Les bourses asiatiques ont mal commencé la semaine alors que la banque centrale japonaise pourrait s’éloigner davantage de sa politique extrêmement accommodante, tandis que les chiffres de l’inflation américaine sont très attendus pour évaluer la date de la première baisse des taux d’intérêt.
Mardi, la BoJ
La Banque du Japon (BoJ) se réunit mardi. Elle étudie comment et quand abandonner les taux d’intérêt négatifs. Aucun économiste ne s’attend à un changement lors de cette réunion, mais elle pourrait commencer à préparer le terrain pour un changement futur. Dix-sept des vingt-huit économistes interrogés par Reuters ont mentionné le mois d’avril comme étant la date à laquelle les taux négatifs pourraient être abandonnés. “Depuis la dernière réunion d’octobre, les rendements des obligations d’État japonaises à 10 ans ont baissé et le yen s’est apprécié, ce qui ne motive guère la BoJ à réviser sa politique à ce stade”, a souligné Christian Keller, économiste chez Barclays. “Nous pensons que la BoJ attendra les résultats de Shunto, c’est-à-dire les négociations salariales annuelles entre les syndicats et les employeurs japonais, au printemps prochain, avant d’agir en avril.” Pendant ce temps, l’indice Nikkei a perdu 0,64% à 32 758 points, en partie à cause de la force du yen, bien que le dollar ait récupéré 0,40% à 142,26 ce matin.
La Corée du Nord lance un missile capable d’atteindre les États-Unis
L’indice principal de la bourse sud-coréenne est resté pratiquement stable (+0,09%), freiné par l’annonce du lancement par la Corée du Nord d’un missile balistique à longue portée susceptible d’atteindre les États-Unis. Cette nouvelle a été annoncée par Séoul et Tokyo, quelques heures après un autre lancement, tard dans la nuit, d’un missile de courte portée. Ces lancements successifs interviennent quelques jours seulement après que Séoul et Washington ont averti que “toute attaque nucléaire” contre les États-Unis ou leurs alliés sonnerait le glas du régime du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un. L’armée sud-coréenne a annoncé avoir détecté le lancement d’un missile balistique à longue portée depuis la région de Pyongyang, estimant qu’il avait parcouru 1 000 km avant de s’écraser dans la mer du Japon. Le Japon a déclaré qu’il s’agissait probablement d’un missile de classe ICBM. Ce type de projectile “pourrait avoir la capacité de voler à plus de 15 000 km, auquel cas l’ensemble du territoire des États-Unis serait à sa portée”, a déclaré le vice-ministre de la défense, Shingo Miyake. Le 14 décembre, deux avions de guerre chinois et quatre russes ont pénétré dans la zone d’identification de la défense aérienne de la Corée du Sud.
La banque centrale chinoise recommence à injecter des liquidités à court terme
L’indice Hang Seng de Hong Kong (-1,09%) est également dans le rouge, dans l’attente de nouvelles mesures de relance de la part des autorités chinoises pour soutenir l’économie, en particulier le secteur immobilier en difficulté. Parmi les valeurs bancaires, Hsbc a chuté de 1,4 % et Bank of China de 0,9 %. Les valeurs liées au pétrole, telles que PetroChina (- 1,6 %) et China Gas (- 0,2 %), ont également été mises sous pression. Les marchés boursiers chinois ont connu le même sort : Shanghai (-0,41%) et Shenzhen (-1,16%), alors que la banque centrale chinoise a recommencé à injecter des liquidités à court terme par le biais d’opérations de prise en pension à 14 jours pour la première fois depuis la fin du mois de septembre, intensifiant ainsi ses efforts pour répondre à la demande croissante de liquidités vers la fin de l’année. La Banque populaire de Chine (PBoC) a injecté un total de 244 milliards de yuans (34,28 milliards de dollars) par le biais de prises en pension, dont 184 milliards de yuans pour l’échéance de sept jours et 60 milliards de yuans pour l’échéance de 14 jours. La banque centrale a expliqué que l’opération visait à “maintenir des conditions de liquidité raisonnablement abondantes à la fin de l’année”.
Le projet de Citigroup de créer sa propre société de courtage en valeurs mobilières en Chine passe à la trappe
Le projet de Citigroup de créer une société de courtage en valeurs mobilières en Chine prend plus de temps que prévu, car la banque doit encore se conformer aux lois sur la protection des données du pays, a rapporté Bloomberg. La banque américaine, qui avait estimé que la licence serait obtenue à la mi-2023, vise maintenant à commencer les opérations de courtage en valeurs mobilières en Chine au plus tôt à la fin de 2024. En juin, Jane Fraser, PDG de Citigroup, avait déclaré que l’institution continuerait à développer ses activités en Chine.
L’or en dessous de son récent sommet, les prix du pétrole rebondissent
Enfin, parmi les matières premières, la baisse des rendements des obligations d’État est positive pour l’or, qui s’échange à 2 036 dollars l’once (+0,04 %), un niveau toutefois inférieur à son récent pic de 2 135,40 dollars. Les prix du pétrole ont rebondi après avoir atteint leur plus bas niveau en cinq mois la semaine dernière, en raison des doutes concernant le respect des limites de production par les producteurs de l’Opep+. La baisse des exportations de la Russie et les attaques des Houthis contre des navires en mer Rouge ont apporté un peu de soutien. Le Brent a gagné 0,71 % à 77,09 dollars le baril, tandis que le Wti a augmenté de 0,79 % à 72,35 dollars le baril. ()
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