Une poignée de main chaleureuse a ouvert la rencontre entre les présidents américain et chinois, Joe Biden et Xi Jinping, à Bali pour assister à la réunion du G20 qui s’ouvre mardi 15 novembre. “En tant que dirigeants des premières économies du monde, nous devons gérer la concurrence de nos deux pays”, a souligné le dirigeant américain, qui est arrivé à son premier sommet en personne avec son homologue chinois, encouragé par la résistance des démocrates aux élections de mi-mandat. À son tour, Xi a atterri en Indonésie fort du couronnement qu’il a reçu du 20e Congrès du Parti communiste, qui lui permettra d’effectuer un troisième mandat à la tête de la République populaire.
“Le monde attend de la Chine et des États-Unis qu’ils gèrent les relations bilatérales au mieux de leurs capacités”, a déclaré M. Xi. La communauté internationale “attend” du sommet de Bali qu’il “remette les relations entre les États-Unis et la Chine sur la bonne voie” et qu’il donne “l’espoir de la paix dans le monde”, a-t-il encore expliqué, selon les rapports de la Commission européenne. CNN. “Je suis déterminé à maintenir les lignes de communication ouvertes entre vous et moi personnellement et entre nos gouvernements, car nos deux pays ont tellement de choses à régler et nous en avons l’occasion”, a ajouté M. Biden.
Avec Xi Jinping, “nous avons discuté de l’agression russe et réaffirmé que le risque d’utilisation d’une arme nucléaire est totalement inacceptable”, a déclaré M. Biden lors d’une conférence de presse à Bali après sa rencontre avec son homologue chinois. M. Biden a déclaré que le secrétaire d’État Blinken se rendra en Chine pour donner suite à l’intention de mettre en œuvre des mécanismes de confrontation et de dialogue.
Pékin à Washington : le respect mutuel est nécessaire
À l’approche du sommet, le ministère chinois des affaires étrangères avait exhorté les États-Unis à gérer de manière appropriée les différences entre les deux puissances. “Nous avons l’intention de parvenir à un respect mutuel, à une coexistence pacifique et à une coopération gagnant-gagnant avec les États-Unis”, a expliqué la porte-parole Mao Ning, réaffirmant toutefois que la position de la Chine est liée au respect de sa souveraineté, de sa sécurité et de ses intérêts économiques.
Selon les rapports deAsie Revue NikkeiLe succès de ce face-à-face pourrait être favorisé par la coutume entre les deux dirigeants, qui remonte à l’époque où Biden avait été choisi par Barack Obama, pendant sa présidence, comme point de référence pour avoir un aperçu de ce que serait le successeur de Hu Jintao. Ainsi, à l’été 2011, le vice-président a effectué un voyage inhabituellement long – six jours – en République populaire.
Des relations tendues pour Taïwan
Les relations entre les États-Unis et la Chine sont devenues particulièrement tendues depuis la visite de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, à Taïwan en août dernier. Pékin y voit la preuve du soutien de Washington à Taïwan contre l’objectif d’une éventuelle unification avec la Chine. En outre, alors que M. Biden s’efforce de renforcer l’opposition mondiale à l’agression de la Russie, la Chine maintient des liens étroits avec Moscou. La concurrence dans le domaine de la technologie pèse également dans la balance. Xi à Biden : Taiwan est la première ligne rouge à ne pas franchir.
Mardi 15 Biden voit Meloni
L’agenda du président américain comprend une rencontre en tête-à-tête avec le Premier ministre Giorgia Meloni le mardi 15 novembre. Selon les fuites, Meloni verra également Xi, probablement le mercredi 16 novembre. Ce sera certainement une rencontre plus compliquée que celle avec le président américain. Le Premier ministre a en effet immédiatement réaffirmé l’appartenance de l’Italie à l’alliance atlantique. D’autre part, la position anti-chinoise du FdI pèse sur les relations avec la Chine. Un exemple concret. Le jour de son investiture, Mme Meloni a publiquement remercié le Dalaï Lama sur Twitter pour son bon travail et s’était auparavant fait photographier avec le représentant de Taïwan en Italie. Les relations entre Rome et Pékin sont également devenues plus difficiles sous le gouvernement Draghi, qui n’a pas hésité à utiliser son droit de veto en vertu du règlement sur le pouvoir d’or pour bloquer certaines opérations chinoises dans la péninsule. ()
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