De grandes banques américaines ont injecté 30 milliards de dollars de dépôts dans la First Republic Bank pour sauver une nouvelle banque régionale américaine prise dans la crise bancaire.
Les 11 banques qui ont renfloué First Republic
En l’espace de quelques jours, les turbulences du marché déclenchées par l’effondrement de la Silicon Valley Bank, de la Signature Bank et de Silvergate se sont déplacées à l’étranger, contribuant à l’effondrement de la banque suisse Credit Suisse, qui a dû emprunter jusqu’à 54 milliards de dollars à la Banque centrale suisse pour consolider ses liquidités. Jeudi après-midi, cependant, les projecteurs se sont à nouveau braqués sur les États-Unis. Les principales banques du pays, dont JP Morgan, Citigroup, Bank of America et Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley, ont accepté une importante injection de capitaux pour soutenir la First Republic Bank.
Bank of America, Wells Fargo, Citigroup et JP Morgan Chase apporteront environ 5 milliards de dollars chacune, tandis que Goldman Sachs et Morgan Stanley déposeront environ 2,5 milliards de dollars. Truist, Pnc, Us Bancorp, State Street et Bank of New York Mellon déposeront environ 1 milliard chacun. “Cette action des plus grandes banques américaines reflète leur confiance en First Republic et dans les banques de toutes tailles et démontre leur engagement global à aider les banques à servir leurs clients et leurs communautés”, a déclaré le groupe dans un communiqué. Les dépôts doivent rester dans la banque pendant au moins 120 jours, a expliqué la banque.
Agissant en tant qu’intermédiaires, la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen, le président de la Réserve fédérale Jerome Powell et le PDG de JP,Morgan Chase Jamie Dimon ont discuté des termes de l’accord. Les régulateurs américains ont déclaré que cette démonstration de soutien montrait la résilience du système bancaire.
JP Morgan avait déjà injecté 70 milliards de dollars dans First Republic
Dès dimanche, un premier tour de table, auquel JP Morgan avait elle-même participé, avait permis à la banque californienne d’accéder à 70 milliards de dollars de fonds. Mais l’injection de capitaux n’a pas réussi à calmer les investisseurs et les craintes d’un “effet de contagion” se sont répandues lorsque les deux autres mini-banques américaines se sont également effondrées et que les déposants ont commencé à transférer leur argent vers des établissements de crédit plus importants.
Les actions de la First Republic Bank ont clôturé en hausse de 10 % après l’annonce du renflouement dans la nuit, mais elles sont en baisse de 6 % dans les échanges avant le marché après que la banque a déclaré qu’elle suspendrait son dividende.
La nouvelle du renflouement a également contribué à renforcer les indices de Wall Street, avec JP Morgan, Morgan Stanley et Bank of America en hausse de plus de 1 %, tandis que l’indice de référence, le S&P 500 Banks, a récupéré 2,2 %. Les petites banques ont également rebondi après les récentes ventes, Fifth Third Bancorp, Pnc Financial Services Group et KeyCorp ayant progressé de 4 %. ()
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