Bourse, Europe attendue faible. Les paris continuent de porter sur un resserrement maximal de la politique monétaire de la Fed.

Economie & Finance

Les marchés boursiers européens sont vus en baisse en début de séance (-0.26% le future Eurostoxx50), suivant les pertes en Asie et à Wall Street (futures sur le Dow Jones +0.10% et sur le S&P500 +0.08%), les investisseurs s’attendant à une hausse des taux d’intérêt et à des signaux plus faucons de la part de la Réserve fédérale. La banque centrale américaine est susceptible de relever ses taux de 75 points de base (décision à 20h00, heure italienne), bien qu’un mouvement de 100 points de base ne puisse être exclu suite aux données d’inflation américaines plus élevées que prévu de la semaine dernière. Le 20 septembre, la Banque centrale suédoise a surpris le marché en relevant ses taux de 100 points de base. Le 22 septembre, les décisions de la Banque d’Angleterre, de la Banque du Japon et de la Banque centrale suisse seront annoncées.

La Fed augmentera très probablement les taux de 75 points de base, mais une augmentation de 100 points de base n’est pas exclue.

Les marchés s’attendent à ce que le taux de référence américain termine l’année bien au-dessus de 4 %, alors qu’il se situe actuellement à 2,5 %. Au-delà, selon les experts de Bloomberg Economics, le président du conseil d’administration Jerome Powell (conférence de presse à 20h30) indiquera que la Fed s’engage à maintenir les taux plus élevés pendant une période plus longue. Alors que sur le front de la BCE, la présidente, Christine Lagarde, a déclaré que les coûts d’emprunt de la zone euro continueront à augmenter dans les mois à venir. Et ce, même après que la BCE ait anticipé les premiers mouvements. Toutefois, Mme Lagarde estime que le risque d’une spirale des prix des salaires est contenu pour l’instant.

Toutes les données macroéconomiques de la journée proviennent des États-Unis.

Toutes les données macroéconomiques du jour sont basées sur les États-Unis. À 13 heures, l’indice hebdomadaire des demandes de prêts hypothécaires (précédent : -1,2% à 255 points), à 16 heures les ventes de logements existants en août (précédent : 4,81 millions d’unités ; consensus : 4,62 millions d’unités) et à 16h30 les stocks hebdomadaires de pétrole.

Le dollar reste fort

Dans l’attente de ces données macroéconomiques et de la décision de la Fed, le dollar s’est rapproché de ses plus hauts niveaux en 20 ans contre l’euro à 0,9952 (-0,11 %), tandis que le yuan chinois est tombé à ses plus bas niveaux en deux ans, que le rendement du Trésor américain à 10 ans est tombé à 3,542 % et que le rendement du BTP à 10 ans est tombé à 4,153 %. La sortie imminente de Mario Draghi du gouvernement s’ajoute à une liste croissante de préoccupations pour les investisseurs en actifs italiens. Il est désormais considéré comme acquis que la coalition de droite remportera les élections du dimanche 25 septembre, apportant une nouvelle incertitude, rapportent les experts de Bloomberg Economics.

Le marché italien est extrêmement bon marché : il se négocie avec une décote de 30 % par rapport aux autres marchés européens.

Un tel résultat pourrait susciter des doutes quant à la trajectoire des réformes qui sont une condition pour que le pays reçoive des fonds de l’UE. Certes, Giorgia Meloni, qui est considérée comme la candidate la plus probable pour devenir le prochain premier ministre, a fait valoir la nécessité de travailler de manière constructive avec Bruxelles, ont rappelé les experts de Bloomberg Economics. Selon Olympia Wealth, le marché boursier pourrait connaître une plus grande volatilité au cours de la période précédant et suivant immédiatement le vote. La plus grande inquiétude concerne toutefois le moyen terme, car le prochain gouvernement devra affronter un automne difficile et des tensions sociales sont possibles. Toutefois, les banques italiennes sont en meilleure forme que lors des crises précédentes, après des années de restructuration, et le marché italien est extrêmement bon marché : il se négocie avec une décote de 30 % par rapport aux autres marchés européens.

