Visco (Bankitalia) : le salaire minimum peut répondre aux besoins de justice sociale

Economie & Finance

Si elle est bien calibrée, l’introduction d’un salaire minimum “peut répondre à des exigences non négligeables de justice sociale”. Ainsi, le gouverneur de la Banque d’Italie, Ignazio Viscodans un passage de ses derniers propos, les derniers avant la fin de son second mandat à la tête de Via Nazionale à l’automne.

“Trop de personnes, et pas seulement parmi les jeunes, n’ont pas d’emploi régulier ou, même si elles en ont un, ne bénéficient pas de conditions contractuelles adéquates, comme dans d’autres grands pays”, a ajouté M. Visco. “Les formes contractuelles atypiques ont accentué la réaction de l’emploi aux tendances cycliques de l’économie et favorisé, dans de nombreux ménages, une augmentation du nombre de personnes employées, bien qu’à des salaires peu élevés”, a-t-il poursuivi. Cependant, dans de nombreux cas, “le travail à durée déterminée est associé à des conditions précaires très prolongées”.

Par exemple, “la part des jeunes qui occupent toujours un emploi à durée déterminée après cinq ans reste proche de à 20 %“. C’est dans ce contexte que le gouverneur a réitéré l’utilité d’introduire un salaire minimum.

Meloni contre le salaire minimum

Position contraire, Giorgia Meloni. Le premier ministre considère le salaire minimum comme un boomerang. “Nous avons des salaires de misère, le problème de l’inflation, vous dites qu’il faut imaginer un salaire minimum légal et puis vous dites aussi que baisser le coin et renforcer la masse salariale ne sert à rien : ce sont des choses qui ne tiennent pas debout”, a souligné le premier ministre, “Il vaut mieux baisser le coin que de faire le salaire minimum légal, qui est bon sur le plan philosophique mais qui dans son application risque d’être un boomerang.” ()