Comment partir à la retraite avant 67 ans sans quotas et sans l’option “femmes” ?

Economie & Finance

La principale sortie du travail, celle établie par la réforme Fornero de 2011, prévoit que la pension de vieillesse est déclenchée à 67 ans avec au moins 20 ans de cotisations (ces exigences permettent un retrait sans raisons justifiées par les employeurs), à côté de cela il y a la pension de vieillesse qui nécessite aujourd’hui jusqu’à 42 ans et 10 mois de cotisations pour les hommes et un an de moins pour les femmes, avec trois mois supplémentaires d’attente avant la retraite (les cotisations de toutes les directions de l’Inps et des fonds professionnels peuvent être additionnées). Comme mesure corrective, le système des quotas a été introduit, cette année le quota 102, la somme de 64 ans d’âge (c’est-à-dire pour ceux qui sont nés avant 1958) et 38 de cotisations (additionnées avec toutes les cotisations de l’Inps Gestioni, mais pas avec celles des fonds professionnels), avec une fenêtre d’attente avant de pouvoir prendre sa retraite entre 3 (salariés privés et indépendants) et 6 mois (salariés publics). Cette forme de retraite ne prévoit pas de pénalités dans son calcul mais s’accompagne d’une interdiction de cumul jusqu’à l’âge de la retraite qui empêche la perception de tout revenu du travail (à l’exception d’un seuil annuel de 5 000 euros d’activité indépendante occasionnelle). Le contingent 102 expire le 31 décembre 2022 mais, si les conditions de retrait ont été remplies avant le 31 décembre, la demande peut également être présentée en 2023. Dès l’année prochaine et seulement en 2023, le quota 103 sera déclenché, c’est-à-dire la somme de 41 ans de cotisations et 62 ans, en attendant une réforme structurelle permettant aux travailleurs une véritable flexibilité pour quitter le monde du travail. Le quota 103 sera limité à un petit nombre de travailleurs : on parle d’environ 50 000. Selon les élaborations de la Fondazione Studi Consulenti del Lavoro sur les micro-données de l’Istat, Indagine Forze Lavoro (Enquête sur les forces de travail), le nombre de travailleurs âgés de 61 à 66 ans, qui peuvent être placés dans une tranche d’âge proche de celle de la retraite, s’élève à 1 462 000, et représente une part importante de l’emploi actuel, égale à 6,4%. La plus grande partie de ce groupe se concentre entre 61 ans (385 000) et 62 ans (304 000) : additionnés, ils représentent 47,1% de l’ensemble du groupe. Plus l’âge augmente, plus le nombre de travailleurs diminue, pour atteindre 125 000 à l’âge de 66 ans. Quelles sont alors les autres possibilités de partir avant 67 ans ?

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Option double féminin

Prolongé depuis plusieurs années, comme l’explique la Fondazione Studi Consulenti del Lavoro, pour 2022 il est ouvert aux femmes ayant au moins 58 ans et 35 ans de cotisations. La condition d’âge passe, au contraire, à 59 ans dans le cas des femmes ayant cotisé dans la gestion de travailleurs indépendants (artisans et commerçants). À partir du moment où les conditions sont remplies, commence alors une période d’attente pour la pension, égale à 12 mois pour les salariés et 18 mois pour les indépendants. Cette entrée anticipée entraîne une pénalité pouvant aller jusqu’à une réduction de 40 % du chèque, car le travailleur verra sa pension recalculée entièrement avec la méthode de cotisation. Mais la loi budgétaire pour 2023, en cours de finalisation, en la prolongeant d’une année supplémentaire, resserre également cette chaîne sur plusieurs fronts. La manœuvre du gouvernement Meloni limite la mesure aux travailleuses les plus défavorisées. Trois catégories entrent dans cette catégorie : les aidants, handicapés à 74 % au moins, et les employés d’entreprises en crise. Il devient donc : L’option “mères” et l’option “soignants” et réduit considérablement le groupe cible à 2 900 travailleuses en 2023. Cette formule est dédiée aux femmes salariées, du public et du privé, et aux femmes indépendantes inscrites à l’Inps mais pas au compte séparé. Les années de cotisation restent à 35 ans, mais l’âge de la retraite passe de 58 à 60 ans, avec une marge de flexibilité (59 ans avec un enfant et à 58 ans avec deux enfants). C’est ainsi que la distinction entre indépendants et salariés a été annulée, au profit d’une distinction fondée sur le nombre d’enfants. Mais même avec cela, le parcours du combattant n’est pas terminé. Dans le cas des entreprises en crise, l’âge peut être de 58 ans, quel que soit le nombre d’enfants. Une fenêtre de 12 mois pour les femmes salariées et de 18 mois pour les femmes indépendantes est confirmée.

