En direct des marchés | Bourses européennes en hausse, également le Ftse Mib. Baisse des spreads, note de Fitch sur l’Italie vendredi

Economie & Finance

Les bourses européennes sont bien orientées en début de séance : +0,65% le Dax, +0,32% le Cac40, +0,38% le Ftse100 et +0,44% à 24.563 points le Ftse Mib à 09h10 après avoir gagné 5% la semaine dernière, alors que le gain est proche de 17% sur le mois écoulé. Cependant, depuis le début de l’année, la performance est toujours dans le rouge de plus de 10%. “Le ralentissement plus prononcé que prévu de l’inflation américaine, qui suscite l’espoir d’un relèvement moins agressif des taux de la Fed, a soutenu la reprise du marché. Une augmentation de seulement 50 points de base est maintenant estimée pour la réunion de décembre”, a déclaré Fabrizio Barini d’Integrae sim. Un autre élément qui a renforcé la confiance des investisseurs est la perspective d’un assouplissement des restrictions Covid en Chine, à partir du deuxième trimestre 2023, ce qui a également déclenché une hausse du prix du pétrole, qui est revenu à près de 90 dollars le baril (Wti), a ajouté Barini, soulignant que la semaine qui commence aujourd’hui continuera d’être conditionnée par les données macroéconomiques des États-Unis : mardi les prix à la production en octobre, mercredi les ventes au détail, et jeudi les permis de construire. Enfin, un discours de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, est attendu vendredi matin.

L’euro est stable par rapport au dollar à 1,033 (-0,01%) et l’écart bp/Bund tombe à 207 points de base. Vendredi 18, l’agence Fitch se prononce sur la note souveraine de l’Italie, actuellement BBB (perspective stable). A la bourse de Milan, Atlantia a augmenté de 1,14% à 23 euros car le dernier jour de l’offre, les adhésions à l’OPA de Schema Alfa (Benetton-Blackstone) ont atteint 81,091% des actions. Compte tenu de la participation déjà détenue par Edizione, la holding de la famille Benetton, dans Atlantia, les soumissionnaires ont atteint, selon les calculs de Reuters, 87,35% du capital total. Le seuil de 90 % indiqué comme nécessaire pour le succès de l’opération n’a donc pas été atteint. En revanche, Prysmian a perdu 2,14 % à 32,47 € car, après les comptes, Citi a abaissé sa note d’achat à neutre, bien que le prix cible soit passé de 34 à 35,50 €. Parmi les banques, celle de Banco Bpm (+2,47% à 3,15 euros) se distingue par le fait que son deuxième associé, Davide Leone&Partners, a déclaré dans une interview que la consolidation de la banque peut être assurée par des transactions impliquant le Crédit Agricole et Unicredit. En outre, Citi a relevé son objectif de cours sur l’action de 3,40 euros à 3,80 euros (note d’achat confirmée). Alors que le prix du pétrole Brent a augmenté de 0,70 % à 96,76 dollars le baril, Eni, en hausse de 1 % à 14,42 euros, a également bénéficié de la nouvelle selon laquelle la première cargaison de gaz naturel liquéfié produite à partir du champ de Coral au Mozambique a quitté l’installation flottante de gaz naturel liquéfié de Coral Sul.

08:15 L’Europe est attendue en hausse, à son tour de montrer que la BCE a réussi à refroidir les prix.

Les bourses européennes sont attendues positives en début de séance (+0,34% le future Eurostoxx50). En revanche, les futures de Wall Street étaient en baisse (-0,18% sur le Dow Jones et -0,25% sur le S&P500) en attendant que Xi Jinping rencontre Joe Biden à Bali à 10h30 heure italienne pour le premier face-à-face depuis la prise de fonction de Biden. En revanche, Vladimir Poutine ne participe pas à la réunion des 20 pays les plus industrialisés. Le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, sera présent et aura un entretien bilatéral avec Biden, puis avec Xi Jinping et le Premier ministre indien, Narendra Modi. Une bilatérale avec Emmanuel Macron n’est en revanche pas prévue, alors que la tension avec Paris sur le dossier des migrants n’est pas retombée.

Le spread tombe vers 200 points après Moody’s et le jour de la 18ème émission de la Btp Italia.

Après que Moody’s a parlé vendredi 11 novembre d’une performance économique meilleure que prévu en Italie en 2022 – 3,7 % l’estimation contre 2,7 % la précédente – liée toutefois à l’inconnue de l’approvisionnement énergétique, le rendement du Btp 10 ans est tombé à 4,186 % et l’écart Btp/Bund a baissé à 203 points de base. Moody’s a attribué la note Baa3 avec une perspective négative à l’Italie. Une dégradation de la note souveraine interviendrait en cas d’affaiblissement significatif des perspectives de croissance à moyen terme, également en raison de la non-application éventuelle des réformes décrites dans le PNR. Des risques pour la note découleraient également d’une forte hausse des coûts d’emprunt et d’une politique budgétaire trop souple.

