Sogefi maîtrise ses coûts énergétiques et clôture les neuf premiers mois de l’année en bénéfice

Economie & Finance

Sogefi maîtrise ses coûts énergétiques et clôture les neuf premiers mois de l’année en profit. Les revenus ont bondi à 1 165,6 millions d’euros (1 151 millions selon l’estimation du bureau d’études d’Intesa Sanpaolo), soit une hausse de 17,7 % par rapport à la même période de 2021. La croissance à taux de change constant a été de 11,7 %, les volumes vendus ayant augmenté de 3,4 %. Toutes les zones géographiques sont en croissance : +7,4% en Europe, +30,6% en Amérique du Nord (+17,4% à taux de change constants), +57,4% en Amérique du Sud (+19,8% à taux de change constants, net d’inflation en Argentine), +27,9% en Asie (+17,6% à taux de change constants).

Toutes les zones géographiques et les divisions ont progressé

En ce qui concerne les divisions individuelles, Suspension a enregistré des revenus en hausse de 24,1% (+16,7% à taux de change constant), Filtration +16,8% (+12,8% à taux de change constant), grâce à la bonne performance du canal After Market en Europe et aux activités en Amérique du Nord et en Inde ; Air et Refroidissement +11,9% (+4,8% à taux de change constant), pénalisé par une baisse en Europe, qui avait réalisé des revenus non récurrents en 2021, liés à la vente d’un projet spécial.

Le bénéfice s’élève à 33 millions, contre une perte de 2 millions pour les neuf premiers mois de 2021.

L’Ebitda s’est également bien comporté, augmentant de 5 % pour atteindre 151,3 millions d’euros (146,9 millions d’euros selon l’estimation du bureau d’études d’Intesa Sanpaolo), la hausse des coûts des matériaux et de l’énergie étant compensée par l’augmentation des prix de vente ; toutefois, explique la société, cette augmentation des revenus et des coûts des matériaux a entraîné une dilution du ratio de rentabilité. Croissance à deux chiffres de l’ebit : +26% à 62,3 millions d’euros (59 millions d’euros était l’estimation du bureau d’études d’Intesa Sanpaolo). Le bénéfice net s’est établi à 33 millions d’euros (29,2 millions d’euros selon l’estimation du service de recherche d’Intesa Sanpaolo), contre une perte de 2 millions d’euros au cours des neuf premiers mois de 2021.

La dette en baisse

Le cash-flow libre est également positif à 31,6 millions, contre 25,1 millions pour les neuf premiers mois de 2021. Enfin, la dette financière nette avant IFRS 16 au 30 septembre 2022 s’élève à 219,7m (296,5m l’estimation du département de recherche d’Intesa Sanpaolo), en baisse à la fois par rapport à fin 2021 (258,2m) et au 30 septembre 2021 (267,4m). Au 30 septembre 2022, le groupe dispose de lignes de crédit engagées supérieures aux besoins de 294 millions d’euros.

Pour le seul troisième trimestre, Sogefi a réalisé un chiffre d’affaires de 409,6 millions, en hausse de 29,4% (+21% à taux de change constant), grâce à la reprise du marché, à l’ajustement des prix de vente et à l’effet positif des taux de change. L’Ebitda s’est amélioré à 51,5 millions d’euros contre 35,8 millions d’euros, l’ebit à 21,8 millions d’euros (contre 2,1 millions d’euros au T3 2021) et le bénéfice net consolidé à 12,2 millions d’euros, contre -23,4 millions d’euros au T3 2021, qui avait été impacté par l’impact comptable négatif de 21,2 millions d’euros de la vente de l’activité de filtration en Argentine.

-0,9 million en raison de l’arrêt des activités en Russie

En ce qui concerne les conséquences du conflit entre la Russie et l’Ukraine, la société a mentionné qu’en mars, elle a cessé ses activités commerciales en Russie et ses exportations vers l’Ukraine et la Biélorussie ; le revenu total de ces activités n’était pas significatif (en 2021, elles représentaient 0,7% du revenu du groupe) et la perte de revenu était donc immatérielle. Toutefois, l’arrêt des activités en Russie a entraîné des pertes de valeur de 0,9 million d’euros sur les actifs détenus dans le pays.

Plus généralement, le groupe, comme l’ensemble du secteur automobile, souffre des impacts indirects de la guerre, et notamment de la nouvelle hausse des prix de l’énergie et des matières premières et des difficultés d’approvisionnement. Enfin, “sous l’effet conjugué d’une crise pandémique non encore résolue et du conflit russo-ukrainien, avec un impact significatif sur d’importants clients européens pour lesquels le marché russe était pertinent, la demande européenne ne s’est pas redressée comme prévu”, note le Sogefi, de sorte que “la visibilité sur les tendances du marché automobile au quatrième trimestre 2022 reste réduite”.

Le résultat d’exploitation de l’année 2022 devrait être au moins égal à celui enregistré en 2021.

En ce qui concerne les prix des matières premières, depuis le mois d’avril, la tendance à la hausse des prix de l’acier s’est interrompue, tandis que celle d’autres matières telles que la résine et les prix de l’énergie s’est poursuivie. Il convient de noter qu’au cours des neuf premiers mois de l’année, les prix de vente des produits du groupe ont été ajustés pour tenir compte de l’augmentation du coût des matières premières enregistrée en 2021 et début 2022. Face à une nouvelle flambée des coûts de certaines matières premières et de l’énergie, la direction de Sogefi reste engagée dans la recherche d’accords équitables avec tous les clients afin de poursuivre des relations commerciales durables à long terme. En supposant qu’il n’y ait pas d’autres facteurs de détérioration grave du scénario macroéconomique et de production, la société a prévu un résultat opérationnel pour l’ensemble de l’année 2022, hors charges non récurrentes, au moins en ligne avec celui enregistré en 2021, soit 58,4 millions (58 millions était l’estimation d’Intesa Sanpaolo pour la fin de l’année) et le cours de l’action Sogefi a bondi de 5% en bourse à 0,84 euro. ()