Amco achète plus de NPL et se prépare à garantir les blocs de pierre.

Economie & Finance

Plus de cinq milliards de crédits en seulement une demi-journée. Amco se confirme comme un acteur de plus en plus actif sur le marché des prêts douteux où, après être intervenu dans le renflouement des banques Veneto et Montepaschi, il élargit rapidement son champ d’action.

Les offres du jour

Le 4 août, la société dirigée par Marina Natale s’est vu confier la gestion de la plateforme de Bper en coordination avec Gardant. La cagnotte était particulièrement riche, non seulement pour le montant nominal total (2,5 milliards) mais aussi parce que celle de Modène était en fait la dernière grande plateforme restante sur le marché. C’est précisément pour cette raison que la course pour remporter l’actif a été serrée, avec les principaux opérateurs italiens en piste, de Prelios à Intrum en passant par DoValue. Ce matin, deux autres annonces. La filiale du Trésor s’est vu attribuer le portefeuille de 2,6 milliards d’euros d’Unipol Rec, la bad bank dans laquelle la société de Bologne dirigée par Carlo Cimbri avait transféré il y a quelques années les prêts de l’ancienne Unipol Banca. Enfin, Amco a acquis un paquet de 208 millions de npl auprès de Montepaschi dans le cadre de la dernière opération de dé-risquage mise en place par le PDG Luigi Lovaglio.

Financement du marché

C’est peut-être en raison de cette accélération de l’activité qu’Amco mobilise des ressources importantes sur le marché. Ces dernières semaines, le conseil d’administration de la filiale Treasury a approuvé le placement d’une émission non convertible senior non garantie de 500 millions d’euros qui sera réalisée d’ici novembre pour financer les projets de croissance de la société. Cependant, ce n’est pas la première fois qu’Amco frappe sur le marché pour augmenter les munitions. Un plan d’émission d’obligations d’une valeur initiale d’un milliard d’euros, étendu ultérieurement en deux étapes intermédiaires à 4 milliards d’euros, est en cours. Fin 2021, la dette s’élevait à 3,7 milliards pour des fonds propres de 2,4 milliards, selon le dernier bilan publié.

Le jeu des garanties

Si l’activité sur le marché est déjà intense, dans les prochains mois, le champ d’action de l’entreprise pourrait encore s’élargir. Comme rapporté hier par MF-Milano Finanza, Amco et son actionnaire sont en train de définir les derniers détails du plan d’intervention sur les crédits garantis par le fonds PME. La société devrait prendre en charge un portefeuille initial de 10 à 15 milliards d’euros, composé à la fois de positions performantes (stade 1 et stade 2) et de positions dépréciées (mais uniquement en souffrance et utp), puis le développer au fil du temps par des vagues successives de contributions. Les positions seraient fusionnées en actifs distincts en fonction du niveau de garantie, tandis que le financement serait confié à des titrisations dont les banques pourraient détenir la tranche senior.

Le nœud politique

L’idée initiale du gouvernement était en effet de lancer le plan par une mesure législative (probablement un décret) immédiatement après l’été, une fois le périmètre du portefeuille et la tarification définis. Sauf que, la chute du gouvernement Draghi et le rendez-vous électoral imminent risquent de faire capoter les plans. En fait, il semble qu’il n’ait pas encore été clarifié à Rome si le projet peut ou non être inclus dans les affaires courantes qu’un exécutif démissionnaire peut traiter. Traduit : le dossier risque de finir en héritage au futur locataire de Via XX Settembre, qui pourrait le reprendre en main ainsi que l’archiver définitivement. Toutefois, à l’heure actuelle, l’ensemble du plan d’intervention attend toujours le feu vert de la DgComp, qui a mené l’année dernière des discussions intenses avec le Trésor et qui suit de près le parcours d’Amco. ()