont les actionnaires de référence d’Anima maintenant

Tamagnini (7,2%) figure ainsi parmi les actionnaires de référence d’Anima, aux côtés de Banco Bpm (20,6%), le bureau de poste (10,3%) et la société française Amundi (5,1%), suivi de la Caltagirone (3,2%).

L’action réalisée, souligne Equita, “permet à l’acheteur d’entrer dans le marché de l’immobilier”. conseil d’administration d’Anima qui est en train de renouvellementen effet, la soumission des listes est attendue le 24 février et d’élire un conseiller”.

De cette façon, Fsi et Poste réuniraient une participation de plus de 19%, proche de celle de Banco Bpm, a raisonné la Sim milanaise, “renforçant le positionnement des actionnaires italiens avec un fort poids institutionnel et réduisant théoriquement la probabilité d’une augmentation de l’actionnariat ou d’éventuels projets hostiles de la part d’Amundi, qui appartient au Crédit Agricole”, bien présent en Italie, son deuxième marché.

Banca Akros relève la note d’Anima en attendant M&A parmi les banques italiennes

Banca Akros a relevé mercredi sa note de neutre à accumuler sur Anima, laissant inchangé l’objectif de prix de 4,3 € après l’achat de Fsi.

Les analystes expliquent ici que la nouvelle pourrait “relancer les spéculations autour d’Anima sur les fusions et acquisitions, beaucoup plus tôt que prévu”. Compte tenu des “perspectives peu encourageantes quant à la poursuite de l’activité, hormis la rémunération des actionnaires”, écrit Banca Akros, “nous pensons que cette démarche peut être un pari sur l’éventualité d’un retour à la normale”. remaniement du système bancaire italien avec la création d’un groupe plus important qui pourrait contrôler Anima à la fin des opérations”.

À la lumière de ce nouveau scénario et malgré le fait qu’Anima “semble être adéquatement valorisée par le marché”, les analystes améliorent la note et laissent le prix cible inchangé.

Le nœud politique : FdI, France, banques, épargne gérée et Btp

Si l’opération Mediobanca-Fsi correspond à la création d’un pôle italien fort au sein d’Anima avec Poste (17,5% la valeur combinée des deux actionnaires), cela signifie que la confrontation avec les Français du Crédit Agricole se fait sentir. La banque parisienne a racheté Creval par une offre publique d’achat en numéraire et est désormais le premier actionnaire de Banco Bpm avec 9,18% (suivie de Capital Research avec 4,59% et Norges avec 3,32%). Pour sa part, Banco Bpm détient 20,6 % d’Anima.

La question des investissements étrangers (et donc aussi français) en Italie dans le secteur bancaire, dans les assurances et dans toutes les chambres fortes du pays, ainsi que de la dette publique (la Btp) est observée depuis un certain temps par le gouvernement Meloni avec FdI, qui vient de sortir victorieux également des élections régionales. Le même Mef tente ensuite de vendre Mps, dont il détient 64%, la banque toscane distribuant les produits d’Anima. Le M&A commence peut-être à prendre forme.

Les analystes d’Intesa Sanpaolo Prezzo (buy, target price 4,9 EUR) estiment qu’Anima, “en tant que fort générateur de cash, reste bien positionné pour tirer parti des opportunités potentielles pour M&A qui pourraient également survenir en Italie à la suite d’une éventuelle consolidation bancaire”. Une situation qui, du point de vue des spécialistes, “pourrait offrir”… plus d’opportunités que de menaces pour Anima, protégé par de solides accords de distribution avec des partenaires bancaires stratégiques”.

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