En direct des marchés | Les ventes au détail de l’UE chutent moins que prévu, mais l’Europe se replie | LA VIDÉO

Economie & Finance

Les marchés actions européens sont en baisse (-0,03% pour le Cac40, -0,22% pour le Ftse100 et -0,48% à 21 257 points pour le Ftse Mib à 11h00) à l’exception de Francfort (+0,20% pour le Dax). Les futures de Wall Street ont également pesé (-0,43% sur le Dow Jones et -0,49% sur le S&P500), tandis que la tension sur les obligations d’État s’est apaisée, le rendement du Trésor américain à 10 ans tombant à 3,757% et celui du Btp à 10 ans à 4,423% (le spread Btp/Bund est tombé à 240 points de base, hier 5 octobre il avait augmenté après la menace de Moody’s de dégrader la note de l’Italie).

Les ventes au détail diminuent moins que prévu

Dans la zone euro, les ventes au détail ont reculé de 2 % en glissement annuel et de 0,3 % en glissement mensuel en août, alors que le consensus des économistes prévoyait une baisse plus marquée à -0,5 %. Dans l’UE, le chiffre a affiché une baisse de 0,2 pour cent par rapport à juillet et de 1,3 pour cent par rapport à août 2021. La baisse des ventes au détail, considérée comme un indicateur de la demande des consommateurs, souligne les prévisions des économistes quant à une probable récession de la zone euro au cours des prochains trimestres, à la suite du choc des prix de l’énergie créé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. À la bourse de Milan, Amplifon, DiaSorin, Interpump, Leonardo, Moncler, Pirelli ont surperformé le marché. Sous pression, Banco Bpm, Bper Banca, Banca Generali et Fineco.

09:05 Europe et Ftse Mib en reprise, spread au-dessus de 240 après la menace de Moody’s

Les Bourses européennes ont rebondi mais sans grande conviction (+0,51% le Dax, +0,21% le Cac40, +0,14% le Ftse100 et +0,56% à 21.480 points le Ftse Mib à 9h05) dans le sillage des futures positives de Wall Street (-0,17% celle du Dow Jones et -0,16% celle du S&P500) dans l’attente des minutes de la dernière réunion de la BCE. La récession se profile à l’horizon et c’est pourquoi la décision de la BCE de relever les taux à la suite de la Fed pourrait causer de gros problèmes”, a déclaré Fabrizio Barini d’Integrae sim. La production industrielle en Espagne a augmenté de 0,4 % en glissement mensuel et de 5,5 % en glissement annuel en août.

Moody’s a également tiré la sonnette d’alarme, annonçant une probable dégradation de la note de l’Italie en cas d’affaiblissement significatif des perspectives de croissance à moyen terme en raison de l’incapacité à mettre en œuvre les réformes visant à renforcer la croissance, notamment celles décrites dans le PNR. Et l’écart Btp/Bund est passé à 245 points de base, le rendement du Btp à 10 ans atteignant 4,476 %.

Le pire n’est pas derrière nous

“Il est clair que le marché obligataire italien est assez résilient, surtout si l’on considère que la BCE se retire lentement”, a commenté à Reuters Christopher Dembik, responsable de l’analyse macro chez Saxo Bank, qui ne partage pas le pessimisme de certains acteurs du marché sur l’Italie. Je pense que nous ne sommes pas du tout dans la situation de 2012. Les rendements continueront à augmenter – c’est un ajustement nécessaire. Mais nous ne sommes pas en territoire à risque”, a-t-il ajouté.

“L’espoir des marchés est que, par conséquent, la Fed deviendra plus dovish même si l’inflation aux États-Unis est de 8,3 %. Mardi, 98 % des actions de l’indice S&P 500 ont clôturé en hausse, mais si nous pensons que le pire est derrière nous, nous avons probablement tort”, a prévenu M. Barini. “Jerome Powell ne modifie pas ses choix pour rendre service à Wall Street, mais attend des données macro qui le pousseront réellement dans une nouvelle direction. Dans cette perspective, l’annonce d’une réduction de la production de pétrole de 2 millions de barils par l’Opep+ n’aide pas.”

Dans le bon Tim de Milan, Edison vole

Sur la liste de Milan, Tim progresse de 1,33 %, car le premier actionnaire, Vivendi, ne serait prêt à dire oui à la vente de la société de réseau qu’en cas d’offre d’au moins 25 milliards de dollars. Le groupe français n’envisagerait un chiffre inférieur, provenant de Cdp, qu’en cas d’amélioration du cadre réglementaire. Et si Generali (+0,07%) cherche des opportunités d’expansion dans la gestion d’actifs et ciblerait BrightSphere, qui gère 91 milliards de dollars, la part d’épargne d’Edison s’apprécie de 5,62% face à la nationalisation imminente d’Edf, avec la possibilité qu’elle soit vendue par le géant transalpin. Alors que le 5 octobre, le conseil d’administration d’Inwit (+0,20%) a entamé des discussions sur la structure organisationnelle supérieure, convergeant vers une structure composée d’un président et d’un directeur général. Les nominations et les pouvoirs seront formalisés lors de la prochaine réunion du 7 octobre.

