Comment Goldman Sachs va concurrencer les banques européennes sur les services aux entreprises

Economie & Finance

Les grandes banques américaines renforcent leur emprise sur l’Europe. Mardi 20 septembre, Goldman Sachs a annoncé qu’il allait développer ses activités de banque de transaction dans l’UE, initialement lancées aux États-Unis en 2020 et étendues au Royaume-Uni en 2021. L’objectif du groupe de Wall Street est de “renforcer les relations avec les clients existants qui ont besoin de services bancaires en Europe et d’atteindre de nouveaux clients sur le continent”, explique une note.

Les nouveaux services

Les nouvelles activités seront basées à Francfort, avec l’objectif de s’étendre à Amsterdam, mais la portée pourrait être beaucoup plus large. Avec sa banque de transaction (qui comprend les activités de trésorerie, de dépôt et de paiement), Goldman entend, en effet, toucher plus de 160 pays et travailler sur plus de 120 devises. À ce jour, cependant, le groupe a déjà attiré plus de 400 clients, avec plus de 65 milliards de dollars de dépôts, et traite des milliers de milliards de dollars avec ses systèmes. “Nous sommes ravis d’apporter notre expertise en matière de transactions bancaires aux clients de l’Union européenne qui ont des besoins de trésorerie. Nous comprenons les défis liés à la conduite d’opérations de trésorerie complexes à l’échelle mondiale et nous avons conçu notre plateforme pour qu’elle soit simple, sécurisée et facile à utiliser afin de soutenir les clients et de leur permettre de développer leurs activités”, explique Hari Moorthy, responsable mondial de Transaction Banking.

Le précédent de Jp Morgan

Goldman n’est pas la première banque américaine à entrer sur le marché européen des entreprises. Au cours des dernières années, son rival Jp Morgan a déjà lancé des initiatives similaires. Déjà avant la pandémie, l’institution dirigée par Jamie Dimon Jp Morgan a lancé des activités de banque commerciale en Europe (et également en Italie) dans le cadre d’un plan d’expansion plus large qui concernait également l’Asie et d’autres marchés où elle n’était pas présente. Pour les institutions européennes, il s’agit certainement d’un défi très exigeant car, si auparavant la concurrence des grandes entreprises américaines se faisait surtout sentir sur les grosses opérations, aujourd’hui, elle risque de s’étendre également aux opérations plus petites qui représentent le cœur de métier des banques continentales. () ()