Le marché boursier et l’Europe sont attendus dans le rouge alors que l’inflation de base américaine devrait augmenter en juillet | LA VIDÉO

Economie & Finance

Les bourses européennes ont été vues en baisse en début de séance (-0,40 % sur l’Eurostoxx50), dans le sillage des résultats négatifs de Wall Street (-0,10 % sur le Dow Jones et -0,17 % sur le S&P500), après que le président Joe Biden a signé un décret visant à stimuler la production et la recherche dans le domaine des semi-conducteurs et à rendre les États-Unis plus compétitifs par rapport à la Chine, et après que le ministre des affaires étrangères de Taïwan a affirmé que la Chine utilisait des exercices militaires pour préparer une invasion de l’île.

L’inflation américaine devrait tomber à 8,7 % en juillet, mais l’inflation de base devrait augmenter.

Le rendement du Trésor américain à 10 ans a augmenté à 2,803% et le taux de change euro/dollar s’est négocié à 1,02068 (-0,05%) alors que nous attendons à 14h30 le chiffre de l’inflation américaine pour juillet, qui devrait tomber à 8,7% contre 9,1% en juin. Mais cela est principalement dû au fait que les augmentations de prix précédentes ont été exclues du calcul. En revanche, l’indice “de base”, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, devrait continuer à croître (consensus +6,1 % en glissement annuel contre +5,9 %). “La Fed devra mettre en balance les données relatives à l’inflation avec les superbes performances du marché du travail que nous avons constatées dans le rapport de vendredi, dans lequel plus de 500 000 emplois ont été créés, soit beaucoup plus que prévu. Il semble raisonnable de penser que certaines des craintes de récession qui ont saisi le marché dans le sillage de la hausse des taux d’intérêt de la Fed sont quelque peu exagérées”, a souligné Nick Chatters, gestionnaire d’investissement chez Aegon Asset Management.

Tiffany Wilding et Allison Boxer, économiste américain chez Pimco, s’attendent à un autre chiffre robuste de l’IPC de base et à une hausse des coûts unitaires de main-d’œuvre pour réaffirmer la force des pressions inflationnistes sous-jacentes. “Nous pensons que l’aspect le plus important à surveiller est de savoir si les chiffres des locations vont se maintenir dans la tendance du mois dernier ou s’il s’agit d’une déviation ponctuelle de la tendance établie. Nous nous attendons à ce que le rapport sur l’IPC montre une force persistante dans la tendance sous-jacente de l’inflation, tandis que l’inflation globale se modère de manière significative”, a prédit M. Boxer.

Les prix à la consommation en Chine accélèrent à 2,7 % en glissement annuel en juillet

Dans le même temps, les prix à la production en Chine ont atteint leur plus bas niveau depuis 17 mois en juillet, à +4,2% en glissement annuel, après +6,1% en juin et contre des attentes de +4,8%. Les prix à la consommation, en revanche, se sont accélérés à 2,7% en glissement annuel en juillet, contre +2,5% précédemment, alors que les attentes étaient de +2,9%. Au Japon, les prix de gros ont augmenté de 8,6 % en glissement annuel en juillet, soit un ralentissement par rapport aux 9,4 % enregistrés en juin.

En Allemagne, l’inflation en juillet est conforme aux attentes des économistes

En revanche, l’inflation finale de juillet en Allemagne a été de +0,9% en glissement mensuel et de +7,5% en glissement annuel, conformément au consensus des économistes. A 10h00, l’inflation finale de juillet en Italie est attendue (préliminaire : +0,4% en glissement mensuel, +7,9% en glissement annuel ; prévision : +0,4% en glissement mensuel, +7,9% en glissement annuel), à 13.00 l’indice hebdomadaire des demandes de prêts hypothécaires aux États-Unis (précédent : +1,2% à 279,2 points) et à 16h30 les stocks hebdomadaires de pétrole (précédent : +4,467 millions de barils à 426,553 millions), qui affichent en ce moment le Wti à 89,69 dollars le baril (-0,90%) et le Brent à 95,56 dollars le baril (-0,57%). L’or a également baissé de 0,39% à 1 805 dollars l’once.

Focus sur Eni, Poste, Terna, Acea, Italgas et les banques après que Moody’s ait changé les perspectives en négatives.

À la bourse de Milan, l’attention se porte sur Eni, Italgas, Terna, Acea, Poste Italiane, Bper, Intesa Sanpaolo, Unicredit, Mediobanca, Credem et Banca Carige après que Moody’s a modifié les perspectives pour les rendre négatives à la suite du changement de la note souveraine de l’Italie à Baa3. Leurs notations respectives ont été confirmées. Dans le cas d’Italgas, l’agence de notation a expliqué que la décision reflète l’exposition de la société aux pressions accompagnant une détérioration de la qualité du crédit souverain, compte tenu du fait que ses activités sont essentiellement concentrées en Italie. Toutefois, la confirmation de la notation à Baa2 atteste de la position stratégique et du leadership d’Italgas dans le secteur de la distribution de gaz en Italie et de son profil entièrement réglementé.

Au contraire, les notations d’Acea restent un cran au-dessus de celles du gouvernement italien, en raison de la qualité de son portefeuille d’activités diversifiées et de la concentration stratégique du groupe sur les activités réglementées”. Mais même dans ce cas, Moody’s a modifié ses perspectives, passant de stables à négatives, et a confirmé la note d’émetteur à long terme d’Acea et sa note de premier rang non garantie au niveau “Baa2”, l’évaluation de crédit de base au niveau “Baa2”, ainsi que le niveau “(P)Baa2” attribué au programme Emtn. ()