Stoltenberg (OTAN) : 2% du PIB pour la défense est le seuil minimum, plus de fonds. Leonardo monte à la bourse

Economie & Finance

Les alliés de l’OTAN pourraient décider de dépenser plus pour la défense que l’objectif actuel de 2 % du PIB lorsqu’ils se réuniront à Vilnius en juillet 2023. L’hypothèse a été émise par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Et l’action de Leonardo à Piazza Affari résiste à la vente (+0,24% à 7,432 euros). Au sommet de Vilnius, l’année prochaine, les investissements dans la défense seront un thème important. Et je m’attends à ce que les alliés continuent à faire des progrès. Même avec des engagements au-delà de 2024. Car les 2 % du PIB consacrés à la défense doivent être considérés comme un “point de départ”, “et non comme un plafond pour nos investissements en matière de défense”, a expliqué M. Stoltenberg lors de son discours à la 68e assemblée parlementaire de l’OTAN, qui se tient actuellement à Madrid.

2% du PIB pour la Défense est un seuil minimum

Il a ensuite précisé que même si les 2 % seront maintenus, “ils seront maintenus plus comme une sorte de minimum que comme un seuil maximum pour les dépenses de défense”, a déclaré le Secrétaire général. “Ce sont des négociations qui vont se poursuivre, mais je suis absolument convaincu que les objectifs seront augmentés d’une manière ou d’une autre, car tout le monde voit maintenant la nécessité d’investir davantage”, a-t-il ajouté.

Stoltenberg : nous devons investir davantage dans la défense

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février de cette année, de nombreux États européens ont annoncé leur intention d’augmenter leurs dépenses militaires. Afin d’éviter que le conflit en Ukraine ne s’étende au-delà de l’Ukraine, l’OTAN, a rappelé M. Stoltenberg, a “doublé le nombre de groupements tactiques dans la partie orientale de l’Alliance, qui est passé de quatre à huit, augmenté la capacité de les renforcer jusqu’au niveau de la brigade, et placé davantage de troupes à un niveau de préparation plus élevé”. Mais pour faire tout cela, “nous devons investir davantage dans la défense”, a répété M. Stoltenberg. Bien sûr, il ne peut pas dire exactement ce sur quoi les alliés se mettront d’accord lorsqu’il s’agira de formuler l’engagement en matière de dépenses de défense pour la prochaine décennie, mais il s’attend à ce qu’il s’agisse d’un “engagement encore plus fort pour l’augmenter”, a conclu M. Stoltenberg, mettant en garde contre la création de nouvelles dépendances, en particulier vis-à-vis de la Chine.

Crosetto à l’UE : exclure les dépenses de défense du calcul du déficit dans le cadre du Pacte de stabilité

Sur le plan intérieur, comme l’a précisé le ministre de la Défense, Guido Crosetto, dans une interview accordée à Il Foglio, la stratégie du gouvernement Meloni consiste à poursuivre l’objectif de 2% des dépenses militaires par rapport au PIB, “comme d’ailleurs tous les exécutifs qui nous ont précédés ont estimé devoir le faire”. Il s’agit évidemment d’un objectif qui doit être atteint progressivement, afin que l’augmentation des dépenses dans le secteur soit compatible avec la nécessité d’équilibrer les finances publiques”. À cet égard, lors du récent Conseil européen, M. Crosetto a annoncé une initiative qu’il entend prendre : “Je proposerai formellement l’exclusion des dépenses d’investissement dans la défense du calcul du déficit dans le cadre du pacte de stabilité. Il ne s’agit pas d’un coup monté du moment”, a déclaré M. Crosetto, qui en a déjà discuté avec les autres ministres de la défense et en a également parlé au commissaire européen Paolo Gentiloni. “J’espère que Giancarlo Giorgetti, du Mef, soulèvera également la question. Certains pays, mais je ne vous dirai pas lesquels, se sont en fait montrés très favorables”, a-t-il conclu, rappelant, en ce qui concerne l’Ukraine, que la loi-cadre qui a permis à l’Italie de fournir une aide au pays, tant civile que militaire, expire en décembre. La Défense proposera bientôt de renouveler la même mesure, en la prolongeant jusqu’à la fin de 2023.()