En direct des marchés | De moins en moins de confiance en Europe, l’indice Ftse Mib le plus mauvais

Economie & Finance

Les bourses européennes restent en baisse (-0,52% pour le Dax, -0,36% pour le Cac40, -0,48% pour le Ftse100 et -1% à 22 360 points pour le Ftse Mib, le pire avec Nexi, Iveco, STM et Campari sous une pluie de ventes), les investisseurs évaluant la trajectoire du resserrement de la politique monétaire dans un contexte de ralentissement de la croissance économique. Sur le plan macroéconomique, l’économie allemande a enregistré une croissance inattendue au troisième trimestre, évitant pour l’instant le spectre de la récession malgré une inflation élevée et des craintes concernant l’approvisionnement en énergie. Le signal contraire est venu de l’indice de confiance économique dans les pays de la zone euro, qui est tombé à son plus bas niveau depuis novembre 2020, à 92,5 points en octobre contre 93,7 en septembre, en ligne toutefois avec l’estimation du consensus. L’indice de confiance des entreprises industrielles a également chuté à -1,2 points, contre -0,3 le mois précédent (-1 points le consensus). L’indicateur du secteur des services s’est établi à +1,8 point, contre +4,4 en septembre. Enfin, le chiffre final de l’indice de confiance des consommateurs s’est établi à -27,6 points, contre -28,8 points le mois précédent, conformément au consensus des économistes.

11h15 Le PIB de l’Allemagne progresse de manière surprenante, mais l’Europe accélère sa chute.

Les marchés boursiers européens accélèrent à la baisse (-0,99% le Dax, -0,50% le Cac40, -0,67% le Ftse100 et -1% à 24 272 points le Ftse Mib), conditionnés par la tendance négative des futures de Wall Street (-1,05% les futures du Nasdaq après les comptes d’Apple et Amazon), même si le PIB allemand a étonnamment progressé de 0,3% au troisième trimestre et de 1,2% sur un an. Ces chiffres ont été supérieurs aux attentes, surtout sur une base cyclique, le consensus prévoyant même des chiffres négatifs (-0,2% et +0,8%). L’économie française a également progressé au troisième trimestre, conformément au consensus des économistes. Dans le détail, la deuxième économie de la zone euro a connu une croissance de 0,2 % sur une base trimestrielle, selon la lecture préliminaire. Sur une base annuelle, il a progressé de 1%. En revanche, l’économie espagnole a déçu, avec une croissance de 0,2% en glissement trimestriel (+3,8% en glissement annuel) au troisième trimestre, après une croissance de 1,5% au deuxième trimestre. Ce chiffre a déçu le consensus des économistes, qui s’attendaient à une augmentation de 0,3 % en glissement trimestriel. Après ces données, le taux de change euro/dollar est resté en dessous du pair à 0,9944 (-0,19%).

09:05 FTSE Mib dans le rouge, spread en baisse vers 200 points dans l’attente de Dbrs et de l’enchère Btp.

Bourses européennes sous pression en début de séance (-0,99% le Dax, -0,59% le Cac40, -0,88% le Ftse100 et -0,96% à 22.373 points le Ftse Mib). Comme prévu, la BCE a relevé ses taux de 75 points de base, pour la troisième fois consécutive, pour les porter à 2 %, mais a laissé entendre qu’elle pourrait adopter une approche moins agressive à l’avenir. L’institution de Francfort a également annoncé une modification des conditions appliquées à l’opération de refinancement à long terme, qui est considérée comme un obstacle à la normalisation de la politique monétaire.

