En direct des marchés – L’Europe se redresse grâce aux prévisions positives de Wall Street, mais pas du Ftse Mib.

Economie & Finance

Quelques bourses européennes reprennent du terrain (-0,28% le Dax, +0,02% le Cac40, +0,05% le Ftse100 à 10h40), pas la Piazza Affari, la pire avec l’indice Ftse Mib en baisse de 1% à 20.522 points. Les futures de Wall Street sont en hausse (+0,32% sur le Dow Jones et +0,43% sur le S&P500). Comme à la veille, les craintes de récession ont pesé. “Les grandes banques américaines, telles que JP Morgan et Goldman Sachs, ont été rejointes par l’OCDE et le Fonds monétaire international, et même par le président américain Joe Biden, qui a tenté d’endiguer l’hémorragie en déclarant que, si elle devait se produire, la récession serait légère”, a souligné Gabriel Debach, analyste de marché chez eToro. Bien que les marchés boursiers se soient souvent montrés plus préoccupés par la lutte contre l’inflation que par la récession, “les marchés ont fait preuve de nervosité au cours de la semaine marquée par la lecture de l’inflation américaine attendue demain et avec la saison des résultats trimestriels qui s’annonce”, a ajouté l’expert.

L’incertitude règne à Londres

Pendant ce temps, l’incertitude règne à Londres. L’intervention temporaire de la Banque d’Angleterre continue de secouer les marchés. Hier, 11 octobre, le gouverneur de la BoE, M. Bailey, a exhorté les investisseurs à fermer toutes les positions qui ne sont pas viables lorsque le Qe temporaire prendra fin vendredi. Toutefois, selon le Financial Times, la Banque d’Angleterre a signalé en privé aux banquiers qu’elle pourrait prolonger son programme d’achat d’obligations d’urgence au-delà de la date limite de vendredi.

Défilés de luxe Lvmh à Milan

Dans ce contexte, la livre sterling reste faible par rapport au dollar, qui à son tour a renoué avec des sommets de 24 ans par rapport au yen, dépassant les niveaux qui avaient incité les responsables japonais à intervenir sur le marché des changes le mois dernier. Le billet vert a augmenté de 0,26 % à 146,207 yens. Le rendement du Trésor américain à 10 ans est tombé à 3,925 %, mais reste proche de ses plus hauts niveaux en 14 ans, tandis que l’équivalent du Btp italien a augmenté à 4,703 %, l’écart Btp/Bund tombant à 236 points de base avant l’adjudication du BOT. La liste milanaise a été principalement freinée par Saipem, Azimut, Fineco, Leonardo et Buzzi Unicem, qui ont perdu plus de deux points de pourcentage, tandis que Campari, Ferrari, Tim et Moncler ont surperformé le marché. Dans ce dernier cas, les valeurs du luxe ont bénéficié des bons comptes du géant français Lvmh, qui est confiant quant au maintien de la croissance actuelle, la demande restant très robuste.

09:05 L’Europe ne rebondit pas

Les marchés européens ne rebondissent pas (-0,20% le Dax, +0,13% le Cac40, +0,17% le Ftse100 et -0,09% à 20 710 points le Ftse Mib), ils commencent à écarter une récession mondiale (les futures de Wall Street sont positifs : +0,41% celui du Dow Jones et +0,50% celui du S&P500). “Les investisseurs se demandent quelle sera la profondeur et la durée de cette crise et quand il sera temps de commencer à parier sur une reprise ultérieure. Or, trop anticiper cette dernière attente pourrait s’avérer fatal”, a déclaré Fabrizio Barini d’Integrae Sim. Selon Steven Bell, Chief Economist Emea chez Columbia Threadneedle Investments, une récession mondiale reste le scénario de base et sera la conséquence directe et voulue des hausses de taux d’intérêt américains.

