Matières premières, Citi réduit les estimations des prix du zinc, du cuivre et du nickel pour les trois prochains mois

Economie & Finance

Le marché des matières premières restera baissier pendant quelques mois encore. C’est ce qu’a révélé Citi dans une note mensuelle annonçant une réduction des estimations de prix à court terme de l’euro. cuivre, zinc e nickel. Pour les analystes, le marché prévoit une reprise économique au-delà de leurs estimations.

La Chine et la Fed font à nouveau bouger le prix du cuivre

Le contrat à terme sur le cuivre Mcu3 se négocie autour de 8 880 dollars. Selon Citi, les participants au marché ont déjà rempli leurs portefeuilles de contrats sur le produit de base, escomptant une valeur de 1,5 milliard d’euros. Rebondissement de l’économie mondiale sous l’impulsion de la Chine. Le pays asiatique est responsable d’une partie des fluctuations du prix du cuivre, mais celui-ci reste également ancré par les données macroéconomiques américaines et les mesures de politique monétaire de la Réserve fédérale. “L’inflation restera plus forte que prévu, ce qui nécessitera trois nouvelles hausses de taux de 25 points de base”, expliquent les experts.

Ensuite, il y a le risque que la croissance tant attendue de la Chine déçoive les attentes. Citi décide donc de passer de 10.000 à 10.000. 8,500 sur les contrats de cuivre à 0-3 mois, soulignant que le prix du métal de base reste très sensible aux données sur l’inflation américaine, l’emploi et le secteur du crédit chinois.

Le zinc en baisse en raison de la chute des prix à terme du gaz

Toujours en ce qui concerne le zinc, les analystes révisent leurs prévisions pour le prix moyen au premier trimestre 2023 de 3 400 à 3 100 dollars et au deuxième trimestre de 3 250 à 3 000 dollars. Selon les experts, le contrat à trois mois s’échangera aux alentours de 10 000 euros. 2 900 dollars, et non à 3 500 comme prévu dans le passé. Cette fois-ci, les contrats sur les métaux sont affectés par la crise financière. prix du gaz. Après avoir dépassé les 340 euros par mégawattheure à la fin du mois d’août 2022, les contrats à terme sur le gaz naturel ont commencé à se dégonfler, actualisant régulièrement leurs plus bas niveaux sur 12 mois. Le 15 février, jour de l’entrée en vigueur du plafonnement du prix du gaz à 180 euros par mégawattheure imposé par l’UE, le contrat de mars a changé de mains à 53,8 euros au Ttf d’Amsterdam. Les analystes estiment que le marché prévoit un ralentissement des prix à terme du zinc, dans le sillage de ce qui s’est passé pour le prix du gaz naturel. Cette situation est aggravée par les attentes à la hausse concernant l’offre de ce métal.

La non-découverte du nickel conforte l’opinion baissière

L’avenir du prix du nickel semble dépendre de l’article de presse impliquant Trafigural’un des principaux négociants mondiaux de matières premières. Comme indiqué par Bloomberg la semaine dernière, la société a enregistré un une réduction de valeur de 577 millions USD après avoir découvert l’absence de nickel dans les expéditions achetées dans le cadre d’un accord de mise en pension. Selon l’agence américaine, Trafigura a eu connaissance du problème dès la fin du mois de décembre. La possibilité qu’après la découverte, la société ait été contrainte de se procurer des unités de remplacement ou de dénouer ses couvertures à découvert pourrait expliquer en partie la reprise et la volatilité du prix du nickel de classe 1. Au cours des deux derniers mois, en fait, les contrats ont oscillé autour de 26 000 $.

Pour les experts, cependant, la prime du nickel de classe 1 par rapport aux autres formes sera bientôt “insoutenable et diminuera” au cours de l’année. Citi réduit donc d’une part ses estimations pour les contrats de 0-3 mois à 24,000 de 26 000 $ et, d’autre part, révise à la hausse la prévision moyenne pour le premier trimestre de 2023, de 25 000 $ à 27 000 $, conformément aux gains des derniers mois. ()