Les nouvelles règles ne semblent toutefois pas si pénalisantes pour les banques. Lors de sa conférence de presse, la présidente, Christine Lagarde, a fait plusieurs déclarations importantes. “Tout d’abord, la politique monétaire n’est pas encore normalisée, la trajectoire future et le rythme des augmentations du coût de l’argent continueront à dépendre des données disponibles, c’est-à-dire que chaque réunion à Francfort pourrait réserver des surprises”, a souligné Fabrizio Barini d’Integrae Sim, pour qui la forward guidance n’est pas utile pour le moment pour indiquer la trajectoire en raison de l’incertitude. “Par conséquent, l’objectif du coût de l’argent considéré comme suffisant pour assurer le retour de l’inflation à l’objectif à moyen terme de 2 % fait défaut. Certains économistes pensent cependant que ce seuil est de 3 %, nous sommes donc très proches de l’objectif et dans cette perspective, le rythme de la hausse des taux ne fera que ralentir. ” Avec la flexibilité de la BCE, l’écart Btp/Bund tombe à 204 points de base, tandis que le rendement du Btp à 10 ans passe à 4,094 %.

A la Bourse de Milan, Eni, qui a bouclé le troisième trimestre avec un bénéfice d’exploitation de 5,77 milliards d’euros, alors que le consensus l’estimait à 4,95 milliards, a pris 0,60% à 12,99 euros. Le conseil d’administration a également approuvé la distribution aux actionnaires de la deuxième des quatre tranches du dividende de 0,22 € pour 2022 et l’émission éventuelle, d’ici le 31 décembre 2023, d’une ou plusieurs obligations à placer auprès du public de détail en Italie pour un montant total ne dépassant pas 2 milliards d’euros.

Parmi les banques, Mps recule de 0,52% à 1,95 euro. Le conseil d’administration de la Fondazione Crt a décidé une intervention de 5 millions d’euros dans le cadre de l’augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros. L’institution turinoise rejoint ainsi les deux autres fondations, Cariplo et Compagnia Sanpaolo, qui ont décidé cette semaine d’une contribution de 10 millions d’euros chacune dans l’opération qui sera conclue lundi. Alors que Mediobanca (-0,92% à 9 euros) est prête à discuter de l’achat de grandes sociétés de gestion de patrimoine, dont Banca Generali (-2,55% à 30,25 euros), si elles sont mises en vente et si elles apportent des synergies significatives, comme l’a précisé le PDG Alberto Nagel.

Quant à Tim (-1,55% à 0,1963 euro), le conseil d’administration devrait donner son feu vert à la demande de Cdp et Macquarie de repousser la date limite pour trouver un accord sur la vente du réseau de l’ex-monopoleur. Le nouveau délai pour une offre non contraignante est fixé au 30 novembre, l’objectif étant de parvenir à un accord final au cours du premier trimestre. Inwit, qui a clôturé le troisième trimestre avec une croissance de 37,3% de son bénéfice net à 75 M€ et a confirmé ses estimations pour 2022, a glissé de 1,39% à 8,66 €. Enfin, Generali (-0,70% à €14,97) a exercé son option de remboursement anticipé sur une obligation subordonnée arrivant à échéance en décembre 2042, actuellement en circulation pour €467,6m.

08:20 L’Europe en baisse après les comptes mitigés d’Amazon

Les bourses européennes sont en baisse en début de séance (-1,05% pour le future Eurostoxx50) à l’instar des futures de Wall Street (-0,29% pour le future Dow Jones et -0,79% pour le future S&P500) après la déception d’Amazon qui confirme la mauvaise saison du géant américain de la haute technologie. Amazon a annoncé des bénéfices trimestriels supérieurs aux prévisions des analystes, mais des revenus inférieurs : 127,1 milliards de dollars par rapport à l’estimation consensuelle de 127,76 milliards de dollars, en raison de l’impact défavorable de 5 milliards de dollars des variations annuelles des taux de change. Les prévisions de revenus étaient également inférieures aux attentes. La société prévoit que le chiffre d’affaires du quatrième trimestre 2022 se situera entre 140 et 148 milliards de dollars, contre un consensus de 155,1 milliards de dollars. Et après les heures de négociation, l’action a perdu 12,4 pour cent.

Alors que, comme prévu, la BCE a relevé ses taux de 75 points de base hier, 27 octobre. Le taux principal est passé à 2%, le taux de dépôt à 1,5% et le taux de prêt marginal à 2,25%. Et de nouvelles augmentations ont été annoncées afin d’assurer un retour rapide de l’inflation à l’objectif de 2 % à moyen terme. Les augmentations doivent toutefois être évaluées sur la base des données. Traduit, cela signifie qu’une nouvelle augmentation d’au moins 25 points de base pourrait être déclenchée le 15 décembre, selon Antonio Tognoli de Cfo Sim.

