L’AIE relève ses estimations de la demande de pétrole, ce qui fait grimper les prix à terme.

Economie & Finance

Alors que les cours du pétrole s’accélèrent vers les 100 dollars le baril, le G7 envisage un éventuel plafonnement des prix du pétrole brut. Cependant, selon la chancelière allemande, Olaf Scholzpour fonctionner, une initiative de cette ampleur doit partenaires extérieurs à l’alliance. Les propos du dirigeant allemand ont été complétés par les dernières déclarations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui soutiennent le rallye de l’or noir et des actions du secteur. Pendant ce temps, aux États-Unis, le prix moyen d’un gallon d’essence est passé sous la barre des 4 dollars le gallon (3,785 litres) pour la première fois depuis le début du mois de mars. En juin, les prix avaient dépassé les 5 dollars en moyenne. Selon l’Aaa, l’Association américaine des automobilistes, cette nuit, la moyenne a baissé de 2 cents pour atteindre 3,99 $.

À l’heure actuelle, les deux listes de référence du pétrole brut s’échangent en hausse d’environ 0,5 %, le Brent s’échangeant autour de 98 dollars le baril et le Wti américain à 92 dollars. Parmi les géants pétroliers de Wall Street qui ont gagné du terrain figurent Chevron (+1,48% à 158,12 dollars), Exxon Mobil (+1,46% à 92 dollars), ConocoPhillips (+3% à 99 dollars) et Occidental Petroleum (+3,3% à 65 dollars).

L’AIE relève ses estimations de la demande de pétrole

Les coupures périodiques de Nord Stream 1 ayant fait grimper les prix du gaz en flèche, l’Europe s’est tournée vers le pétrole comme source alternative de carburant. Mardi 9 août encore, l’opérateur russe Transneft avait suspendu l’approvisionnement du continent via l’oléoduc Druzhba, pour reprendre ses activités quelques heures plus tard. En outre, les températures sans précédent sur le Vieux Continent ont mis à rude épreuve les réseaux de la région, alimentant la demande d’électricité pour les ventilateurs et les climatiseurs dans une période habituellement calme pour la demande d’énergie. Dans son rapport mensuel, l’AIE a prédit une hausse de la demande de pétrole pour 2022 de 380 000 barils par jour pour atteindre 2,1 millions. Selon les estimations de l’agence basée à Paris, la demande totale de pétrole brut en 2022 et 2023 atteindra respectivement 99,7 millions et 101,8 millions de barils par jour, soit une augmentation de 500 000 dans les deux cas. “Les marchés à terme du pétrole signalent que la situation pourrait persister au moins jusqu’à la fin de l’année prochaine”, peut-on lire dans le document.

Pour l’Opep, le marché est proche de l’équilibre

Cependant, selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, l’offre d’or noir rattrape lentement la demandece qui rapproche le marché de l’équilibre. Pour cette raison, le cartel n’a pas jugé nécessaire d’augmenter encore la production à court terme. En outre, le groupe de producteurs a réduit de 260 000 barils son estimation de la demande mondiale pour 2022, à 100,03 millions de barils par jour, plus proche des calculs de l’AIE, et a réduit celles pour 2023 à 102,72 millions. Dans le rapport mensuel L’OPEP a également revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB mondial. pour 2022 à 3,1% contre 3,5% le mois dernier. En ce qui concerne l’économie américaine, l’Opep a réduit son estimation de la croissance à 1,8 % cette année, contre 3 %, et à 1,7 % en 2023, contre 2,1 %. L’économie chinoise, la deuxième du monde, devrait également connaître une croissance de 4,5 % cette année, soit 0,6 point de pourcentage de moins que l’estimation de juillet de l’OPEP. ()