Nagel : Mediobanca a un intérêt potentiel dans Banca Generali

Economie & Finance

Mediobanca a un intérêt potentiel dans Banca Generali mais n’interviendra que si elle est contactée par Generali. C’est le message que le PDG de Piazzetta Cuccia Alberto Nagel lancé le jour de la présentation des résultats trimestriels de la banque d’affaires : “Sur les gros dossiers de m&a où il y a une contrepartie qui décide, il faut nous contacter puisque notre intérêt potentiel est connu”, a expliqué le banquier pressé sur une éventuelle transaction avec Banca Generali.

Les rumeurs sur les mouvements de Trieste

Le dossier de la Banca Generali est redevenu brûlant ces dernières semaines lorsque Generali a confirmé son intérêt pour l’Américain. Partenaires Guggenheim. Parmi les options sur la table, il y aurait à la fois une éventuelle acquisition et un partenariat stratégique avec la société qui a des actifs sous gestion de 228 milliards de dollars, contre 449 milliards pour le groupe de Trieste. Il s’agirait donc d’une opération importante, capable d’accélérer la croissance de l’entreprise dans le secteur. Si l’opération se concrétise – il y a des spéculations – Generali pourrait vendre sa participation de 50,17 % dans Banca Generali. En 2020, le dossier avait déjà atterri dans le viseur de Mediobanca, qui cherche depuis longtemps une proie dans le secteur de la gestion de patrimoine et qui a adressé deux lettres d’intention au conseil d’administration de Generali. La proposition s’est toutefois heurtée à une forte opposition de la part de la Commission européenne. Delfin (en particulier son représentant Romolo Bardin) et Caltagirone.

Maintenant Nagel se tient à la fenêtre

Pour l’instant, Nagel n’est pas déséquilibré sur l’opération : ” Nous avons une stratégie liée à notre plan stratégique sur lequel nous fonctionnons. Dans les priorités du plan figure le développement de la gestion de patrimoine qui se porte mieux que prévu. Elle est le premier contributeur de commissions et ce, quelques années seulement après l’entrée de Mediobanca sur ce segment. Dans ce scénario, nous devons consolider, toute notre énergie est consacrée à permettre une croissance organique pour consolider le modèle industriel et financier, en tirant parti de l’unicité du modèle. Nous ne sommes pas incités à nous écarter de ce type de voie, qui porte des fruits importants”, a conclu M. Nagel.

Les mouvements du Caltagirone

Le PDG de Mediobanca a préféré ne pas commenter les rumeurs rapportées le jeudi 27 octobre par MF-Milano Finanza concernant un éventuel renforcement de la Francesco Gaetano Caltagirone dans la capitale de l’institut milanais : “Nous sommes favorables à l’engagement avec tous les actionnaires, nous maintenons un canal ouvert avec tous les actionnaires et une possibilité de discussion avec tous, y compris avec Delfin et Caltagirone, mais nous ne considérons pas qu’il soit utile ou approprié de commenter des indiscrétions sur un arrondi d’actions”, a-t-il expliqué.

Résultats trimestriels

Dans le même temps, Mediobanca a présenté ses résultats du premier trimestre, avec un bénéfice net stable à 262,6 millions d’euros (en ligne avec les 261,9 millions d’euros de l’année dernière, et en forte hausse par rapport aux 191 millions d’euros du trimestre précédent), correspondant à une Rote de 12% et à un BPA trimestriel de 0,31 euro (+5%). Tous les chiffres sont supérieurs au consensus des analystes, et le trimestre a été positif en termes d’opérations et de rentabilité. Dans le détail, les comptes trimestriels ont enregistré une croissance record à deux chiffres du revenu net d’intérêts, grâce à la composante consommateurs. Revenus a atteint de nouveaux sommets historiques (+7,2%, de 706,4 à 757,1 millions), tandis que l’efficacité (le coefficient d’exploitation s’est amélioré à 42,5%), la qualité du crédit (ratio Npl brut à 2,5%, overlays intacts à environ 300 millions) et la dotation en capital (Cet1 à 15,1% ; Fully Loaded à 14%) sont restées élevées. ()