08:15 L’Europe a rebondi avant les minutes de la BCE.

Les Bourses européennes ont rebondi en début de séance (+1,08% le future Eurostoxx50 à 8h15) grâce à l’évolution des futures de Wall Street (+0,21% le Dow Jones et +0,28% le S&P500) qui a également entraîné les Bourses asiatiques à la hausse. Le rendement du Trésor américain à 10 ans est tombé à 3,743% et celui du BTP à 10 ans à 4,42%. Les projecteurs, souligne Reuters, sont braqués sur la BCE, qui devrait bientôt commencer à discuter du resserrement quantitatif, la réduction budgétaire redoutée surtout par les périphériques, Btp en tête.

Attention aux minutes de la BCE

Parallèlement, les données publiées le 5 octobre sur les réinvestissements dans le cadre de la Pepp montrent que Francfort a vendu pour 1,24 milliard d’euros d’obligations d’État italiennes en août-septembre, après avoir acheté pour 9,76 milliards d’euros au cours de la période précédente. Plus tard dans la journée, l’attention s’est portée sur le compte rendu (13h30) de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE, au cours de laquelle le conseil d’administration a relevé les taux d’intérêt d’un niveau record de 75 points de base, signalant un nouveau resserrement à l’avenir. En outre, la France met aux enchères ce matin 9 à 10 milliards d’euros de trois Oats, tandis que l’Espagne offre jusqu’à 5 milliards d’euros de trois Bonos.

Des commandes manufacturières décevantes en Allemagne en août

Sur le plan macroéconomique, les commandes au secteur manufacturier en Allemagne, en termes corrigés des variations saisonnières, ont baissé de 2,4% en glissement mensuel et de 4,1% en glissement annuel en août, faisant pire que le consensus (-0,9% en glissement mensuel). Attention à 9h00 pour la production industrielle en août en Espagne (précédent : +5,3% en glissement annuel), à 11h00 pour les ventes au détail en août dans la zone euro (précédent : +0,3% en glissement mensuel ; consensus : -0,5% en glissement mensuel) et à 14h30 pour les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis (précédent : -16 000 à 193 000).

Le pétrole en baisse après la réduction de la production de l’OPEP+, l’Arabie saoudite ignore la pression des États-Unis.

Il convient également de suivre le sommet informel des dirigeants de l’UE et des représentants des pays voisins, notamment des Balkans et de l’Ukraine, qui se tient à Prague (jusqu’au 7 octobre) et auquel participe également le président turc Tayyip Erdogan. Dans l’attente, le taux de change euro/dollar évolue à 0,9915 (+0,64%) et le cross livre/dollar à 1,13 (+0,28%) malgré l’abaissement de la perspective par Fitch à négative. Les prix du pétrole ont baissé, le Wti à 87,56 USD le baril (-0,23%) et le Brent à 93,20 USD le baril (-0,18%). Les analystes soulignent que la réduction de 2 millions de barils décidée hier, 5 octobre, par l’Opep+ n’est guère plus qu’un alignement à la baisse de l’objectif sur la capacité réelle du Cartel. En fait, la réduction réelle est d’environ 1 million.

Ce qui est plus important, c’est l’indication politique : l’Arabie Saoudite, l’un des principaux pays, a décidé d’ignorer la pression des États-Unis. En effet, la Maison Blanche a parlé d’une ” décision à courte vue ” et d’actions qui pourraient ” réduire le contrôle de l’Opep sur les prix de l’énergie “. Le président américain Joe Biden s’apprête à réduire les sanctions contre le Venezuela pour permettre à la compagnie pétrolière américaine Chevron de redémarrer ses activités et réduire les tensions sur les marchés de l’énergie, écrit le Wall Street Journal.

A Milan pour surveiller Tim, Generali et Edison

Sur la liste de Milan à surveiller se trouve Tim car le premier actionnaire, Vivendi, ne serait prêt à dire oui à la vente de la société de réseau que dans le cas d’une offre d’au moins 25 milliards de dollars. Le groupe français n’envisagerait un chiffre inférieur, provenant de Cdp, qu’en cas d’amélioration du cadre réglementaire. Et si Generali cherche des opportunités d’expansion dans la gestion d’actifs et viserait BrightSphere, qui gère 91 milliards de dollars, Edison revient sur le devant de la scène en raison de la nationalisation imminente d’Edf, avec la possibilité qu’elle soit vendue par le géant transalpin. Le 5 octobre, le conseil d’administration d’Inwit a entamé des discussions sur la structure organisationnelle supérieure, convergeant vers une structure composée d’un président et d’un directeur général. Les nominations et les pouvoirs seront formalisés lors de la prochaine réunion du 7 octobre. ()