La tension monte en Ukraine, pluie de critiques sur le référendum russe

Parmi les matières premières, tant le pétrole (+0,7% à 84,58 dollars le baril pour le Wti et +0,78% à 91,33 dollars le baril pour le Brent) que l’or (+0,33% à 1676 dollars l’once) sont en hausse, alors que la tension en Ukraine s’accroît. Dans un discours prononcé devant l’Assemblée générale des Nations unies, Olaf Scholz a accusé Vladimir Poutine de “pur impérialisme” et a critiqué les tentatives de la Russie d’organiser des “référendums fictifs” pour l’annexion à la Fédération de Russie dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie. Dmitri Medvedev a déclaré que l’annexion donnerait à la Russie le droit d’utiliser “toute la force possible” pour défendre les zones, donnant potentiellement à Poutine une excuse pour utiliser des armes nucléaires.

“Tout référendum en Ukraine sera illégitime et constituera un affront aux principes de souveraineté et d’intégrité territoriale qui sous-tendent la Charte des Nations unies”, a écrit Antony Blinken, secrétaire d’État américain, sur Twitter. Dans un second tweet, il a averti que “si la Russie organise ces simulacres de référendum, les États-Unis et la communauté internationale ne reconnaîtront jamais les revendications” de Moscou “sur aucune des annexions présumées de parties de l’Europe”.
Le territoire ukrainien. Nous continuons à soutenir le peuple ukrainien”.

M. Lavrov à New York pour l’Assemblée de l’ONU, en marge de 20 réunions

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, est arrivé à New York, où se tient l’Assemblée générale des Nations unies. Le discours du chef de la diplomatie russe est actuellement prévu pour samedi prochain : l’avance considérable avec laquelle il arrive aux États-Unis a donné lieu à des spéculations selon lesquelles il serait impliqué dans les négociations liées au conflit en Ukraine. L’agenda de M. Lavrov, selon Ria Novosti, comprend une vingtaine de réunions avec des dirigeants et des ministres des affaires étrangères de différents États en marge de l’Assemblée, ainsi que des entretiens avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

À Milan, attention à Mps, Unicredit, Iveco et Ovs.

Sur la liste milanaise à surveiller, les banques, en particulier Mps avec l’augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros et encore Unicredit car le PDG, Andrea Orcel, veut étendre les activités du groupe bancaire en Allemagne et pense à d’éventuelles acquisitions. Dans une interview accordée au journal Handelblatt, M. Orcel a déclaré que l’institution se développe de manière organique avec sa filiale Hypo-Vereinsbankin Germany et peut continuer à le faire. Cependant, les fusions et les acquisitions pourraient “être un accélérateur et créer de la valeur dans les bonnes conditions”. Une augmentation significative de notre part de marché en Allemagne serait positive pour Unicredit dans son ensemble”, a ajouté M. Orcel.

Parmi les industriels, il faut garder un œil sur Iveco, qui a signé un protocole d’accord avec Petit Forestier pour la fourniture de 2000 fourgons électriques eDaily. Dans le segment de l’habillement, Ovs a clôturé le premier semestre avec des ventes nettes de 705,8 millions (+17,8% par rapport au S1 2021 et +8,5% par rapport au S1 2019) et un ebitda ajusté de 82,3 millions, en hausse de 22,2 millions par rapport au S1 2021 et de 19,8 millions par rapport au S1 2019. Le résultat net ajusté s’est élevé à 31,9 millions (13 millions au S1 2021 et 16,8 millions au S1 2019). La société a prévu pour l’ensemble de l’année ” une amélioration significative ” des résultats par rapport à l’année précédente et a l’intention de poursuivre le rachat pour 20 millions d’euros supplémentaires. Enfin, la S.S. Lazio tiendra aujourd’hui une réunion du conseil d’administration sur les comptes. ()