Les premiers travailleurs

Depuis 2017, la retraite anticipée pour les hommes et les femmes à 41 ans de cotisations est active, quel que soit l’âge, à condition d’avoir travaillé avant 19 ans (y compris s’ils ont racheté des périodes de travail à l’étranger et des périodes pour omissions de cotisations) pendant au moins 12 mois, avec une ancienneté de cotisation avant 1996. Une certification Inps doit être demandée avant le 30 novembre de chaque année et il y a une fenêtre de trois mois. Les précoces doivent entrer dans l’une des catégories avec des profils de protection spécifiques.

Retraité à 64 ans

Il est possible de prendre sa retraite à 64 ans avec au moins 20 ans de cotisations : cette voie est réservée aux travailleurs cotisants purs qui ont commencé à travailler après 1995 mais à condition de disposer d’une pension minimale égale à 2,8 le montant de l’allocation sociale, soit plus de 1 300 euros par mois.

Comment fonctionne le rachat des diplômes

Le rachat subventionné d’un diplôme universitaire peut être demandé en ligne à l’Inps par toute personne ayant au moins une année de cotisation. Il coûte un montant fixe de 5 240 euros par année d’étude, ce qui représente une économie de plus de 50 % par rapport à la méthode de calcul normalement prévue pour les travailleurs salariés sur la base du taux de sécurité sociale. Elle est accessible à ceux qui ont commencé leurs études universitaires après 1995 et constitue une alternative à la méthode ordinaire, qui calcule le coût du rachat sur la base du dernier salaire brut auquel est appliqué le taux de sécurité sociale du système de gestion de la sécurité sociale d’affiliation (pour les diplômes obtenus avant 1996, on applique la méthode de la réserve mathématique, dans laquelle l’âge et les cotisations versées sont pris en compte). Étant donné que ceux qui utilisent le rachat facilité relèvent de la méthode contributive, l’augmentation de l’allocation est modeste, elle est estimée à un peu plus de 20 euros bruts par mois de pension pour chaque année rachetée. Les travailleurs dont la période d’études est antérieure à 1996 doivent passer à la méthode contributive pour bénéficier du rachat facilité avec une réduction de la pension pouvant atteindre 40 %. L’inps a mis en ligne un service de simulation en accès libre, sans Spid, qui fournit pour l’instant des indications sur les coûts et les avantages du rachat d’un diplôme pour les chômeurs et pour les contribuables ayant un diplôme postérieur à 1995 (contributif pur). Les coûts peuvent être payés en une seule fois ou par tranches, jusqu’à un maximum de 120 sur 10 ans, et sont déductibles des impôts à hauteur de 19 %.

Isopension : la prépension peut être activée par les entreprises de plus de 15 travailleurs.

Il s’agit d’une préretraite qui peut être activée par les entreprises de plus de 15 travailleurs, les coûts étant supportés par l’employeur. La retraite anticipée peut être avancée de 7 ans au maximum en cas de licenciement avant le 30 novembre 2023 (à partir de 2024, la durée maximale de la retraite anticipée revient à 4 ans).

Contrat d’extension

Ensuite, comme l’explique la Fondazione Studi Consulenti del Lavoro, parmi les signes les plus concrets de soutien aux entreprises, qui ont de plus en plus besoin de mécanismes de flexibilité efficaces, il faut mentionner la prolongation par la loi budgétaire 2022 du contrat d’expansion, désormais actif jusqu’à la fin de 2023. Cette forme de préretraite avait déjà été introduite en 2019, mais en ciblant uniquement les entreprises de plus de 1 000 travailleurs. La manœuvre a élargi l’éventail de ceux qui peuvent y avoir recours, en l’ouvrant aux entreprises et aux groupes industriels employant au moins 50 personnes. En plus de stimuler un cercle vertueux entre les licenciements incités et les nouvelles embauches, y compris de jeunes grâce à la possibilité de recourir à l’apprentissage, le contrat d’expansion permet l’utilisation d’un fonds de licenciement extraordinaire sans frais pour l’entreprise et oblige ceux qui le signent à prévoir un plan de formation d’entreprise capillaire pour renforcer et renouveler les compétences des travailleurs qui ne sont pas concernés par le licenciement volontaire.

Ape sociale

La loi de finances 2023 prolonge d’un an l’expérimentation de l’Ape sociale, en laissant inchangés les conditions et le nombre de bénéficiaires (ces derniers avaient été prolongés par la loi de finances sur 2022). Il s’agit d’un traitement d’accompagnement de la pension de vieillesse dédiée aux catégories sociales les plus faibles à partir de 63 ans. Pour les femmes, les exigences en matière de cotisation sont réduites de 12 mois pour chaque enfant jusqu’à un maximum de deux ans. ()