Commission européenne : le PIB italien révisé à la hausse à 3,8 % pour 2022. Déficit de 5,1

Economie & Finance

Pour la Commission européenne, l’Italie connaîtra une croissance de 3,8% en 2022 grâce à la solide croissance des trois premiers trimestres, puis ralentira à 0,3% en 2023 et reviendra à 1,1% en 2024. Les estimations sont révisées à la hausse de près de 10 % pour cette année (+2,9 % la prévision de l’été) et à la baisse de 0,6 point l’année prochaine (de 0,9 %). Ces prévisions sont presque parfaitement alignées sur les estimations tendancielles du nouveau gouvernement, en fait fixées à 3,7% cette année, 0,3% l’année prochaine et 1,8% en 2024. Cette approbation de la Commission “est la preuve que nous sommes sur la bonne voie : prudence, réalisme et responsabilité continueront d’être nos critères d’approche, y compris pour la prochaine manœuvre”, a déclaré le ministre de l’économie Giancarlo Giorgetti.

Réduction des estimations du déficit et de la dette de l’Italie

En conséquence, les prévisions de la Commission concernant les ratios déficit/PIB et dette/croissance de l’Italie sont positives, ce qui recoupe à nouveau les objectifs du programme contenus dans la mise à jour de Nadef. Plus précisément, cette année, le déficit/PIB en Italie devrait s’établir à 5,1 % (contre 5,5 % au printemps), en 2023 à 3,6 % (contre 4,3 %) et en 2024 à 4,2 %. Quant à la dette par rapport au PIB italien, elle atteindrait 144,6 en 2022 (-3,3% par rapport aux dernières estimations), 143,6% en 2023 (-0,3%) et 142,6% en 2024 (-1,2%).

Pic d’inflation à la fin de 2022

L’inconnue, outre la nouvelle manœuvre, reste la tendance de l’inflation, qui résulte de l’impact sur le secteur énergétique du conflit en Ukraine. Selon la Commission, le pic de prix devrait toutefois être atteint à la fin de 2022, puis commencer à baisser lentement tandis que la croissance des salaires ne reprendra que progressivement. L’inflation italienne atteindrait 8,7% en 2022, puis 6,6% en 2023 et, toujours en baisse, 2,3% en 2024.

Ralentissement de l’économie dans la zone euro

La situation sera complexe dans les années à venir, non seulement pour l’Italie mais aussi pour la zone euro dans son ensemble. En fait, la Commission européenne a réduit la croissance prévue pour 2023 et a plutôt augmenté l’inflation prévue, en raison de “l’invasion russe en Ukraine, qui a entamé la demande mondiale et renforcé les pressions inflationnistes”. Le PIB de la zone euro devrait croître de 0,3 % en 2023, soit une contraction nette par rapport à l’expansion de 1,4 % estimée en juillet, et de 1,5 % en 2024. Et même l’Allemagne, compte tenu de sa forte dépendance énergétique, devrait se contracter de 0,6 % l’année prochaine, alors que les prévisions de juillet tablaient sur +1,3 %.

Quant à l’inflation, elle devrait s’établir à 8,5 % en 2022, soit près d’un point de pourcentage de moins que les 7,6 % prévus en juillet, puis retomber à 6,1 % en 2023 (+2 %) et encore plus loin à 2,6 % en 2024. Positive, en revanche, devrait être la tendance dans le monde du travail, avec un taux de chômage au plus bas 6,8% en 2022, 7,2% en 2023 et 7% en 2024). ()