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Revenus en baisse, mais la Société Générale ne renonce pas au dividende et au rachat d’actions. Le groupe bancaire français a clôturé l’exercice 2023 avec un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros, en hausse de 37% par rapport à 2022, mais les revenus ont baissé de 7,6% à 25,1 milliards d’euros. Sur le seul quatrième trimestre de l’année dernière, le bénéfice a chuté de 60% à 430 M€ et les revenus de -9,9% à 6 milliards d’euros (-0,8% dans le trading de la banque d’investissement et -22% dans les taux et devises) avec des charges d’exploitation en hausse de 4,7%.
Ce qui a freiné les revenus
Un autre frein aux revenus est venu de la société de location de voitures Ayvens, une division du groupe bancaire considérée comme prioritaire par le prédécesseur de l’actuel CEO Slawomir Krupa, Frederic Oudea. Or, au quatrième trimestre 2023, cette division a vu son chiffre d’affaires reculer de 17 %. Cependant, tant le bénéfice que les revenus ont dépassé les attentes du consensus des analystes, à 333 millions et 5,86 milliards, respectivement.
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1 milliard d’euros aux actionnaires
La Société Générale a proposé aux actionnaires de distribuer environ 1 milliard d’euros (1,25 euro par action) par le biais d’un dividende en numéraire de 0,90 euro par action (distribution de 40 %, dans le bas de la fourchette promise par la banque) et d’un rachat de 280 millions d’euros (0,35 euro par action). Et pour cette année, elle prévoit une augmentation des revenus de 5 %, un coefficient d’exploitation inférieur à 71 % (à 73,8 % en 2023 contre 66,3 % en 2022) et un Rote (return on tangible capital) supérieur à 6 % (4,2 % en 2023 contre 2,5 % en 2022). Le ratio de capital Cet1 devrait quant à lui se situer autour de 13 %, contre 13,1 % à la fin de 2023.
Le cours de l’action se redresse à Paris
A la bourse de Paris, les actions de la Société Générale reprennent 0,42 % à 22,33 € après avoir perdu environ 17 % de leur valeur au cours des 12 derniers mois, même si l’indice bancaire européen a augmenté. Le PDG Krupa, un ancien banquier d’affaires qui a pris le contrôle de la banque l’année dernière avec pour mission de faire croître les actions, s’efforce de reconquérir les investisseurs après une mise à jour de la stratégie qui a déçu les marchés.
Ce mois-ci, il a dévoilé un plan de suppression de 900 emplois au siège, mais les progrès des cessions (Société Générale Securities Services, SGEF, Hanseatic Bank en Allemagne et Kleinwort Hambros au Royaume-Uni) visant à simplifier l’institution sont lents. Ainsi, l’objectif d’une réduction des coûts de 1,7 milliard d’ici 2026 ne semble pas facile à atteindre. On s’attendait à ce que les mauvaises couvertures de taux d’intérêt mises en place sous son prédécesseur aient à elles seules effacé environ 1,6 milliard de revenus rien que l’année dernière. “2023 a été une année de transition et de transformation”, a commenté M. Krupa, assurant que le pire impact des mauvaises couvertures était passé et que la marge d’intérêt de la banque commençait à se rétablir.
Citi confirme l’achat même sans mise à jour des désinvestissements
Pour les analystes de Citi, la Société Générale commence à réagir : ” Rome ne s’est pas construite en un jour “, affirment les experts, confirmant la note d’achat et l’objectif de cours de 36 € sur le titre. “Les nouvelles prévisions pour 2024 peuvent sembler décevantes à première vue par rapport au consensus, mais à notre avis, elles doivent également être révisées à la lumière du fait qu’il y a environ 0,2-0,3 milliard de coûts de transformation supplémentaires, nets de cela, les coûts/revenus seraient environ 200 points de base meilleurs et plus proches de l’estimation du consensus. En outre, la Société Générale a proposé un rendement total du capital d’environ 1 milliard avec un rendement du dividende de 8 %, soit environ 25 % de plus que les prévisions du consensus, principalement en raison d’une augmentation des rachats d’actions. L’action a sous-performé les banques concurrentes de 6 % depuis le début de l’année, et les résultats/perspectives montrent, à notre avis, que la direction se concentre sur la réalisation des objectifs du plan. 2024 sera donc une année décisive à cet égard”, estiment les analystes de Citi, déçus seulement qu’aucune mise à jour sur les désinvestissements, un catalyseur clé pour la génération de capital, n’ait été communiquée. ()
Christian Grolier est un rédacteur sport très passionné. Écrire à propos des sports qu‘il adore et partager ses informations avec les lecteurs lui procure une immense satisfaction. En dehors de son travail, il s‘adonne à de nombreuses activités sportives. Il fait de la randonnée, du vélo et de la natation. Il est également un grand fan de football. Christian a également un grand intérêt pour le tennis et les jeux vidéo sportifs.