Les économistes s’interrogent sur l’impact des hausses de taux de la BCE sur les bénéfices des entreprises.

À la lumière de la hausse des taux d’intérêt d’hier et de celle attendue en décembre, les marchés se demandent si les prévisions actuelles concernant le PIB (3,1 % en 2022, 0,9 % en 2023 et 1,9 % en 2024) et l’inflation (8,1 % en 2022, 5,5 % en 2023 et 2,3 % en 2024) sont toujours valables ou si elles seront revues à la baisse pour la énième fois. Mais ils s’interrogent aussi, ajoute M. Tognoli, sur l’impact que ces hausses auront sur les bénéfices des entreprises dans les années à venir, et surtout sur la prise en compte, dans le niveau actuel des indices, de la baisse attendue du PIB. “La réponse à cette dernière question est un million. Pour l’instant, les analystes ne s’attendent pas à une baisse des bénéfices des entreprises : le taux de croissance moyen attendu des bénéfices des 600 entreprises de l’indice Eurostoxx pour 2022 est de 13,7 %, pour 2023 de 15,8 % et pour 2024 de 13,9 %”, a déclaré l’expert de Cfo Sim.

Étant donné que les marchés s’attendent à une nouvelle hausse (deux de 25 points de base chacune ou une de 50 points de base), il est probable qu’ils ont également estimé la récession ” et en intègrent donc une bonne partie “. Cela ne signifie pas que les prix à partir des niveaux actuels ne peuvent qu’augmenter”, a déclaré M. Tognoli. Il est clair que la volatilité continuera à dominer avec des fluctuations qui pourraient également être fortes. Après tout, le chemin qui mène d’une forte croissance du PIB, comme en 2021, à une récession induite, puis à une croissance durable à long terme, le tout au milieu d’une guerre et d’une pandémie, ne peut être linéaire”, a-t-il conclu.

Rafale de données macro

Une avalanche de données macroéconomiques arrive. Déjà publié est celui du PIB français, qui a progressé de 0,2 % sur une base trimestrielle au troisième trimestre, selon la lecture préliminaire. En rythme annuel, l’économie a progressé de 1% au troisième trimestre. La demande intérieure a contribué à la croissance du PIB à hauteur de 0,4 %, tandis que le commerce a freiné la croissance. A 10h00, les prix à la production préliminaires en Allemagne (précédent : +0,1% en glissement trimestriel, +1,7% en glissement annuel ; consensus : -0,2% en glissement trimestriel, +0,8% en glissement annuel) et de septembre en Italie (précédent : +40% en glissement annuel, 2,8% en glissement mensuel).

Puis à 11h00, l’indice de confiance économique de la zone euro pour le mois d’octobre (précédent : 93,7 points ; consensus : 92,5 points), la confiance dans les services pour le mois d’octobre (précédent : 4,9 points ; prévision : 3,5 points), la confiance des consommateurs finaux pour le mois d’octobre (précédent : -28,8 points) et la confiance des industriels en octobre (précédent : -0,4 points ; prévision : -1,5 points) ainsi que les prix à la consommation préliminaires de l’Italie en octobre (précédent : +8,9% en glissement annuel ; +0,3% en glissement mensuel ; prévision : +9,7% en glissement annuel ; +1,4% en glissement mensuel).

À 14h00, ce sera l’inflation préliminaire de l’Allemagne en octobre (précédent : +10% en glissement annuel, +1,9% en glissement mensuel ; consensus : +10,1% en glissement annuel ; +0,6% en glissement mensuel) et à 14h30 les coûts salariaux américains au troisième trimestre (précédent : +1,3% en glissement trimestriel), le déflateur de la consommation en septembre (précédent : +6,2% en glissement annuel ; prévision : 6,3% en glissement annuel) et les revenus des ménages en septembre (préliminaire : +0,3% en glissement mensuel ; consensus : +0,3% en glissement mensuel) pour clôturer à 16h avec la confiance finale des ménages du Michigan en octobre (préliminaire : 59,8 points ; consensus : 58,6 points).

