La BCE, le crédit et les indices PMI se dégradent. Récession proche, risque de resserrement excessif comme en 2011. Pause sur les taux

Economie & Finance

Pour la BCE, il s’agit d’une double message de crédit et de l’économie, soulignant le risque de plus en plus réel d’une crise financière. récession pour la zone euro et une resserrement monétaire excessif par la banque centrale. Le Conseil des gouverneurs se réunira jeudi à Francfort et décidera très probablement d’une augmentation des taux d’intérêt. pause sur les taux après dix hausses consécutives. Mais la prudence est de mise maintenant aussi sur la réduction du budget et le réinvestissement de la Pepp. Le danger pour la BCE est qu’elle s’avère de plus en plus une erreur (comparable à celle de 2011), le dernier resserrement en septembre de 25 points de base, décidé par la banque centrale malgré les signes de ralentissement économique à venir.

Un resserrement plus fort sur le crédit

Selon l’enquête d’octobre de la BCE sur la distribution du crédit bancaire, les normes de crédit des banques “ont se sont encore resserrées, et plus que prévu par les banquesdans toutes les catégories de prêts”. En outre, la demande de prêts de la part des entreprises et des ménages “a continué à diminuer fortement”. Par ailleurs, la réduction en cours du bilan de la BCE “contribue au resserrement des conditions de prêt”. En ce qui concerne les banques, l’impact positif des hausses de taux sur les marges d’intérêt nettes “devrait progressivement diminuer”.

Frederick Ducrozet de Pictet a noté que “la transmission de la politique monétaire est une chose, la transmission due à une hausse des taux d’intérêt est une autre chose”. un resserrement rapide et furieux de 450 points de base sur les taux avec une contraction du bilan de 1,8 trillion”.

Les indices Pmi continuent de chuter

Avant même les données de ce matin, la zone euro était le pays le plus touché par la crise.zone la plus faible du monde au niveau économique (voir MF-Milano Finanza du 21 octobre). Aujourd’hui, les indices Pmi pour le mois d’octobre ont montré une nouvelle baissel’enquête composite est tombée à 46,5 (contre 47,2 en septembre), son niveau le plus bas depuis 35 mois, l’industrie manufacturière à 43 (contre 43,4) et les services à 47,8 (contre 48,7). Toutes les valeurs sont inférieures à 50 et indiquent donc une contraction de l’économie.

“Le ralentissement de l’économie de la zone euro s’est accéléré au début du quatrième trimestre. La baisse de la production du secteur privé a atteint son taux le plus élevé depuis plus de dix ans, si l’on exclut les mois affectés par la pandémie”, a noté S&P Global, qui compile les indices PMI.

“Dans la zone euro, les choses se passent de mal en pis. Le secteur manufacturier est en baisse pour le seizième mois, le secteur des services pour le troisième, et les deux principaux indices Pmi ont encore été durement touchés. A quelques exceptions près, tous les sous-indices ont également une tendance à la baisse,’ a souligné Cyrus de la Rubia, économiste en chef de la Hamburg Commercial Bank (Hcob).
“En général, cela indique une encore un trimestre faible. Après deux trimestres consécutifs de croissance négative, nous ne serons donc pas surpris d’observer une légère récession dans la zone euro au cours du second semestre de cette année”, a-t-il ajouté. ()