La Chine entre officiellement en déflation, les marchés boursiers chutent. Les États-Unis assouplissent leurs mesures à l’encontre de Pékin

Economie & Finance

La Chine est officiellement entrée en déflation et les marchés boursiers asiatiques évoluent en dessous de la parité mercredi 9 août. A 7h30, heure italienne, le Nikkei cède 0,3%, le Hang Seng 0,25% et Shanghai 0,42%. Les devises ont augmenté en moyenne de 0,15 %, l’euro s’échangeant à 1,0978, le yen à 143,14, les marchés ayant acheté des obligations à dix ans en tant qu’investissement refuge. L’obligation américaine, dont le rendement était de 4,18 % la semaine dernière après la dégradation de la note du pays par Fitch, est maintenant à 4 %, ce qui constitue un mini-rappel.

Pendant ce temps, les contrats à terme de Wall Street sont légèrement positifs (Nasdaq +0,21%) après que la séance précédente ait été clôturée dans le rouge en raison de l’abaissement de la note de plusieurs banques américaines par Moody’s.

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La Chine entre en déflation après 2 ans

I prix à la consommation Les Chinois sont en baisse de 0,3% d’une année sur l’autre en juillet, la première baisse depuis février 2021, par rapport à une lecture stable en juin et aux estimations du marché d’une baisse de 0,4 %.

Le coût de l’alimentation a baissé de 1,7 %, après avoir augmenté au cours des 15 mois précédents en raison de la chute des prix du porc. Pendant ce temps, les prix des usines ont prolongé leurs baisses pour le dixième mois consécutif.

Les prix à la production en Chine baissent plus que prévu

Les prix à la production chinois sont ont diminué de 4,4 % en glissement annuel en juillet 2023, pire que les prévisions du marché qui tablaient sur une baisse de 4,1 %, après une chute de 5,4 % le mois précédent, la plus forte baisse depuis décembre 2015.

Il s’agit du dixième mois consécutif de déflation des producteurs, mais du chiffre le plus bas depuis trois mois, dans un contexte d’affaiblissement de la demande et de modération des prix des matières premières. La baisse des matériaux de production (-5,5% contre -6,8% en juin) s’est atténuée car les prix de transformation (-3,8% contre -4,7%), les matières premières (-7,6% contre -9,5%) et les extractions (-14,7% contre -16,2%) ont diminué plus modérément.

Dans le même temps, les prix des biens de consommation (-0,4% contre -0,5%), de l’alimentation (-0,9% contre -0,6%) et des biens durables (-1,5% contre -1,5%) ont continué de baisser, alors que les prix de l’habillement ont augmenté plus rapidement (1,5% contre 1,0%). Sur une base mensuelle, les prix à la production ont baissé de 0,2%, le quatrième mois consécutif de baisse, après la baisse de -0,8% en juin.

États-Unis, décret brutal contre la Chine

Un “plan américain visant à restreindre les investissements en Chine ne devrait s’appliquer qu’aux entreprises chinoises qui tirent au moins la moitié de leurs revenus de domaines de pointe tels que l’informatique quantique et l’intelligence artificielle”. Bloomberg News.

Un fait qui limiterait la portée d’un décret que l’administration Biden devrait dévoiler dans les prochains jours dans le cadre d’un ensemble de mesures visant à limiter l’accès de la Chine aux technologies qu’elle considère comme sensibles. La version finale du décret, dont la rédaction a pris plus d’un an, devrait être “beaucoup moins ambitieuse que les versions précédentes, le président Biden cherchant à trouver un équilibre entre la limitation de l’accès de la Chine à la technologie américaine et l’amélioration (compliquée, ndlr) des liens avec Pékin”, ajoute M. Biden. Bloomberg. (reproduit de manière confidentielle)