En fait, la Fed continuera à augmenter le coût de l’argent au point de provoquer une récession, obtenant ainsi l’augmentation du chômage nécessaire pour ralentir la demande et permettre à l’inflation de revenir aux niveaux cibles. “Le problème est qu’en Europe, l’inflation n’est pas générée par les salaires ou le plein emploi, qui sont pour l’instant bloqués à des niveaux pré-pandémiques, mais par l’offre, c’est-à-dire la hausse des coûts des matières premières et de l’énergie. Cette dichotomie se reflète dans la monnaie, c’est-à-dire que le dollar est devenu un actif refuge drainant les liquidités des segments des actions et des obligations. Ce scénario peut changer soudainement en fonction du flux de données macroéconomiques, les investisseurs doivent donc être prêts à saisir les opportunités”, a conseillé M. Barini.

Sos Allemagne

Les données les plus importantes d’aujourd’hui sont les prix à la production américains en septembre, qui devraient augmenter de 0,2 % en glissement annuel, contre -0,1 % lors de l’enquête précédente, tandis que dans la soirée, le procès-verbal du FOMC sera publié. Mais l’attention des investisseurs est tournée vers le jeudi 13 octobre, date à laquelle seront publiées les données sur les prix à la consommation aux États-Unis pour le mois de septembre. Le FMI a publié ses nouvelles estimations concernant l’économie mondiale, qui cessera de croître en 2022 et commencera à s’inverser en 2023. “L’Italie, qui, cette année, évolue au rythme de la Chine, entrera en récession l’année prochaine. Pendant ce temps, Berlin s’ouvre puis se ferme. Selon les rumeurs, le Premier ministre allemand s’est ouvert à la possibilité d’une dette européenne commune. Une bouffée d’air frais pour l’Italie, mais le grand malade de l’Europe en ce moment est l’Allemagne. C’est peut-être la raison pour laquelle l’ouverture à une dette commune a été mise en veilleuse, du moins pour l’instant”, a conclu M. Barini.

Avec l’écart Btp/Bund tombant à 233 points de base dans l’attente de l’adjudication BOT, parmi les banques tombent Bper Banca (-0,22% à 1,596 euro) et Mediobanca (-0,20% à 7,89 euro), mieux Mps (+0,37% à 23,32 euro) même si le conseil d’administration n’a pas pris de décision sur l’augmentation de capital de 2,5 milliards d’euro que le premier actionnaire, le Mef, voudrait lancer lundi prochain, 17 octobre. En fait, comme le rapporte MF-Milano Finanza, les banques du consortium de garantie, à la date d’hier 11 octobre, n’avaient pas encore signé l’acte d’engagement. Les prochaines heures devraient être décisives, on saura s’il y aura de nouveaux reports ou si l’opération commencera comme prévu. Parmi les industriels, les plus mauvaises performances ont été enregistrées par Prysmian (-0,48% à 31 €), Leonardo (-0,95% à 7,29 €) et Pirelli (-0,79% à 3,37 €).

08:15 L’Europe rebondit avant les minutes de la Fomc.

Les bourses européennes sont attendues en légère hausse en début de séance (+0,30 % pour le futur Eurostoxx50 à 08h15) sur fond de craintes croissantes d’une récession mondiale, tandis que le dollar poursuit sa hausse sur fond de demande d’actifs refuges et dans l’attente de nouvelles orientations économiques américaines. Le billet vert a bénéficié de l’achat d’actifs refuges après que le Fonds monétaire international a réduit ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2023, mettant en garde contre une récession potentielle.

Le président américain Biden ne voit pas de récession aux États-Unis. S’il y en a une, elle sera très légère

Le président américain Joe Biden ne croit pas que son pays sera touché par une récession, mais si celle-ci se produit, il pense qu’elle sera très légère. “Je ne pense pas qu’il y aura une récession. S’il y en a une, ce sera une récession très légère”, a-t-il expliqué dans une interview accordée à CNN. “C’est possible”, mais “je ne le prévois pas”, a-t-il ajouté. La résurgence des cas de Covid en Chine pèse également sur les marchés.

Le dollar écrase le yen

Le taux de change euro/dollar s’est négocié à 0,9727 (+0,34%) et le cross dollar/yen à 146,152 (+0,22%), à un nouveau plus bas de 24 ans, en raison de l’écart croissant entre les taux d’intérêt locaux et américains. Le sentiment à l’égard du Japon a subi un nouveau coup après que les données ont montré que les commandes de machines dans l’énorme secteur industriel ont diminué plus que prévu en août.