Dbrs Morningstar commente la notation souveraine de l’Italie ce soir

L’euro est en dessous de la parité avec le dollar à 0,9966 (+0,04%), tandis que le rendement du Btp à 10 ans monte à 4,064% et que l’écart Btp/Bund tombe à 206 points de base. Ce soir, Dbrs Morningstar commentera la notation souveraine de l’Italie, actuellement à BBB (élevé) avec une perspective stable. L’agence de notation a déclaré le mois dernier qu’un gouvernement de centre-droit ne modifierait pas de manière significative les fondamentaux économiques de l’Italie. Selon l’agence Reuters, on attend également avec impatience le premier placement à moyen et long terme depuis que Giorgia Meloni a pris ses fonctions au Palazzo Chigi.

La vente aux enchères des obligations de la BTP, la première depuis que Giorgia Meloni s’est assise au Palazzo Chigi, est également très attendue.

Après avoir placé le 27 octobre 6 milliards de BOT à six ans avec des rendements au plus haut depuis juillet 2012, le Trésor propose trois obligations – dont la nouvelle à dix ans mai 2033 – pour un total maximum de 7,5 milliards d’euros. Hier à la clôture, ajoute Reuters, les rendements de l’emprunt de référence à 10 ans et de l’autre Btp mis aux enchères, le cinq ans décembre 2027, étaient à leur plus bas niveau depuis fin août.

Bien qu’il soit inférieur aux récents sommets, écrit Luca Cazzulani d’Unicredit dans une note, le taux du Btp à 10 ans est toujours historiquement élevé et l’échéance reste bon marché par rapport aux 5 et 30 ans. Tous les éléments qui devraient soutenir une bonne demande aux enchères. Quant au quinquennat, après cette réouverture, l’encours sera d’environ 18 milliards d’euros, un niveau supérieur à la référence précédente, même si le Mef ne proposera pas de nouvel emprunt sur cette tranche avant l’année prochaine, a-t-il ajouté.

À la Bourse de Milan, les titres Eni, Mps, Tim, Mediobanca et Banca Generali sont à l’honneur.

A la bourse de Milan, l’accent est mis sur Eni qui a clôturé le troisième trimestre avec un bénéfice d’exploitation de 5,77 milliards d’euros, le consensus estimait 4,95 milliards. Le conseil d’administration a également approuvé la distribution aux actionnaires de la deuxième des quatre tranches du dividende de 0,22 € pour 2022 et l’émission éventuelle, d’ici le 31 décembre 2023, d’une ou plusieurs obligations à placer auprès du public de détail en Italie pour un montant total ne dépassant pas 2 milliards d’euros.

Parmi les banques, l’attention est attirée par Mps car le conseil d’administration de la Fondazione Crt a décidé une intervention de 5 millions d’euros dans le cadre de l’augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros. L’institution turinoise rejoint ainsi les deux autres fondations, Cariplo et Compagnia Sanpaolo, qui ont décidé cette semaine d’une contribution de 10 millions chacune dans l’opération qui sera conclue lundi. Mediobanca est prête à discuter de l’achat de grandes sociétés de gestion de patrimoine, dont Banca Generali, si elles sont mises en vente et si elles apportent des synergies importantes, comme l’a précisé le PDG, Alberto Nagel.

Quant à Tim, le conseil d’administration devrait donner son feu vert à la demande de Cdp et Macquarie de repousser la date limite pour parvenir à un accord sur la vente du réseau de l’ex-monopoleur. Le nouveau délai pour une offre non contraignante est fixé au 30 novembre, l’objectif étant de parvenir à un accord final au cours du premier trimestre. Attention également à Inwit, qui a clôturé le troisième trimestre avec un bénéfice net en hausse de 37,3% à 75 M€ et a confirmé ses estimations pour 2022. Enfin, Generali a exercé son option de remboursement anticipé sur une obligation subordonnée arrivant à échéance en décembre 2042, actuellement en circulation pour 467,6 M€. ()