Unicredit se réorganise en Allemagne. Nouvelle structure d’entreprise pour Hvb. Possibilité de fusion et d’acquisition en Europe centrale et orientale

Economie & Finance

La Allemagne traverse une situation économique difficile, mais Unicredit a décidé de renforcer sa présence dans le pays grâce à une réorganisation de l’entreprise qui permettra une plus grande flexibilité et une plus grande transparence. Cette décision pourrait également avoir des répercussions sur les stratégies de m&a du groupe qui pourrait mettre l’Europe centrale et orientale dans sa ligne de mire.

Qu’advient-il de Hvb ?

La principale filiale de Unicredit en Europe du Nord va changer de forme sociale. La banque rachetée en 2005 par le PDG de l’époque, Alessandro Profumo, abandonnera sa forme juridique d’AG (Aktiengesellschaft) pour devenir une GmbH (Gesellschaft mit beschränkter Haftung).

L’objectif du changement

Du point de vue du droit italien des sociétés, il s’agit d’un changement par rapport à l’ancienne loi sur les sociétés anonymes. société par actions à société à responsabilité limitéequi est une forme peu utilisée pour les banques, en particulier les grandes. Aucun grand établissement de crédit allemand, par exemple, n’est organisé de cette manière et c’est pourquoi la nouvelle a été accueillie avec une certaine controverse au sein de la Commission européenne. Munichoù certains interprètent le choix de la Piazza Gae Aulenti comme un désaveu de Hvb.

Le directeur général, Andrea Orcel, a expliqué son objectif dans une interview accordée le lundi 18 à l’agence de presse FazAvec la GmbH, les processus deviennent plus transparents et plus rapides. Mais ce n’est pas tout. Selon la loi sur les sociétés anonymes, la direction de Hbv serait désormais tenue d’agir principalement dans l’intérêt de l’institution et non du groupe. “D’un point de vue juridique, les intérêts du groupe doivent passer au second plan. Nous ne pouvons pas l’accepter”, a expliqué le banquier. Aujourd’hui, chaque fois qu’Unicredit adopte un point de vue de groupe, ce que la banque doit presque toujours faire, la direction allemande a des problèmes parce qu’elle devrait donner la priorité aux intérêts de l’AG allemande, a expliqué M. Orcel. La situation va maintenant changer. Hvb, a poursuivi M. Orcel, adoptera la même approche opérationnelle que toutes nos banques, y compris les banques italiennes.

La marque Hvb Le groupe Unicredit a été créé par le biais de plusieurs acquisitions au fil des ans et ces acquisitions étaient liées à la marque, y compris en Italie. Nous avons une marque forte, mais pour l’instant il n’y a pas de projet en ce sens”, a expliqué Orcel à Faz.

M&A à la fenêtre ?

Si les arguments du numéro un sont clairs, d’autres interprétations du changement d’entreprise commencent à apparaître sur le marché. Certains observateurs estiment par exemple que la nouvelle structure de Hvb pourrait être plus favorable à une opération de M&A en Allemagne, un pays qui a toujours été dans le collimateur d’Orcel. Le dossier favorisé s’avérerait une fois de plus être Commerzbank que le banquier avait déjà examinée au cours de sa première année de mandat, bien que cette première tentative ait été infructueuse.

Unicredit dispose d’un capital excédentaire de 10 milliards d’euros, d’un stock solide et d’une direction générale prête à relever le défi international. Autant d’éléments qui pourraient jouer en faveur d’un m&amp international, bien qu’il ne s’agisse pas d’une simple question d’argent. Orcel s’est jusqu’à présent montré très prudent sur le sujet : “Je pense que l’une des plus grandes erreurs des banques est de prêter attention à la taille”, a expliqué le banquier à Faz.

Pour Orcel, en revanche, “unacquisition pourrait nous aider à faire en sorte que le marché reconnaisse notre pleine valeur, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Nous voulons être un acteur leader en Europe. Nous n’agirons que si les conditions sont réunies. Certaines banques ne veulent pas faire d’affaires. D’autres ont des prix très élevés. Nous restons donc à l’écart, nous sommes disciplinés”. Mais Orcel est confiant : “nous sommes susceptibles de faire des acquisitions dans les prochaines années, en particulier en Europe centrale et orientale”.

Confiance dans l’économie allemande

Le banquier s’est également prononcé en faveur de l’économie allemande, pourtant mise à l’épreuve aujourd’hui par la crise immobilière et la menace de récession. “La Allemagne n’est pas l’homme malade de l’Europe. Le pays est confronté à son plus grand défi depuis la Seconde Guerre mondiale, car la transformation écologique et, dans le même temps, le réalignement industriel doivent réussir sans le gaz russe et avec moins d’exportations vers la Chine. Mais je pense que les gens savent ce qu’ils ont à faire. L’économie reste forte, la gouvernement a les épaules assez larges et peut compter sur de meilleures conditions de financement que n’importe quel autre pays dans le monde”, a conclu le banquier.

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