La production industrielle britannique déçoit

Sur le plan macroéconomique, en Grande-Bretagne, la production industrielle a enregistré en août -1,8% en glissement mensuel et -5,2% en glissement annuel. Le consensus attendait -0,2% en glissement mensuel. À 11h00 sera publié le chiffre de la production industrielle de la zone euro pour le mois d’août (précédent : -2,3% en glissement mensuel ; consensus : +0,5% en glissement mensuel), à 13h00 l’indice hebdomadaire des demandes de prêts hypothécaires aux États-Unis (précédent : -14,2% à 218,7 points) et à 14h30 les prix à la production pour le mois de septembre également aux États-Unis (précédent : -0,1% en glissement mensuel ; consensus : +0,2% en glissement mensuel).

Focus sur les minutes de la Fomc

Il faudra également surveiller le compte rendu de la réunion de septembre de la Fed, prévu pour aujourd’hui, 12 octobre, tandis que demain, ce sera le tour de l’inflation américaine, importante pour la Fed. La présidente de la Fed de Cleveland, Loretta Mester, a souligné que la banque centrale américaine n’a pas encore réussi à maîtriser la poussée de l’inflation et qu’elle devra donc poursuivre le resserrement monétaire. Le marché s’attend à ce que la banque centrale américaine relève ses taux de 75 points de base lors de sa réunion des 1er et 2 novembre. Mais les investisseurs craignent que le resserrement de la politique de la Fed, le plus agressif depuis des décennies, ne plonge l’économie dans la récession.

Les rendements devraient augmenter lors de la vente aux enchères de BOT

Les futures de Wall Street sont positifs (+0,55% celui du Dow Jones et +0,66% celui du S&P500) avec le rendement du Trésor américain à 10 ans en légère baisse à 3,935% et celui du Btp à 10 ans à 4,694%. Le Trésor italien est en train de placer 6 milliards d’euros de BOT annuels en octobre 2023, avec des rendements en hausse, selon l’agence de presse Reuters. Demain, 13 octobre, ce sera le tour de l’émission à moyen-long terme, dans laquelle jusqu’à 8,75 milliards du nouveau Btp à 3 ans seront offerts, ainsi que les réouvertures du 7 et 15 ans et un off-the-run avec la maturité 2039. L’Allemagne est également active, offrant 4 milliards Bund 2032.

Peu de mouvement sur le pétrole (Wti -0,18% à 89,19 dollars le baril et Brent +0,03% à 94,33 dollars le baril) en attendant la publication du rapport mensuel de l’Opep, l’or fléchit (-0,60% à 1.675 dollars l’once). Les ministres de l’énergie de l’UE se réunissent à Prague pour tenter de progresser sur la question du plafonnement des prix du gaz et trouver des solutions communes après la réduction des approvisionnements russes. Le président ukrainien lui-même, Volodymyr Zelensky, a demandé au G7 de soutenir un plafonnement strict des prix des exportations russes.

A Milan, attention à Mps et Tim

Sur la liste de Milan à surveiller Tim comme Agcom a mis en consultation les prix d’accès au réseau du géant tlc payés par les opérateurs alternatifs. Dans la résolution, il a été décidé de maintenir les prix stables pour 2022 par rapport à 2021, tandis qu’une augmentation des coûts du cuivre a été proposée pour 2023. Et une diminution pour le service de la fibre. Pour la société de réseau de Tim, ces augmentations se traduisent par cent millions d’euros de recettes supplémentaires, qui passent entièrement sous l’ebitda. En termes de valorisation, l’augmentation vaut un milliard d’euros supplémentaires à multiples constants.

Parmi les banques, la Mps continue de faire parler d’elle car le conseil d’administration n’a pas pris de décision sur l’augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros que le premier partenaire, le Mef, voudrait lancer lundi prochain, le 17 octobre. En fait, comme le rapporte MF-Milano Finanza, les banques du consortium de garantie, à la date d’hier 11 octobre, n’avaient pas encore signé l’acte d’engagement. Les prochaines heures devraient être décisives, on saura s’il y aura de nouveaux reports ou si l’opération commencera comme prévu. ()