Tlc, 20 000 emplois menacés. Les syndicats, bientôt dans la rue, tirent la sonnette d’alarme : l’endettement de Tim est inquiétant

Economie & Finance

Maxi mobilisation dans le secteur des télécommunications pour la défense de 20.000 emplois, auxquels s’ajoutent des milliers de travailleurs employés en sous-traitance. Avec la situation de Tim qui inquiète particulièrement Slc-Cgil, Fistel-Cisl et Uilcom-Uil. “Le secteur des tlc est arrivé à un carrefour dramatique”, affirment les catégories syndicales, avertissant que “…les contradictions explosent avec une véhémence qui menace d’impacter lourdement tout le périmètre de l’emploi”.. Il est temps de contrer une dérive qui menace de faire sombrer le secteur”. C’est pourquoi ils ont prévu une grande manifestation nationale à Rome entre la fin du mois de mai et le début du mois de juin.

Diviser l’infrastructure de réseau des services est une approche à courte vue

Au cours des 15 dernières années, rappellent Slc-Cgil, Fistel-Cisl et Uilcom-Uil, le secteur a eu recours de manière continue à des amortisseurs sociaux, à des licenciements incitatifs, à des coupes dans les négociations d’entreprise, à la perte d’un professionnalisme important et à un blocage presque total du renouvellement des générations. La recette proposée par les principaux effets Telco d’un marché déréglementé, poursuivent les catégories syndicales, “est de diviser l’industrie, l’infrastructure du réseau, des services. Une approche à courte vue qui appauvrira encore plus le secteur, transformant les principales sociétés de télécommunications en simples revendeurs de services.dont les actionnaires de référence ne sont même pas italiens”.

Référence claire à Vivendi, principal actionnaire du géant italien. Tim, dont la situation, selon les syndicats, est “extrêmement préoccupante, compte tenu du montant impressionnant de la dette”. qui pèse sur l’entreprise à hauteur d’environ 23 milliards d’euros”. Et la situation n’est pas meilleure dans le secteur des clients externalisés, déjà historiquement en difficulté, les entreprises les plus représentatives étant engagées dans la recherche de solutions. D’où la plainte de Slc-Cgil, Fistel-Cisl et Uilcom-Uil : “[…]les institutions ne jouent aucun rôle de régulateuraucune intervention structurelle n’est envisagée “qui pourrait donner de la stabilité au secteur en relançant un actif stratégique pour le système du pays et en protégeant plus de 120 000 employés travaillant dans le monde varié des télécommunications”.

La pression de Vivendi sur le conseil d’administration de Tim se poursuit

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Vivendi aurait lui-même envoyé une nouvelle lettre au conseil d’administration de Tim, contestant la politique de rémunération. et les bonus du PDG, Pietro Labriola, et du top management, se préparant ainsi à la rejeter lors de l’assemblée générale des actionnaires du 20 avril. En 2022selon la politique de rémunération approuvée par la dernière assemblée générale et votée par Vivendi, Labriola a reçu 3,6 millions d’euros (dont 1,37 million d’euros de rémunération fixe). et le président, Salvatore Rossi, 600 000 euros (rémunération fixe uniquement) et pour 2023, la nouvelle politique que les actionnaires sont appelés à approuver est une reconfirmation substantielle. La lettre de l’actionnaire français mentionnerait explicitement, parmi les motifs de déception à l’égard des actions de la direction, les résultats obtenus en 2022 en termes d’ebitda, de flux de trésorerie disponible et de levier financier, qui ont été multipliés par plus de cinq par rapport à la baisse de l’ebitda publié, résultats qui étaient “en fait légèrement supérieurs à la guidance du plan approuvé par le conseil d’administration en février 2022 en présence de représentants de Vivendi lui-même”, note Equita Sim.

Les conseillers indépendants ISS et Glass Lewis ont également critiqué en partie la politique de rémunération approuvée par le cda. ISS soutient les incitations à long terme, mais a noté le manque d’informations sur le nombre d’actions réservées à Labriola pour Tim Brasil, la politique de rétention de certains managers et le manque d’informations sur certaines primes ponctuelles accordées à certains cadres clés. Glass Lewis, qui aurait moins d’influence auprès des fonds qu’ISS, a toutefois rejeté la politique de rémunération comme étant “potentiellement excessive”.“et “liée à un plan que nous ne soutenons pas” : sur la période de trois ans 2022-2024, le PDG de Labriola s’est en effet vu attribuer entre 24 et 26,4 millions d’options, pour un montant maximum de 25,8 millions d’euros.

Equita : un geste qui accentue la pression sur le conseil d’administration en vue de la vente du réseau

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Pour Equita, les pressions exercées par Vivendi visent à accroître la pression sur le conseil d’administration et la direction de Tim en aval des décisions importantes concernant le projet. la cession du réseau, qui entre dans une phase cruciale. Et Vivendi reste sur ses positions : les offres de Cdp-Macquarie et de Kkr sont trop basses et la vente du réseau devra passer par le vote d’une assemblée générale extraordinaire. Mais sur cette dernière demande, il n’y aurait pas de fondement juridique, si l’on se réfère au précédent d’Atlantia. Le changement de conseil d’administration nécessiterait également un vote de l’assemblée générale, ce qui est loin d’être acquis. La troisième option de Vivendi serait de lancer une offre (impliquant potentiellement Cdp) qui activerait la règle de passivité, bloquant ainsi toute opération extraordinaire. Un scénario qui ne semble pas séduire les autres contreparties impliquées et qui, pour Equita, semble difficile à mettre en œuvre s’il est réalisé par Vivendi seul.

Tim, par l’intermédiaire de FiberCop, apporte la fibre optique ultra rapide à Fonte Nuova

La Sim a réitéré une note d’achat et un prix cible de 0,41 EUR pour l’action Tim, qui, sur la Piazza Affari, n’a augmenté que de +0,39 % pour atteindre 0,3091 EUR. La nouvelle d’aujourd’hui est que Tim, par le biais de FiberCop, la société d’infrastructure du groupe, a lancé un plan de câblage innovant à Fonte Nuova qui, avec un investissement de 2,6 millions d’euros et en synergie avec l’administration municipale, apporte la fibre optique aux foyers pour rendre disponibles des connexions Internet allant jusqu’à 10 gigabits/s. La ville de Latium a été incluse dans le programme de couverture nationale de FiberCop, qui vise à construire le réseau secondaire d’accès en fibre optique dans les zones noires et grises du pays afin de développer des solutions Fiber To The Home selon le modèle de co-investissement envisagé par le nouveau code européen des communications électroniques. ()