Superbonus, accord sur la cession de créances. Responsabilité uniquement en cas d’intention ou de négligence grave

Economie & Finance

Le décret Aiuti bis est débloqué au Sénat. Les forces politiques sont parvenues à un accord sur le Superbonus de 110% et sur l’amendement présenté par le gouvernement qui intervient sur la responsabilité dans le transfert des crédits d’impôt générés par les primes à la construction, avec l’intention de débloquer le mécanisme et de libérer quelque 6 milliards de crédits qui sont aujourd’hui au point mort. Concrètement, la forme de responsabilité stricte envisagée par les dernières mesures anti-fraude ne sera pas déclenchée pour les banques qui auraient été complices d’un mécanisme de fraude.

Comment fonctionne le nouveau mécanisme

Responsabilité conjointe et solidaire pour le affectation des crédits liés aux bonus et superbonus de construction sera limitée aux cas de violation “avec intention ou négligence grave” pour les crédits accumulés après le décret-loi de novembre dernier introduisant l’obligation de visas, assertions et attestations de conformité.

En ce qui concerne les crédits nés avant les mesures mises en place pour lutter contre la fraude, les responsabilité conjointe et solidaire pour les parties autres que les banques, les intermédiaires financiers et les compagnies d’assurance, sera limitée aux cas de faute intentionnelle ou de négligence grave, mais exigera la présentation de visas de conformité, d’assertions et d’attestations “dès à présent”.

La responsabilité conjointe et solidaire des banques en cas de fraude a été le véritable bouchon du système jusqu’à présent. Comme le souligne la circulaire de l’Agence du revenu du 23 juin dernier, ceux qui acceptent des crédits de construction qui s’avèrent ensuite faire l’objet d’une fraude risquent d’encourir une responsabilité solidaire. Jusqu’à présent, les cessionnaires risquaient de se retrouver complices d’éventuels mécanismes de fraude, même en mettant en place une série de mesures de contrôle et de vérification. Pour les banques, une vérification “au cas par cas” était donc nécessaire afin d’éviter toute responsabilité.

Aide bis au Sénat

La mesure, qui contient des mesures pour 17 milliards d’euros de soutien aux familles et aux entreprises, arrive maintenant à la Chambre. Le décret, rejeté par le Conseil des ministres le 9 août dernier, doit être converti pour le 8 octobre. La volonté est cependant de procéder rapidement afin de approuver approuver définitivement la mesure dès jeudi 15 septembre, afin de laisser la place au troisième décret d’appui, c’est-à-dire l’aide de 12 à 13 milliards, dont 6,2 milliards proviendront de l’augmentation des recettes, qui seront versées à la Cdm une fois que le Parlement aura donné son feu vert à l’utilisation des nouvelles ressources.

Le Copasir provisoire arrive

Dans le paquet de amendements il y a également place pour la création, au début de la législature, d’une commission parlementaire provisoire pour la sécurité de la République, qui se réunira en attendant la nomination du nouveau Copasir. L’organe, selon l’amendement, sera formé par les membres de la commission de la législature sortante réélus dans l’une des deux chambres. L’organe peut être complété par des membres nommés par les présidents de la Chambre et du Sénat si leur nombre est inférieur à six ou si la composition des groupes n’est pas respectée. La Copasir provisoire devient automatiquement caduque 20 jours après la confiance accordée au gouvernement. ()