Giorgetti : l’indexation des pensions en route. Entre 2022 et 2025, les dépenses s’élèveront à 50 milliards d’euros.

Economie & Finance

Le décret du ministère de l’économie visant à adapter les pensions au coût de la vie arrivera aujourd’hui, avec une augmentation des dépenses de 7,3 %. C’est ce qu’a confirmé le ministre Giancarlo Giorgetti, lors d’une audition à la Chambre des députés sur la note d’actualisation du document économique et financier. Selon les nouvelles estimations de l’inflation, a expliqué M. Giorgetti, l’indexation entraîne une augmentation des charges de 7,1 milliards d’euros en 2024 et de 5,6 milliards d’euros en 2025.

“Pour donner une idée de la charge globale que le mécanisme d’indexation sur l’inflation fait peser sur les dépenses de retraite, les estimations du compte de résultat à législation courante prévoient une augmentation de 5,4 milliards pour 2022, suivie d’une augmentation de 21,3 milliards en 2023, de 18,5 milliards en 2024 et de 7,4 milliards en 2025”, explique M. Giorgetti. “Chacune de ces augmentations a un caractère continu, c’est-à-dire qu’elle se prolonge les années suivantes, en ajoutant aux nouvelles augmentations un ajustement à l’inflation prévue chaque année. Si l’on considère donc la période 2022-2025, les dépenses de retraite absorberont des ressources de plus de 50 milliards”.

M. Giorgetti a également rappelé comment les récentes décisions de la Banque centrale européenne ont coûté, par rapport aux estimations de septembre, une augmentation des dépenses d’intérêt en termes nominaux d’environ 2 milliards en 2022, 3,6 milliards en 2023, 2,6 milliards en 2024 et 4,7 milliards en 2025.

Au sujet des pensions, il n’est pas exclu que le quota 41 de sortie du marché du travail entre également dans la manœuvre. La logique à suivre pour financer la mesure sera en tout cas de trouver la couverture en compensant par des réductions dans un autre poste de la sécurité sociale et de l’assistance. “A titre indicatif, certaines économies peuvent provenir du revenu de citoyenneté et de son entretien, certains éléments peuvent être financés par d’autres moyens”, a expliqué le ministre.

Nouveau décret contre les factures énergétiques élevées : les fonds structurels doivent être utilisés pour réduire les coûts énergétiques

Entre-temps, le jeudi 10 octobre, une fois que le Parlement aura donné son feu vert à l’examen du budget, le gouvernement rejettera le quatrième décret visant à aider les familles et les entreprises contre les factures énergétiques élevées. Avec le prochain décret, les mesures qui reconnaissent, en compensation partielle des coûts plus élevés encourus, des contributions extraordinaires, sous forme de crédits d’impôt, égales à une part des dépenses encourues pour l’achat d’électricité et de gaz naturel seront confirmées pour décembre 2022.

En outre, la réduction des taux d’accises sur l’essence, le diesel, le GPL et le gaz naturel utilisés comme carburants sera prolongée jusqu’à la fin décembre ; pour ce dernier, la réduction de 5 % de la TVA sera confirmée jusqu’au 31 décembre. Le gouvernement examine également la possibilité d’utiliser les ressources disponibles de la programmation 2014-2020 des Fonds européens structurels et d’investissement pour des mesures visant à réduire les coûts énergétiques des entreprises et des ménages.

Superbonus et concessions immobilières : des coûts déjà supérieurs de 37,8 milliards aux prévisions

Quant à la manœuvre, on travaille d’abord à une révision du Superbonus. À ce jour, les différents bonus de construction ont coûté 37,8 milliards de plus que prévu. “En particulier, pour les années 2023-2026, les charges plus élevées conduisent à une charge plus importante, avec la détérioration conséquente de la prévision de l’impôt direct pour des montants compris entre 8 et 10 milliards d’euros chaque année, ce qui pourrait compromettre l’adoption d’autres types d’intervention”, a souligné le ministre. “De plus, la charge estimée pour le Superbonus 110% pourrait
subir une nouvelle augmentation à la fin de l’année, compte tenu également des données au 30 septembre.”

Le Superbonus sera donc “revu de manière sélective”. Le gouvernement “ne considère pas qu’il soit juste d’allouer une telle masse de ressources à une tranche très limitée de citoyens italiens, en fonction de leurs revenus et de leur résidence principale ou secondaire”. D’autre part, une solution est recherchée sur la libération de l’affectation des crédits. Mardi 8 novembre, la nouvelle est arrivée du gel de l’achat de nouveaux crédits décidé par Poste Italiane. Toutefois, nous ne pouvons pas obliger des particuliers ou des organisations agissant selon les règles du marché à prendre des décisions contraires à leurs évaluations”, a déclaré le ministre.

L’énergie coûteuse 21 milliards en 2023

Quelque 21 milliards seront affectés au prix de l’énergie en 2023. Le gouvernement envisage la reconduction pour les premiers mois de 2023 des mesures relatives aux crédits d’impôt en faveur des entreprises pour l’achat d’énergie et de gaz, la limitation des charges du système général de distribution de l’électricité et du gaz, la réduction de 5 % de la TVA sur la consommation de gaz et la prolongation des concessions tarifaires pour la consommation d’électricité et de gaz en faveur des utilisateurs.
les ménages économiquement défavorisés.

Il est également envisagé de mettre en place ce que l’on appelle la ” flat tax incrémentale “, c’est-à-dire le régime de substitution optionnel pour les contribuables dont les revenus du travail ou de l’entreprise n’adhèrent pas au régime forfaitaire, qui pourront soumettre à un taux d’imposition de 15 % une partie de l’augmentation des revenus enregistrée en 2022 par rapport au plus élevé des mêmes revenus déclarés et soumis à l’Irpef au cours des trois années fiscales précédentes. Le paquet est complété par ce que l’on appelle la trêve fiscale et l’extension, hypothétiquement à 85.000 euros, du seuil permettant aux numéros de TVA d’accéder au régime forfaitaire. ()