Bourse, Ftse Mib ouvre en baisse. L’Allemagne envisage un retour à l’énergie nucléaire

Economie & Finance

Début faible pour les bourses européennes lors de la première séance de la semaine. À Milan, le Ftse Mib a perdu 0,58 % à 22 404 points, suivi de Paris (-0,67 %), Amsterdam (-0,59 %), Francfort (-0,49 %) et Londres (-0,28 %). L’attention des investisseurs s’est déjà déplacée à l’étranger, dans l’attente du symposium de la Réserve fédérale à Jackson Hole et du discours du numéro un de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, prévu le vendredi 26 août. Soutenu par les déclarations des membres de la Fed la semaine dernière, le billet vert a continué à gagner du terrain face à l’euro, qui a perdu 0,1% à 1,0024 USD. L’écart Btp/Bund a légèrement diminué pour atteindre 226 points de base.

La crise énergétique aux portes de l’Europe

Les dirigeants européens sont de plus en plus préoccupés par la crise énergétique et cherchent des solutions alternatives aux approvisionnements russes avant l’arrivée de l’automne. L’Allemagne pourrait revenir à l’énergie nucléaire pour compenser la diminution des approvisionnements en pétrole et en gaz en provenance de Moscou. Selon un sondage publié le dimanche 21 août par le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, environ 60 % des citoyens sont favorables au maintien en vie des dernières centrales nucléaires du pays. Comme l’explique Kesavarthiniy Savarimuthu, analyste chez Bloomberg Nef, les réacteurs en question ne pourraient remplacer que 3 % de la consommation de gaz naturel de l’Allemagne en 2023. Même si je suis contre l’énergie nucléaire, je reconnais qu’il s’agit d’une question qui doit être abordée”, a déclaré le ministre de l’économie Robert Habeck. C’est une situation complexe”, a-t-il ajouté.

Tim, Toid’s, Saipem : les mouvements des investisseurs

Sur la Piazza Affari, l’attention des participants au marché se porte sur Telecom Italia (-1,06% à 0,214 euro à l’ouverture), après qu’il soit revenu près du plus bas historique de 0,20 euro à 0,22 le vendredi 19 août. En effet, le rassemblement alimenté par les rumeurs de presse sur les projets de Fratelli d’Italia en cas de victoire du centre-droit aux élections (on parlait d’une offre de Cdp pour le contrôle du groupe et ensuite de la vente de certains actifs pour réduire la dette), puis non relancé par Giorgia Meloni qui s’est au contraire déclarée favorable à la propriété publique du réseau, est arrivé à son terme. L’incertitude concernant les actifs de Tim, qui est devenue un thème de campagne, n’a pas été bien accueillie par le marché. Tod’s (-0,05% à 40,24 euros) est également sous le feu des projecteurs. La société a déposé auprès de la Consob le prospectus relatif à la procédure d’offre publique d’achat annoncée par M. Della Valle lui-même au début du mois d’août. Attention également à Saipem (-2,20% à 0,738€) qui a annoncé le renforcement de la coopération avec Oil Spill Response Limited (Osrl) dans le domaine des drones sous-marins.

L’or et le pétrole sous les projecteurs

Le prix de l’or retombe à son plus bas niveau depuis trois mois après s’être affaibli face à la force du dollar, et glisse de 0,51 % à 1 754 dollars l’once. Pendant ce temps, les prix du pétrole perdent plus d’un point et demi de pourcentage, les investisseurs évaluant la perspective d’une augmentation de l’offre iranienne alors que les perspectives de croissance économique s’affaiblissent. Le président américain Joe Biden s’est entretenu dimanche avec les dirigeants de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni afin de relancer un accord nucléaire avec l’Iran, ce qui pourrait entraîner une augmentation de l’offre en provenance de Téhéran. Le Brent se négocie actuellement à 95,16 dollars le baril, tandis que le Wti vaut 89 dollars. Pendant ce temps, au Ttf d’Amsterdam, le gaz poursuit sa tendance à la hausse à 265 euros par mégawattheure. À la clôture des marchés le vendredi 19 août, les contrats à terme sur les matières premières avaient déjà atteint 260 dollars.

La Russie se prépare à un long conflit en Ukraine

Selon le représentant permanent du Kremlin auprès de l’ONU, la Russie ne souhaite pas mettre fin à la guerre en Ukraine par une solution diplomatique et se prépare à un long conflit. Un entraînement militaire conjoint américano-coréen impliquant des milliers de personnes, des navires de guerre, des avions et des véhicules blindés a commencé. Comme l’a rapporté Bloomberg, les forces militaires des deux États participeront, au cours des deux prochaines semaines, à l’exercice Ulchi Freedom Shield, qui vise à coordonner les forces en cas d’invasion par la Corée du Nord. Entre-temps, la Banque centrale d’Israël s’est déclarée prête à resserrer davantage sa politique monétaire en réponse à la hausse de l’inflation la plus rapide depuis 10 ans. ()