A2A, des revenus en hausse de 144% mais des bénéfices en baisse

Economie & Finance

A2A a clôturé le 1S2022 en faisant plus que doubler ses revenus à 9,788 milliards d’euros (+141%) par rapport à 4,05 milliards d’euros au 1S2021, mais avec un ebitda en hausse de 2,9% à 708 millions d’euros, donc en décalage avec la ligne supérieure, et un bénéfice net en baisse de 3,5% à 328 millions d’euros. Malgré le contexte macroéconomique, les investissements de la société de services collectifs de Milan et de Brescia ont atteint 463 millions d’euros, l’accent étant mis sur la récupération d’énergie et de matériaux, l’amélioration des réseaux de distribution, la modernisation des réseaux d’eau et d’assainissement et le développement des énergies renouvelables.

“Dans un scénario fortement caractérisé par les effets persistants de la crise géopolitique et économique et par les effets de plus en plus évidents du changement climatique, la diversification des activités commerciales a permis au groupe de confirmer sa solidité et sa capacité de réaction”, a commenté l’administrateur délégué, Renato Mazzoncini, ajoutant comment “au cours du premier semestre, A2A a encore augmenté ses investissements dans les infrastructures stratégiques pour la transition écologique afin de surmonter l’urgence et de contribuer à l’indépendance énergétique du pays”. Nous confirmons notre objectif de croissance dans les énergies renouvelables et l’économie circulaire, en comptant sur le potentiel offert par l’eau, le soleil, le vent et les déchets, nos matières premières”.

Pourquoi les marges augmentent beaucoup moins que les revenus

Ce qui attire immédiatement l’attention, c’est l’écart croissant entre les revenus et l’ebitda, un signe clair que même pour les services publics multiples, le prix élevé de l’énergie donne d’une main, mais reprend de l’autre. Et beaucoup. En effet, il faut souligner la contraction des marges unitaires dans le segment de la vente au détail d’énergie (électricité et gaz), concentrée à environ 80 % au premier trimestre de l’année. Les raisons, explique le groupe, sont à chercher dans : la répartition temporelle différente de la marginalité des contrats à prix fixe par rapport à l’année précédente, qui a été particulièrement pénalisante au cours du premier trimestre de l’année ; les impacts négatifs liés à la consommation du client final ; et les charges de déséquilibre, qui ont également été accentuées par le niveau des prix de l’énergie de l’année en cours.

La baisse du bénéfice net

Le résultat net s’est élevé à 328 millions d’euros, soit une baisse de 3,5 % par rapport à la même période en 2021. Pourtant, hors éléments exceptionnels, le bénéfice net ordinaire attribuable au groupe serait de 186 M€, en baisse de 16 M€ par rapport au premier semestre 2021. Les éléments extraordinaires concernent : l’année en cours pour un total de 142 millions d’euros liés à la plus-value, nette d’impôts, sur la vente de certains actifs (vente de biens immobiliers et de l’atem considérés comme non stratégiques) et l’impact des décrets-lois 21/2022 (dit ‘dl Taglia Prezzi’) et 50/2022 (‘dl Aiuti’), tandis que pour l’année précédente pour un total de 138 millions d’euros liés aux effets du réalignement statutaire – fiscal des actifs corporels et incorporels du groupe.

Investissements et investissements (dans les énergies renouvelables)

Les investissements se sont élevés à 463 millions d’euros, soit une hausse de 12 % par rapport au premier semestre de l’année précédente. En particulier, des investissements de développement d’un montant total de 287 millions d’euros (+13%) ont été réalisés pour récupérer l’énergie et les matériaux, améliorer la qualité des réseaux de distribution, moderniser les réseaux d’eau et d’assainissement, développer les stations d’épuration, faire croître les centrales éoliennes et photovoltaïques, contribuer à l’adéquation et à la sécurité du réseau électrique national et numériser le groupe.

536 millions d’euros ont été alloués aux opérations de m&a (axées sur la transition énergétique). Au cours des six premiers mois, le groupe a accéléré la croissance des centrales Fer avec l’acquisition de : deux portefeuilles éoliens et photovoltaïques situés en Italie et en Espagne. Grâce à cette transaction, la puissance renouvelable installée totale d’A2A s’élève à 2,6 GW ; de Volta Green Energy, une plateforme dédiée à la construction, au développement et à la gestion de centrales de sources renouvelables, avec laquelle A2A a acquis un pipeline de projets éoliens et photovoltaïques d’une puissance installée prévue d’environ 800 Mw. A la Bourse, l’action A2A progresse de 1,99% à 1,2545 euro. ()