À la veille de sa première visite à l’UE, Giorgia Meloni affirme l’intérêt national de l’Italie

Economie & Finance

Le cas de l’application de la directive Bolkestein sur la concurrence aux concessions de plage est pour Giorgia Meloni l’exemple de l’inégalité en Italie de choisir de faire passer le droit européen avant l’intérêt national. “Ils veulent nous obliger à organiser des enchères pour les allocations en 2023, alors que d’autres pays ont prolongé les concessions. Pour moi, cette disparité est anticonstitutionnelle”, explique le Premier ministre Giorgia Meloni, dans le dernier livre de Bruno Vespa, La grande tempêtecontestant l’un des points de la mise en œuvre du plan national de relance et de résilience.

Au journaliste qui lui demandait si, en cas de conflit, le droit national ou le droit européen devait prévaloir, Meloni a répondu : “La Cour constitutionnelle allemande a fait prévaloir l’intérêt national, et donc parfois le droit national, dans les cas les plus délicats. La question se pose d’autant plus en Italie où, contrairement à d’autres pays où les gouvernements décident, il existe une “démocratie parlementaire”.

Espace également pour quelques détails sur le prochain loi budgétaire. Le peu d’argent qu’il y a” sera utilisé pour couvrir la réduction des factures des personnes en difficulté. Il faut voir comment passer l’hiver sans que les factures explosent, en espérant que le calme revienne à partir de mars”, a-t-il ajouté, “si l’Europe ne parvient pas à réduire l’alignement du coût du gaz sur celui de l’électricité, qui est une source de grande spéculation, nous le ferons”. Quant au contenu de la manœuvre, certains signes seront l’augmentation de l’imposition de 15% sur les revenus et l’augmentation de 65.000 à 100.000 euros du quota de chiffre d’affaires des numéros de TVA également taxés à 15%.

Jeudi 3 novembre Premier voyage de Meloni à Bruxelles

Les nouvelles avant-premières ont été publiées le mercredi 2 novembre, à la veille de la première visite de M. Meloni à Bruxelles en tant que premier ministre. Le Premier ministre verra la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la présidente de l’Euro Chamber, Roberta Metsola, et le président du Conseil européen, Charles Michel. L’énergie et la mise en œuvre du plan national de relance et de résilience, mais aussi la concurrence, seront au centre des discussions. Un voyage anticipé par de vives critiques, notamment sur la politique étrangère de l’UE. Sur la Libye, nous avons agi dans un ordre aléatoire et la même chose s’est produite pour la crise ukrainienne”.

Le premier ministre : l’UE sans politique étrangère

Dans ce cadre, Meloni a relancé deux propositions déjà présentées à l’occasion de son discours à la Chambre pour demander la confiance. En effet, les lignes de programme du gouvernement prévoient une Plan Mattei: “supprimer les causes qui poussent les migrants, en particulier les jeunes, à quitter leur terre, leurs racines culturelles, leur famille, pour chercher une vie meilleure en Europe”. Le deuxième pilier est la restauration de la Mission de Sophia, né en 2015, “dans sa troisième phase, jamais mise en œuvre, prévoyait d’éradiquer le système organisationnel du trafic d’êtres humains à la racine”. Un plan, défini comme un “blocus naval”, qui pourrait toutefois, comme le soulignent les critiques, se heurter au consentement et à la coopération des autorités libyennes. ()