À partir d’octobre, dans les immeubles d’habitation et les bâtiments publics, les radiateurs seront allumés pendant une heure de moins et devront être abaissés d’un degré, passant de 20 à 19. Pour les activités industrielles et artisanales, la température sera de 17 degrés, avec une tolérance de deux degrés en plus ou en moins. Il y aura également 15 jours de chauffage en moins dans le secteur domestique. Ce sont là quelques-unes des mesures du règlement relatif à la maîtrise de la consommation d’énergie, publié par le ministère de la transition écologique, par lequel l’Italie entend réduire sa dépendance à l’égard des sources d’énergie russes.
L’indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie seulement en 2025
Les estimations de l’impact de toutes les mesures de confinement “conduisent à un potentiel d’environ 5,3 milliards de mètres cubes de gaz, en tenant compte de la maximisation de la production d’électricité à partir de combustibles autres que le gaz (environ 2,1 milliards de Smc de gaz) et des économies liées au confinement du chauffage (environ 3,2 milliards de Smc de gaz)”. Dans ce cadre, les centrales à charbon et les centrales thermoélectriques devraient contribuer à une réduction de 1,8 milliard de mètres cubes de gaz, même si le ministère confirme les engagements de décarbonisation à l’horizon 2030 A cela s’ajoutent les mesures comportementales à promouvoir par des campagnes de sensibilisation des usagers à des comportements de consommation plus vertueux, qui porteraient le compte d’économies à 8,2 milliards de mètres cubes de gaz. Le document déplace toutefois l’indépendance de Moscou à 2025 (sur la scène de la réunion de Rimini, le Premier ministre Mario Draghi avait parlé de l’automne 2024).
Contrôles ponctuels
Selon le plan, “il sera toutefois possible de mettre en œuvre, en plus des contrôles ponctuels sur les bâtiments publics, les grands locaux commerciaux et les points de plus grande consommation, une responsabilisation des locataires de systèmes de chauffage central, en contrôlant au niveau des réseaux de distribution de gaz de ville la réponse des utilisateurs à l’aide des données horaires de prélèvement aux points de connexion entre les réseaux de distribution de gaz de ville et les points de re-livraison du réseau de transport Snam, qui sont surveillés en permanence”.
La stratégie italienne vise à diversifier les sources d’approvisionnement. Par l’intermédiaire d’Eni et de Snam, le gouvernement a pris des mesures pour garantir l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié à partir de nouvelles routes, en particulier : jusqu’à 3,5 milliards de Smc en provenance d’Égypte, jusqu’à 1,4 milliard de Smc en provenance du Qatar, jusqu’à 4,6 milliards de Smc progressivement en provenance du Congo, et environ 3,0-3,5 milliards de Smc provenant d’approvisionnements en cours de négociation en provenance d’autres pays tels que l’Angola, le Nigeria, le Mozambique, l’Indonésie et la Libye.
Les stocks à 83%
Depuis le 1er septembre, cette stratégie a permis de remplir les installations de stockage à 83 %, conformément à l’objectif de 90 %, qui est “essentiel pour disposer de marges de sécurité dans le système gazier et faire face à l’hiver prochain”. Le gouvernement vise également à mettre en service le premier regazéifieur flottant le plus rapidement possible, d’ici le début de l’année 2023, et ensuite, et en tout état de cause d’ici 2024, la deuxième usine. Ceci, est-il souligné, “est fondamental avant tout pour pouvoir faire face à l’hiver 2023-2024, étant donné que, selon toute vraisemblance, les installations de stockage seront pleinement utilisées au cours de l’hiver 2022-2023 et qu’il sera donc nécessaire de reconstituer les réserves de manière adéquate”.
Comparaison avec Confindustria pour les réductions dans certains secteurs
Les mesures visant à limiter la consommation de gaz naturel, poursuit le document, “peuvent être intégrées à celles visant à réduire les secteurs industriels, en particulier les secteurs à forte intensité énergétique”. À cet égard, a expliqué le ministère, “une discussion a été ouverte avec la Confindustria pour définir les contenus et les modalités de mise en œuvre”. Une enquête est actuellement en cours auprès des entreprises pour “déterminer le potentiel de réduction de la consommation sur une base volontaire/incitative et les catégories d’entreprises dont les cycles de production ne peuvent être interrompus sans préavis”.()
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