BCE : la zone euro en récession avec l’arrêt du gaz russe

Economie & Finance

“Est-ce qu’un interruption complète de l’approvisionnement en gaz en provenance de Russiecela se traduirait par un pleine récession” dans la zone euro. Telle est l’évaluation du Conseil des gouverneurs de la BCE discutée lors de sa réunion des 7 et 8 septembre, selon les minutes publiées par l’institution monétaire.

L’aperçu de la situation a été présenté par l’économiste en chef Philip Lane. Et “il a été souligné que le scénario de base dans la prévision de septembre des techniciens (de la BCE) ne suggère pas une récession, bien qu’il indique une période de stagnation au tournant de l’annéec’est-à-dire entre 2022 et 2023. “Toutefois”, ajoute le procès-verbal, “il a été noté que plusieurs modèles et indicateurs suggèrent qu’une récession est probable l’année prochaine”.

Lors du Conseil des gouverneurs de la BCE des 7 et 8 septembre, la décision a été prise de relever à nouveau les taux d’intérêt, cette fois de manière plus énergique, de 75 points de base (0,75 %). par une majorité, tandis que “certains membres ont exprimé une préférence pour un relèvement des taux directeurs de 50 points de base”, selon le procès-verbal de la réunion.

La nécessité d’une normalisation de la politique monétaire

“En ce qui concerne l’ampleur de la hausse des taux, un très grand nombre de participants ont exprimé une préférence pour 75 points de base”, a-t-elle indiqué, “conformément à la proposition” de l’économiste en chef Philip Lane. Ceux qui l’ont fait ont noté que la répétition de taux d’inflation plus élevés que prévu et les révisions à la hausse des prévisions économiques et d’inflation étaient des signaux “de la nécessité d’une normalisation plus rapide de la position monétaire pour maintenir les attentes d’inflation ancrées”.

Selon le procès-verbal, ceux qui auraient préféré un relèvement plus modéré, étant donné qu’il ne s’agirait que d’une étape “dans une trajectoire durable visant à ramener les taux à des niveaux neutres”, ont noté que “Une réponse trop agressive aurait pu exacerber les risques de récession”.avec peu d’avantages pour l’inflation à court terme”. Alors qu’une hausse de 50 points de base aurait pu être suffisante pour aider à ramener l’inflation au niveau cible (2 %).