Rassemblement de Tim, prise de contrôle en cours ou simple dissimulation ?

Economie & Finance

L’action Tim se classe en tête du Ftse Mib de Piazza Affari. Avec une progression de 5,11% l’action atteint 0,2384 euro, mais en intraday elle a atteint 0,2474 euro avec des volumes égaux à 118,8 millions de pièces, 0,78% du capital du géant tlc. Les cotations, rapportent les salles de marché, profitent des rumeurs sur un plan de nationalisation de l’entreprise qui ferait partie du programme électoral de Fratelli d’Italia, le parti considéré comme le favori des élections du 25 septembre.

Le plan de Fratelli d’Italia passerait par une reprise de Tim par Cdp

Selon Bloomberg, en effet, l’objectif du parti dirigé par Giorgia Meloni serait d’atteindre la “souveraineté numérique” tout en maintenant le contrôle public sur le réseau de télécommunications. Le plan impliquerait un rachat de Tim par Cassa Depositi e Prestiti, qui détient environ 10 % de la société de télécommunications, suivi de la vente d’environ 30 millions de clients entre fixe et mobile à des concurrents pour environ 13 milliards d’euros, ainsi que de la filiale Tim Brasil pour 4 milliards. L’État conserverait ainsi le contrôle du réseau, tout en réduisant de moitié la dette de l’entreprise, qui s’élevait à 24,7 milliards d’euros au premier semestre de cette année, en hausse de 2,6 milliards d’euros sur un an et de 2,5 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2021.

Selon la réglementation actuelle, tout actionnaire dépassant une participation de 25 % dans Tim doit lancer une opa. Au début du mois d’août, Alessio Butti, adjoint et responsable du département tlc de Fratelli d’Italia, avait confirmé son opposition à la vente de NetCo par Tim et espérait un rôle pour Cdp en tant qu’actionnaire de contrôle de la société. M. Butti avait souligné que le réseau devait rester à Tim, mais que le géant des télécommunications ne devait pas être intégré verticalement. M. Butti a également critiqué Open Fiber, qui ne peut pas être la cheville ouvrière de l’opération de réseau unique, “n’ayant plus la crédibilité ni la capacité de gestion pour gérer une telle opération”, avait-il déclaré.

Mais c’est précisément sur le spin-off que le PDG de Tim, Pietro Labriola, pointe dans le business plan 2022-2024 l’intégration des actifs avec Open Fiber. Ces dernières semaines, un mémorandum a été signé pour parvenir à un accord contraignant d’ici octobre. On peut se demander ce qu’en dira le principal actionnaire de Tim, Vivendi, qui en détient environ 24 %. Vivendi a répété à plusieurs reprises qu’il était un partenaire industriel à long terme, mais il a également joint le geste à la parole en évaluant le réseau à 34 milliards d’euros (il était parti de 31 milliards). Une certitude : pour Cdp, une reprise totale de Tim serait beaucoup moins coûteuse que celle du réseau seul, compte tenu de la valeur boursière actuelle de Tim : environ 4,78 milliards d’euros, hors dette.

Offre publique d’achat imminente ou simple dissimulation ?

Les actions sont soutenues par des rumeurs selon lesquelles la radiation de la société sera à l’ordre du jour de Fratelli d’Italia, a confirmé un trader. Un autre a toutefois fait remarquer que lorsque les volumes de marché sont si faibles à l’approche des vacances bancaires du mois d’août, toute rumeur peut facilement déclencher des chevauchements de shorts sur des actions qui ont récemment été vendues comme Tim (-17,14% au cours des trois derniers mois et -42,5% depuis le début de l’année). ()