Ce matin s’ouvre la dix-huitième émission de la Btp Italia, qui se poursuivra jusqu’à mercredi pour les investisseurs particuliers, sauf fermeture anticipée, et sera réservée aux investisseurs institutionnels uniquement de 10 heures à midi jeudi matin. L’obligation de novembre 2028 garantit un coupon minimum de 1,6 %, identique à celui de la dernière émission, qui avait vu les intérêts s’élever à 9,45 milliards d’euros sur une échéance de huit ans.

Au tour de l’Europe de montrer que la BCE a réussi à refroidir les prix

Avant la publication à 11 heures du chiffre de la production industrielle de la zone euro pour le mois de septembre (précédent : +1,5 % en glissement mensuel ; consensus : +0,3 % en glissement mensuel) et les discours des responsables de la BCE (Panetta, Enria, Centeno et de Guindos) plus tard dans la journée, l’EUR/USD se négocie à 1,032 (-0,12 %). La semaine est riche en données, mais la plus importante, du point de vue de la BCE, aura lieu le jeudi 17 à 11h00 avec la variation en glissement annuel de l’indice final des prix à la consommation de la zone euro en novembre (estimation 10,7% inchangé).

“C’est au tour de l’Europe de montrer que la politique monétaire a réussi à refroidir la croissance des prix. Comme nous l’avons vu, les analystes ne prévoient pas de ralentissement en novembre, mais je crois qu’à ce stade, il est important que la dynamique de croissance montre qu’elle a atteint le bout du rouleau ou qu’elle en est proche”, a souligné Antonio Tognoli de Cfo Sim. “Pour un ralentissement, il faudra probablement attendre les premiers mois de l’année prochaine, lorsque la réduction du prix du gaz et la détente des chaînes d’approvisionnement commenceront à faire sentir leurs premiers effets.”

Les données économiques, cependant, ne laissent pas beaucoup de place à l’interprétation. Le Fonds monétaire international a récemment revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour la zone à 0,5 % (contre 1,2 % en juillet), opérant ainsi une réduction substantielle. La croissance mondiale pour l’année prochaine, en revanche, a été révisée à la baisse à 2,7 % (-0,2 point de pourcentage par rapport à juillet). “Les données indiquent que l’opinion des entreprises et des ménages sur l’activité économique et l’inflation se détériore rapidement. Selon l’indice compilé par l’Office parlementaire du budget – UPB, après un léger repli durant les mois d’été, l’incertitude a de nouveau augmenté, s’établissant à des valeurs proches de celles de la période de la crise de la dette souveraine de 2012-2013”, a rappelé M. Tognoli.

La BCE devrait relever ses taux de 75 points de base en décembre.

Par rapport aux prévisions de juin dernier, la BCE a révisé à la hausse l’inflation pour 2022 et 2023 (de 1,3 et 2 points de pourcentage, respectivement) et pour 2024 (0,2 point de pourcentage), reflétant des données récentes qui ne correspondaient pas aux attentes, des augmentations importantes des hypothèses relatives aux prix de gros du gaz et de l’électricité, une dynamique salariale plus forte et la récente dépréciation de l’euro. Ces effets, a expliqué M. Tognoli, ont plus que compensé l’impact à la baisse exercé par la récente chute des prix des produits alimentaires de base, les goulets d’étranglement du côté de l’offre moins graves que prévu et l’affaiblissement des perspectives de croissance. “Des données et, surtout, des perspectives assez différentes de celles des États-Unis. C’est pourquoi la BCE devrait relever ses taux de 75 points de base lors de sa prochaine réunion en décembre”, conclut M. Tognoli.

À Milan, attention à Atlantia, Prysmian, Banco Bpm et Eni.

A la bourse de Milan, attention à Atlantia car le dernier jour de l’offre, les adhésions à l’OPA de Schema Alfa (Benetton-Blackstone) ont atteint 81,091% des actions. Compte tenu de la participation déjà détenue par Edizione, la holding de la famille Benetton, dans Atlantia, les soumissionnaires ont atteint, selon les calculs de Reuters, 87,35% du capital total. Le seuil de 90 % indiqué comme nécessaire pour le succès de l’opération n’a donc pas été atteint. Focus également sur Prysmian parce que, après les comptes, Citi a réduit sa note d’achat à neutre, bien que le prix cible soit passé de 34 à 35,50 euros, et Banco Bpm parce que le deuxième associé, Davide Leone&Partners, a déclaré dans une interview que la consolidation de la banque peut être assurée par des transactions impliquant Crédit Agricole et Unicredit. En outre, Citi a relevé son objectif de cours sur l’action de 3,40 euros à 3,80 euros (note d’achat confirmée). Alors que le prix du pétrole Brent est en baisse de 0,22% à 95,78 dollars le baril, Eni devrait bénéficier de la nouvelle selon laquelle la première cargaison de gaz naturel liquéfié produite à partir du champ Coral au Mozambique a quitté l’installation flottante de gaz naturel liquéfié Coral Sul. ()