Unicredit, chorus d’achat des analystes. La Russie double sa valeur

Economie & Finance

Les comptes du deuxième trimestre 2022 d’Unicredit, que la banque vient de publier, font l’objet d’un concert d’achats aujourd’hui, mercredi 27 juillet. Les analystes ont été impressionnés par le bénéfice net de 2,010 milliards d’euros, contre des attentes consensuelles de 996 millions d’euros. Il avait été de 274 millions en mars en raison des réductions de valeur sur la participation russe, qui ont cette fois-ci eu un impact positif sur le bénéfice net d’environ 400 millions en raison de la force du rouble. En fait, le bénéfice comparable sans la contribution de la Russie est d’environ 1,6 milliard.

Ils ont confirmé le Acheter à propos du titre Analystes d’Unicredit de Bofa, Berenberg, Autonomous, Jefferies, Banca Akros, Equita Sim, Deutsche Bank, Citi, Intesa Sanpaolo.

Unicredit se négocie à 0,3 fois le ratio cours/valeur tangible (P/Tbv) prévu jusqu’en 2022 de 0,3 fois, un ratio très faible de rendement du dividende de 7,2 %. Le cours de l’action a augmenté aujourd’hui de 6,6 % à 9,21 euros pour une capitalisation de 18,62 milliards d’euros, tandis que le Ftse Mib était positif de 0,74 %.

Faits saillants trimestriels selon les analystes

Unicredit a enregistré un bénéfice net au deuxième trimestre de 2 milliards d’euros, “significativement supérieur au consensus des courtiers interrogés par la même banque pour 1 milliard, principalement en raison de la (contenu, éd.) dispositions“écrit Autonome. Cela s’explique par la concentration des provisions au premier trimestre de l’année, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais aussi le bénéfice avant provisions, poursuivent les analystes, a battu les attentes permettant à Unicredit de relever ses prévisions pour 2022 de plus de 3,3 milliards de bénéfice (hors Russie et après calcul des obligations subordonnées, At1/Cashes) à 4 milliards. Le ratio Cet1 à 15,73% est “significativement meilleur que prévu et la banque confirme ses plans de distribution aux actionnaires”.

Aussi le chiffre d’affaires de 4,78 milliards d’euros est supérieur de 6 % au consensus. Les revenus nets d’intérêts ont augmenté de 8% par rapport au trimestre précédent, dépassant les estimations de 6%. “L’amélioration de 143 M€ par rapport au trimestre précédent, hors Russie, a été favorisée par des éléments de trésorerie, le LTRO, des effets de change positifs, le Npl et des éléments exceptionnels, de sorte qu’elle pourrait ne pas être entièrement récurrente”, prévient Autonomous.

Les commissions ont été supérieures de 1 % aux prévisions grâce aux activités de financement/prêt (financement) et de services transactionnels (transaction, tels que les frais de carte et de paiement), qui ont compensé la baisse des commissions de placement. Le commerce a également été plus fort que prévu et le contrôle des coûts est resté fort, ont expliqué les analystes. “La principale surprise a été l’absence de provisions pour pertes sur prêts au cours du trimestre.“, écrit Autonomous. Les opérations russes n’ont enregistré “que des réductions de valeur de 108 millions d’euros contre un consensus de -390 millions d’euros et des reprises de 111 millions d’euros”.

Un autre point fort des comptes est la deuxième partie du plan de rachat d’un milliard d’euros pour lequel Unicredit a demandé le feu vert de la BCE après avoir conclu la première partie pour 1,579 milliard d’euros. “Le plan de distribution global aux actionnaires de 16 milliards d’euros pour 2022-24 est confirmé même dans le scénario de ralentissement avec une croissance du PIB de 2,3% en 2022 (contre 4,7% précédemment) mais restant entre 2,1% et 2,5% en 2023/24”, souligne Autonomous. Dans un scénario de récession (PIB de -2,3 % en 2023), “la distribution pourrait toutefois être inférieure au plan de 16 milliards d’euros, ce qui fait apparaître certains risques pour l’avenir”.

La valeur de la Russie double presque

L’exposition à la Russie en dehors de la filiale du pays a été légèrement réduite, passant de 4,4 milliards d’EUR à 3,8 milliards d’EUR, en raison de la diminution de l’exposition transfrontalière nette, qui s’élève désormais à 2,8 milliards d’EUR. Cependant, “grâce à l’appréciation du rouble et aux bonnes performances de la Russie, les fonds propres de la banque filiale dans le pays sont passés de 1,9 milliard d’EUR à 3,5 milliards d’EUR‘, calcule Autonomous. “Par conséquent, l’impact résiduel sur le capital dans un scénario de perte extrême est maintenant plus élevé, à -80 points de base (contre -36 points de base précédemment), alors que la force du capital est plus élevée. Cela signifie que le “ratio Cet 1 pro forma de 14,93 % serait encore nettement supérieur à l’estimation du scénario précédent de 13,65 %”, souligne Autonomous.

Le nouveau taux d’insolvabilité reste faible, à 0,8 %, et le coût du risque net de la Russie ne représente que 10 points de base. (contre 5 points au premier trimestre 2022). Unicredit a donc amélioré ses prévisions concernant le coût du risque attendu jusqu’en 2022, à l’exclusion de la Russie, pour le ramener à moins de 30 points de base. En ce qui concerne les prêts douteux, le ratio NPE est passé de 3,6 % à 2,8 % et le taux de couverture a diminué de 54 % à 49 %. à la suite de cessions. I prêts Étape 2 a augmenté de 11 % par rapport au trimestre précédent pour atteindre 103 milliards d’euros, le taux de couverture restant à 4,7 %. ()