Au deuxième jour du Mondial de l’Auto à Paris, Carlos Tavares, PDG de Stellantis, s’est adressé aux investisseurs pour clarifier l’exposition du groupe à la Chine, après que les tensions géopolitiques croissantes ont incité la direction de l’entreprise à revoir sa stratégie. Nous sommes le troisième plus grand constructeur automobile au monde en termes de revenus et de rentabilité, notre présence dans le pays est marginale et nous pouvons être durables sans le marché chinois “, a déclaré M. Tavares, ajoutant que Stellantis continuera ” toutefois à être présent ” sur le marché asiatique.
Tavares : Stellantis est bien équilibré aux États-Unis et dans l’Union européenne, et cherche maintenant un troisième pilier.
Après avoir analysé le marché chinois, le PDG a mis l’accent sur les deux principaux marchés de Stellantis, à savoir les États-Unis et le Canada. États-Unis et l’Union européenne. “Nous avons un bon équilibre de notre présence” des deux côtés de l’Atlantique, et maintenant “nous nous tournons vers le reste du monde pour voir ce que sera notre troisième pilier”. Quatre ans se sont écoulés depuis la dernière réunion à Paris, et pendant cette période, “le secteur a connu des changements considérables”. Et Stellantis était née. Mais même face à ces nouveaux défis, “nous sommes en tête de la course et gagnons sur le marché dans des conditions difficiles”.
La cohésion est nécessaire pour l’avenir électrique de la mobilité
Le ministre français de l’économie et des finances était également présent à l’événement, Bruno Le Mairequi, dans son discours au Palais du Sport, n’a pas mâché ses mots pour exprimer les attentes de l’Elysée. “Stellantis et Renault, les deux premiers constructeurs français qui fabriquent les meilleurs véhicules au monde, ont la responsabilité de relocaliser la production industrielle en France. Et j’attends des fabricants qu’ils fassent preuve de solidarité dans cette phase compliquée du marché de l’énergie, caractérisée par une volatilité inflationniste tout au long de la chaîne d’approvisionnement”. M. Le Maire a ensuite critiqué la position de certains dirigeants à l’égard de la politique européenne en matière de mobilité électrique. La voiture reste un objet essentiel et un facteur de liberté. Nous devons donc faire les bons choix tous ensemble, avec tous les industriels du secteur autour de la table”.
“Toutefois, nous ne pouvons pas pleurer sur le lait renversé pendant des heures : si l’UE a choisi cette voie pour l’Union européenne, elle ne peut pas le faire. réduire les émissions à l’horizon 2035, ce n’est pas le moment de pleurer mais de se mettre en mouvement et d’accélérer”, a-t-il souligné. La référence semble directe aux mots de Tavares, qui hier, 17 octobre, lors du premier jour du salon de l’automobile dédié à la presse, avait appelé les politiciens européens à être pragmatiques et à non dogmatique sur l’arrêt des voitures thermiques décidé pour 2035, les exhortant même à déplacer cette échéance. En revanche, l’opinion de M. Le Maire converge avec celle du PDG de Stellantis sur un autre point sensible : le rôle de l’UE dans la régulation de la concurrence chinoise. Pour le ministre, l’UE doit défendre ses intérêts contre la concurrence chinoise. Hier encore, M. Tavares avait appelé à la même ligne de conduite, réaffirmant aujourd’hui que Bruxelles, avec cette politique, risque de faire de ses fabricants des ” perdants “. ()
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