Gaz, Arera demande au gouvernement de recalculer les remboursements à Snam et Gse sur le stockage

Economie & Finance

La compensation pour le stockage de gaz que, sous mandat du gouvernement, Snam et Gse ont payé cher l’année dernière, n’a pas été calculée correctement par le Palazzo Chigi. Plus précisément, les 802 millions d’euros destinés à la “compensation financière” ne suffisent pas à couvrir les “pertes en capital significatives” qui ont été générées.

Une compensation insuffisante

Arera fait les calculs dans la poche du gouvernement, qui, interrogé par la Commission européenne, a répondu par l’affirmative. Mf-NewswiresL’Autorité de régulation de l’énergie, des réseaux et de l’environnement, dans un cadre atypique en raison des événements géopolitiques des deux dernières années, a expliqué que “la compensation financière de l’État destinée à couvrir les pertes en capital de Snam et Gse n’est pas suffisante”. Pour la première fois, l’Autorité de régulation de l’énergie, des réseaux et de l’environnement – dans un cadre atypique en raison des événements géopolitiques de ces deux dernières années – demande à l’Etat de combler le déficit qu’il a créé dans les bilans de deux entreprises.

Un pas en arrière

Selon ce qui a été reconstitué, le gouvernement, craignant de ne pas pouvoir garantir la sécurité énergétique du pays, a confié l’été dernier à la Snam et à Gse la mission d’emplissage de “dernier recours”, en leur demandant d’accélérer les achats de gaz (malgré les prix élevés) et en leur garantissant une compensation pour les différences de prix. Avec la loi de finances 2023, l’exécutif a débloqué un total de 802 millions d’euros pour couvrir les pertes, dont “350 millions pour le service d’emplissage du stockage de dernier recours et 452 millions pour l’exécution de la prime de stockage et du contrat pour les différences dans les deux sens”. Mais les ressources ne sont pas suffisantes pour combler le déficit. “Des moins-values importantes sont apparues liées aux différences significatives entre le prix d’achat, très élevé, et le prix de vente réalisé ou attendu du même gaz, beaucoup plus faible suite à l’apaisement des tensions sur les prix des matières premières énergétiques constaté et attendu en 2023”, a expliqué Arera, précisant que l’objectif du document, à ce jour, est de rappeler à l’État qu’il y a des débiteurs et que ce qui avait été calculé n’est pas suffisant. Entre-temps, selon des sources, des pourparlers ont été entamés entre Arera et Mase pour la gestion de la mesure. ()