Orcel (Unicredit) confirme ses engagements en matière de dividendes, à condition de ne pas entrer dans l’abîme d’une crise

Economie & Finance

Unicredit confirme ses engagements sur les coupons, malgré les craintes liées au conflit et les conséquences de la hausse des prix de l’énergie. La banque “atteindra les objectifs du plan” et sera donc “en mesure de distribuer des dividendes”. À condition de ne pas entrer dans l’abîme de la crise, “nous verrons à la fin de l’année”, a expliqué Andrea Orcel, administrateur délégué d’Unicredit, s’adressant aux journalistes lors de la présentation de la collaboration en faveur de l’éducation avec Teach for All, dans le cadre de laquelle un don de 2 millions d’euros financera la formation d’enseignants pour les écoles les plus défavorisées de sept pays, dont l’Italie.

Des taux croissants 1 milliard de revenus pour 100 points

“Nous générons beaucoup de capitaux”, a ajouté le responsable des rats. L’institution aborde tout choc avec des fonds propres à 15,73% et des prêts non performants passant de 6% à moins de 3% et un coût du risque négatif en Italie. En plus de cela, il y a des couvertures très élevées qui permettent à UniCredit d’avoir un tampon supplémentaire de 1 milliard. Lorsque nous ne pouvons pas nous couvrir, nous créons des provisions anticycliques que nous mettons de côté maintenant pour les absorber à terme”, a expliqué le PDG. Enfin, il y a l’impact positif de la hausse des taux de la BCE : 1 milliard de recettes supplémentaires pour 100 points de hausse.

M&A dans les bonnes conditions

M. Orcel a toutefois tenu à rappeler que l’institution a les épaules larges pour absorber le choc qui pourrait résulter de la crise économique. “Il y a du capital, il y a de la génération, nous sommes maximisés sur la couverture tout cela nous permet d’absorber les chocs, les prêts non performants qui vont certainement augmenter”. Quant à la resiko bancaire et aux éventuelles acquisitions après l’intérêt pour l’Allemagne manifesté dans l’interview du mardi 20 septembre à laHandelsblaatM. Orcel a clairement indiqué que les combinaisons et les fusions se produiront si les opportunités et les conditions sont réunies dans un pays. “M&A est un instrument qui, dans les bonnes situations, permet d’acquérir des objectifs stratégiques ; dans les bonnes conditions, il faut le faire”, a-t-il ajouté, “mais cela ne signifie pas que j’annoncerai une transaction demain matin”.

Dialogue avec le gouvernement sur les mesures anti-crise

Revenant sur l’échec de la fusion avec Mps, M. Orcel a expliqué que “les paramètres de l’opération étaient partagés avec le gouvernement. Nous n’avons pas réussi, pas par malice, et de manière constructive, nous nous sommes retirés, non seulement nous mais aussi l’autre partie”. Entre-temps, comme d’autres banques, Unicredit entretient un dialogue avec le gouvernement pour développer des mesures anti-crise. Lorsque la volatilité est plus importante, comme c’est le cas actuellement pour l’énergie et les matières premières, la marge augmente lorsque vous êtes exposé. Les différents gouvernements travaillent à la gestion de la crise”, a-t-il conclu. ()