Bourses européennes en légère hausse à l’ouverture (+0,01% le Dax, +0,45% le Cac40, +0,76% le Ftse100 et +0,82% à 21.856 points le Ftse Mib) comme les futures de Wall Street (+0,26% celui du Dow Jones et +0,34% celui du S&P500) après le photo-finish de la reprise de la veille quand la BCE a augmenté les taux de 75 points de base, portant le taux de référence à 1,25% et laissant entendre qu’il pourrait y avoir d’autres augmentations (plus d’une et moins de cinq) tant que l’inflation n’est pas autour de l’objectif.
L’euro au-dessus de la parité avec le dollar après le durcissement maximal de la BCE
Inflation portée à 8,1 % pour 2022, 5,5 % pour 2023 et 2,3 % pour 2024 (contre 6,8 %, 3,6 % et 2,1 % respectivement) dans les estimations de la BCE. Une stagnation de la croissance est prévue pour le quatrième trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, ce qui porte les nouvelles estimations du PIB à 3,1 % en 2022, 0,9 % en 2023 et 1,9 % en 2024. Le Conseil des gouverneurs est bien entendu prêt à ajuster tous les instruments à sa disposition pour faire en sorte que l’inflation se stabilise à son objectif de 2 % à moyen terme. Consciente que la baisse de l’euro (-4% en termes effectifs, 12% contre le dollar), qui s’est redressée dans la matinée (1,007, +0,85%), aura des effets à moyen terme sur l’inflation, la BCE a précisé que le taux de change n’est pas un objectif de politique monétaire. Mais pour les experts, dans la pratique, c’est le cas, car cela peut faire bouger l’inflation, ce qui nuit à la stabilité des prix.
Focus sur la réunion extraordinaire du Conseil des ministres de l’énergie
Beaucoup dépendra, explique Antonio Tognoli de Cfo Sim, de deux facteurs dont le principal n’est pas contrôlable : la guerre en cours. Le deuxième facteur dépend de la cohésion politique qui guidera les investissements qui seront mis en place pour contrer la hausse du prix de l’énergie. “De ce point de vue, il me semble que les divisions au sein du syndicat sont encore assez importantes. Voyons quelles décisions d’investissement découleront de la conférence extraordinaire du Conseil des ministres de l’énergie prévue aujourd’hui, 9 septembre, à Bruxelles, au-delà du fait de demander aux États membres de réduire leur consommation de gaz de 15 %, ce qui, toutefois, n’est pas une intervention qui peut être configurée comme un investissement. Il est clair que ce qui a fait défaut (mais ici la BCE n’est pas à blâmer) est une politique énergétique commune. Cela suffira-t-il maintenant pour le rafistoler ? C’est ce que nous espérons”, a conclu M. Tognoli. Dans le même temps, le prix du gaz a baissé de 2,5% à 215 euros par mégawattheure, le prix du pétrole s’est apprécié de 0,12% à 83,64 dollars pour le Wti (+0,31% à 89,43 dollars pour le Brent) et l’or à 1 736 dollars l’once (+0,92%).
L’accord sur le plafonnement des prix du gaz semble devoir être abandonné
Les ministres de l’énergie de l’UE doivent décider du plafonnement des prix à imposer aux importations de gaz russe en Europe. Sont également sur la table des propositions telles qu’une réduction de la consommation d’électricité, un plafonnement des revenus provenant de l’électricité non produite par le gaz (y compris les énergies renouvelables), une contribution de solidarité des entreprises de combustibles fossiles et davantage de liquidités pour les entreprises énergétiques. Parmi les pays de l’UE, il y a un accord substantiel sur les mesures de liquidité et certains sont d’accord sur les réductions de la demande. D’autres propositions, surtout le plafonnement des prix, divisent cependant. Par exemple, selon le ministre hongrois des affaires étrangères, le plafonnement des prix entraînerait une interruption immédiate des approvisionnements. Entre autres, se tient également la réunion de l’Eurogroupe et de l’Ecofin, à laquelle participent la présidente de la BCE, Christine Lagarde, et le directeur exécutif, Fabio Panetta.
Aucune donnée macroéconomique pertinente n’est publiée
Pas de données macroéconomiques pertinentes pour les marchés aujourd’hui, seulement la production industrielle en juillet en France (précédent : +1,4% en glissement mensuel ; consensus : -0,5% en glissement mensuel) et en Espagne (précédent : +7% en glissement annuel). Les prix à la consommation déjà publiés en août en Chine ont montré une variation tendancielle de 2,5 %, par rapport au consensus de 2,8 % après la hausse de 2,7 % du mois précédent. Quant aux prix en amont, toujours en août, la croissance annuelle a été de 2,3% – la plus faible depuis février 2021 – contre 3,1% prévu et 4,2% en juillet. Alors que les allocations chômage américaines du 8 septembre ont été inférieures aux prévisions (222 mille contre 240 estimés). Il semble donc que, malgré la hausse des taux et un PIB négatif au cours des deux derniers trimestres, les États-Unis continuent de créer des emplois.
Le rendement de la Btp dépasse les 4 % avant l’adjudication du Bot.
Dans le domaine obligataire, après la BCE, le rendement du Btp à 10 ans passe à 4,042 % et l’écart Btp/Bund à 230 points de base. Le Trésor italien a placé 7 milliards d’euros de l’annuel Bot 14 septembre 2023, dont le rendement aux enchères sera comparé au 0,994% – le maximum depuis octobre 2013 – du placement de la mi-août. Via XX Settembre a annoncé que jusqu’à 7,5 milliards d’euros seront offerts lors de l’adjudication du mardi 13 septembre dans le cadre de la réouverture des BTP à trois, sept et trente ans. Entre-temps, le dernier sondage avant les élections du 25 septembre réalisé par Pagnoncelli marque un bond de Fratelli d’Italia à 25,1%. Le Pd et la Ligue tombent à 20,5% et 12,5% respectivement. Movimento 5 Stelle à 14,5% et Calenda-Renzi à 6,7%. La coalition de centre-droit est maintenant à 46,6% contre 27,2% pour le centre-gauche.
Banks et Tim font bonne figure à Milan
Sur la liste milanaise, des banques comme Unicredit (+2% à 10,39 euros), Intesa Sanpaolo (+1,64% à 1,76 euro), Bper (+1,30% à 1,52 euro) et Banco Bpm (+0,92% à 2,63 euros) progressent alors que l’Italie a entamé des discussions avec la Commission européenne pour le renouvellement du dispositif Gacs, qui permet à l’Etat d’apporter des garanties sur la titrisation des créances douteuses des banques, selon des sources proches du dossier. Bonne tenue également de Tim (+2% à 0,1955 €), qui va bientôt lancer un processus formel pour sélectionner un partenaire minoritaire pour Tim Enterprise, la société qui regroupera les services de connectivité pour les grands clients et les activités de cloud, de cybersécurité et d’Internet des objets, selon des sources citées par Reuters. Dans le secteur du luxe, en revanche, attention à Moncler (stable à 44,22 €), dont Barclays a relevé l’objectif de cours à 62 €. ()
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