Résultats semestriels supérieurs aux attentes. Brembo prévoit un niveau élevé de commandes dans les mois à venir

Economie & Finance

Rapport semestriel supérieur aux attentes pour Brembo, qui voit un solide niveau de commandes pour les mois à venir et déchire le marché boursier. Le chiffre d’affaires net consolidé du groupe qui fabrique des systèmes de freinage pour les voitures s’est élevé à 1 746,5 milliards d’euros au premier semestre de cette année, soit une augmentation de 28,3 % (+23,2 % à taux de change constant) par rapport au premier semestre de l’année précédente, supérieure aux estimations d’Equita Sim (1 703 milliards) et de Banca Akros (1 695 milliards) et avec une croissance à deux chiffres dans tous les segments dans lesquels le groupe opère : +27,6% pour l’automobile, +44,3% pour les motos, +17,4% pour les véhicules commerciaux et +24,2% pour les courses.

Les ventes sont tirées par les États-Unis, l’Amérique du Sud, l’Inde et la Chine.

Si géographiquement, les ventes en Europe ont été tirées par l’Italie (+15,9%) et l’Allemagne (+27,5%), suivies de près par la France (+10,1%), à l’inverse, le Royaume-Uni a reculé de 3,4% (-4,1% à taux de change constant). Le marché nord-américain (États-Unis, Mexique et Canada), qui a connu une croissance de 49,8 % (+37,4 % à taux de change constant), et le marché sud-américain (Brésil et Argentine), qui a connu une croissance de +44,9 % (+25,4 % à taux de change constant), ont également été très dynamiques. Même rythme pour l’Inde (+30,9% et +23,4% à taux de change constant) et la Chine (+24,6% et +14% à taux de change constant), mais pas pour le Japon (-25,6% et -26,4% à taux de change constant).

L’Ebitda s’est amélioré plus que les attentes des analystes pour atteindre 305,3 millions

Le coût des ventes et les autres dépenses d’exploitation ont fortement augmenté pour atteindre 1 148,5 milliards, représentant 65,8 % des revenus (62 % à la même période l’année dernière). L’Ebitda s’est amélioré plus que les attentes des analystes pour atteindre 305,3 millions d’euros (17,5% des revenus, 298 l’estimation d’Equita et de Banca Akros) par rapport à 270,2 millions d’euros en S1 2021 (19,9% des revenus). Il en va de même pour l’ebit, qui est passé de 165,8 millions d’euros (12,2 % des revenus) au premier semestre 2021 à 187,5 millions d’euros (10,7 % des revenus). Il était attendu à 181 millions d’euros par Equita et à 182,5 millions d’euros par Banca Akros.

Le bénéfice net a également dépassé les attentes, approchant les 150 millions

Après des frais financiers en légère hausse de 6 millions d’euros, des écarts de change nets positifs de 8,9 millions d’euros (3,8 millions d’euros au S1 2021), des revenus de participations de 7,8 millions d’euros (contre 3,9 millions d’euros) et des impôts de 49 millions d’euros (41,4 millions d’euros au S1 2021), avec un taux d’imposition de 24,7 % (contre 24,6 %), le bénéfice net s’élève à 148,9 millions d’euros, en hausse de 17,3 % par rapport au S1 2021, au-dessus des 141 millions d’euros attendus par Equita et des 138,1 millions d’euros prévus par Banca Akros. Seule note négative, la dette financière nette a augmenté pour atteindre 595,1 millions d’euros au 30 juin, contre 98,2 millions d’euros au 30 juin 2021, après des investissements nets de 121,6 millions d’euros au cours du semestre. Mais sans les effets de l’IFRS 16, il serait de 368 millions d’euros, en hausse de 77,8 millions d’euros par rapport au 30 juin 2021.

Président Tiraboschi : des signaux encourageants du marché de référence de Brembo

“Les importants résultats du premier semestre approuvés aujourd’hui par le conseil d’administration sont le fruit d’une méthode et d’une stratégie à long terme de toute l’équipe Brembo, qui, même dans un contexte aussi complexe, a fait preuve d’un fort engagement, donnant une continuité aux performances des trois premiers mois de l’année”, a commenté le président, Matteo Tiraboschi, assurant que l’objectif de l’entreprise “reste la plus haute qualité du service offert aux clients et l’innovation de nos solutions”. C’est précisément dans cette direction que va la joint-venture 50:50 annoncée le 25 juillet avec Gold Phoenix, pour créer un site de production à grande échelle de plaquettes de frein innovantes pour le marché des pièces de rechange, ” une opération qui nous renforce dans un segment aussi important pour nous que le marché des pièces de rechange “, a noté Tiraboschi, optimiste pour les mois à venir : “même si les scénarios géopolitiques et macroéconomiques en constante évolution imposent la prudence, la position solide de Brembo, les résultats significatifs observés jusqu’à présent et les signaux encourageants que nous recevons de notre marché de référence nous rendent confiants pour le reste de l’année”.

Les commandes pour les mois à venir restent solides et le cours de l’action s’envole en bourse.

En effet, le niveau des commandes pour les mois à venir est confirmé comme solide et la saturation des capacités est bonne au niveau mondial. Sauf changements extraordinaires dans l’environnement géopolitique et macroéconomique, en particulier en ce qui concerne les taux de change, les prix des matières premières et les services publics, la direction de Brembo s’attend à ce que le second semestre soit conforme au premier en termes de chiffre d’affaires et de marges. Et le titre a bondi de 3,74% à 9,985 euros en bourse. Equita a une note de maintien et un objectif de cours de 12,6 € sur le titre, tout comme Banca Akros (note neutre et objectif de cours de 11,25 €), qui préfère maintenir une position prudente, compte tenu également du scénario géopolitique complexe. ()