Les syndicats italiens demandent à Stellantis et aux autres entreprises de la galaxie Exor de récupérer la totalité de l’inflation. La Fim, l’Uilm, la Fismic, l’Uglm et l’Aqcfr ont proposé à Stellantis, la Cnh, Ferrari et Iveco une augmentation de 8,4 % des salaires en 2023, afin de les adapter au coût élevé de la vie. Cela signifie qu’en 2023, le salaire de base devrait connaître une augmentation mensuelle moyenne d’environ 153 euros. Pour 2024, l’augmentation devrait être de 4,5 %, en 2025 de 2,5 %, tandis que pour 2026, les syndicats ne disposent actuellement d’aucune estimation de référence fiable.
Les raisons de la demande
Cette demande s’inscrit dans le cadre du renouvellement de la convention collective de travail spécifique de Stellantis, Iveco, CNHI et Ferrari qui expire à la fin de l’année. L’objectif principal, précisent les syndicats, est la récupération et la protection du pouvoir d’achat des salaires ; pour sauvegarder les revenus des travailleurs, la revendication est d’augmenter au début de chaque année le salaire de base afin de récupérer intégralement l’inflation de l’année précédente.
Autres demandes
Parmi les autres demandes qui ont une pertinence économique, il y a celle d’actualiser et d’améliorer la prime annuelle, de réévaluer l’indemnité pour les fonctions de direction, d’introduire un système de prime basé sur le professionnalisme, de limiter l’absorbabilité des superminimums, de définir une part du salaire sous forme de biens et de services égale pour tous les travailleurs, d’améliorer et d’étendre la remise pour l’achat de voitures, d’augmenter la part supportée par l’entreprise pour la sécurité sociale complémentaire et la santé complémentaire. Sur le plan réglementaire, les organisations de travailleurs demandent de renforcer la formation professionnelle et le droit aux études, d’améliorer le smart working et la classification professionnelle, et d’intervenir sur certaines institutions du temps de travail, par exemple en corrigeant et en améliorant l’institution de la récupération productive, en étendant les formes de flexibilité dans l’entrée et la sortie, en prévoyant des délais minimums pour le rappel au travail à partir du fonds de licenciement, et enfin en introduisant des majorations supplémentaires pour le travail du samedi.
La balle passe à Stellantis
Nous verrons comment Stellantis répondra à ces demandes. L’entreprise a accordé une prime de 1400 euros aux employés français pour contrer l’inflation et semble donc vouloir amortir les effets des prix élevés sur les employés. Toutefois, la mesure proposée par les syndicats italiens entraîne une augmentation structurelle des coûts salariaux et pourrait donc avoir des conséquences à long terme sur les budgets du fabricant et des autres entreprises de la galaxie Exor. Les négociations seront également suivies de près par la Banque d’Italie, qui a mis en garde à plusieurs reprises contre le risque de créer une spirale entre les salaires et l’inflation. ()
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