Svb, obligations issues de la vente désespérée (et déficitaire) à Goldman Sachs avant l’effondrement.

Economie & Finance

Goldman Sachs était l’acheteur du portefeuille d’obligations sur lequel Svb a réalisé une perte de 1,8 milliard de dollars et à partir duquel la faillite de la banque californienne a commencé.

Le portefeuille que Svb a vendu à Goldman Sachs vaut environ 24 milliards d’euros.

C’est ce qu’a annoncé Svb Financial Group, la société mère de Svb, en expliquant que la perte sur le portefeuille était la raison pour laquelle l’institution basée à Santa Clara avait tenté la semaine dernière une vente d’actions de 2,25 milliards de dollars en utilisant Goldman Sachs comme conseiller. L’augmentation de capital a été entravée par la fuite des déposants et les investisseurs ont craint que la Svb n’ait besoin d’encore plus de capital.

Le portefeuille que la banque a vendu à Goldman Sachs le 8 mars était principalement composé de Obligations du Trésor américain et disposait d’un valeur comptable de 23,97 milliards de dollars. La transaction a été effectuée “aux prix du marché” et a rapporté à la banque 21,45 milliards de dollars, a expliqué la Svb. L’achat du portefeuille d’obligations par Goldman Sachs a été géré par une division distincte de l’unité qui s’est occupée de la vente des actions de Svb, selon les rapports de Reuters.

Les investisseurs s’interrogent toujours sur la possibilité d’une ruée sur les banques

Dans le contexte de la gestion interne des risques de la Svb, de son historique de croissance sans précédent et de sa clientèle très concentrée dans les start-ups, “un événement idiosyncratique est justifié”, commente Michael Blümke, gestionnaire de portefeuille principal chez Ethenea Independent Investors. “Bien sûr, il existe un risque que d’autres banques régionales soient confrontées à un risque similaire, simplement parce qu’il n’est pas possible d’exclure les ruées sur les banques. Toutefois, ce risque n’a jamais existé pour les grandes banques, qui sont davantage surveillées et disposent de meilleurs ratios de fonds propres.”

Toutefois, selon l’expert, le fait que la Fdic (Federal Deposit Insurance Corporation) ait repris Svb et conservé tous les dépôts (même si seuls les montants jusqu’à 250 000 USD sont assurés) est un signal fort du gouvernement pour renforcer la confiance et arrêter le processus d’incertitude dès le début. ()